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Pilote sur CX


La photo vous intéresse, contactez Citroën en compétition.

Wambergue Dominique

Principaux résultats

Paris - Dakar 1983:
Abandon à l'arbre du Ténéré (mise hors course)
Rallye Plaines et Vallées 1984:
Abandon problème hydraulique

Présentation

Chez les Wambergue cela n’est plus un secret, il y a trois frères. Dominique est le plus âgé et donc le premier à montrer le mauvais exemple de la course automobile. C’est aussi paradoxalement celui qui va le moins courir sur une Citroën même s’il va par certains aspects, contribuer à entretenir l’addiction d’une certain Philippe.

Grand admirateur d’un certain Bob Neyret, Dominique n’hésitait pas à partir avec la tente et la 2cv familiale pour aller voir passer son favori dans la coupe des Alpes. De fait, dans la famille Wambergue, on a un double chevron dans le cœur même si ce n’est pas sur une Citroën que Dominique va débuter.

Dominique va courir pendant quelques années sur une demi-douzaine d’Alfa Roméo (Véloce, Giulia 1600, ….) avant de céder aux sirènes de la régie Renault et de son annexe dieppoise. De la groupe 3 en version 1300, à la 1600S en évolution groupe 4, Dominique réalise des performances plus qu’honorables même si la fiabilité l’empêche souvent de concrétiser.

Un jour dans une revue spécialisée paraît une annonce - vends DS proto Neyret . Quelques négociations plus tard, en échange d’une berlinette Alpine, Dominique ramène le proto à Freneuse. Il se souvient que son épouse a pleuré pendant toute la route du retour tellement le proto DS était bruyant et différent de la berlinette.

S’il n’a jamais couru sur le proto, Dominique se souvient en particulier du rallye Neige et Glace en coéquipier. Il se souvient du bruit du compresseur lorsque Philippe lâchait les freins et des pneus cloutés (2x600) qui arrachaient la voiture dans un bruit de sirène.

Il se souvient aussi de Philippe jouant au billard entre les murs de neige. Ce qui faisait régulièrement tomber de la neige sur les carnets de note et de s’être retrouvé perdu dans les notes au bout de 3 kilomètres. Il se souvient aussi de Philippe qui lui intime de se taire et de l’avoir regardé avec admiration jongler du pied gauche sur la neige jusqu’au bout de la spéciale.

Dominique a souvent conduit des véhicules d’assistance lors du Paris-Dakar pour l’ écurie Neff en 1981 et 1982 sur Pinzgauer notamment. En 1983 il se voit offrir le volant de la CX Neff 4 roues motrices. Ce prototype trop lourd et manquant cruellement de chevaux (malgré la préparation Danielsson) va avoir beaucoup de petits problèmes.

Le principal est sa boite à 4 rapports qui le handicape dans le sable mou en raison d’un trop grand décalage entre la 2ème et la 3ème vitesse. Du coup il se fait régulièrement dépasser dans le sable même par des deux roues motrices moins puissantes mais plus agiles. Equipé d’un moteur central avec radiateur à l’avant, les tuyaux de refroidissement passent entre pilote et copilote dans l’habitacle, transformant celui-ci en étuve.

En revanche, sur la tôle ondulée le prototype profite de sa suspension hydraulique et passe pied au plancher. Pour autant Dominique devra renoncer à alentours de l’arbre du Ténéré, pour une réparation d’embrayage 10 minutes trop longue. Un commissaire un peu zélé mettra fin à l’aventure alors que depuis plusieurs jours la CX flirtait avec la mise hors course. L’équipage suivra le rallye hors course jusqu’à Bamako avant de mettre la CX sur le train jusqu’à Dakar.

Le prototype fera une dernière course aux mains de Dominique, le rallye Plaines et Vallées 1984. Ses capacités de franchissement font merveille jusqu’à ce que, dans une sapinière, la batterie se décroche, arrache le bocal hydraulique, et mette un point final à la carrière sportive de la CX qui coule ses vieux jours dans un garage des Yvelines.