Retour à la liste des pilotes

Pilote sur GS


La photo vous intéresse, contactez Citroën en compétition.

Vannevel Yvan

Principaux résultats

Paris-Dakar:
1982 sur GS : Abandon
1983 sur GS : Abandon
1984 sur GS : Abandon
1985 sur GS : Abandon
1986 sur Toyota : 35ème
1990 sur camionMercedes : Abandon
1991 sur camion Mercedes : 101ème

Présentation

En 1981 alors que Citroën a engagé 4 CX au Paris-Dakar, un certain Pascal Vebert termine le rallye de Tunisie au volant d’une GS. Il n’en faudra pas plus à Yvan pour qu’il se décide à son tour à se lancer dans l’aventure. Son rêve : participer et terminer le Paris-Dakar.

Agent Citroën en Belgique il débute donc sa carrière par une épreuve mythique sur une GS X3. La voiture a entre temps bien sûr été renforcée, allégée, équipée de réservoirs supplémentaires et dotée d’un échappement latéral maison. Seul le moteur ne subit pas de transformation.

Trois semaines avant le départ, les équipages belges ont tous rendez vous à la forteresse de Namur où est organisée la présentation des voitures et des démonstrations. Pour le coéquipier d’Yvan c’est le baptême du feu et il s’aperçoit qu’il n’est pas du tout taillé pour l’aventure, la vitesse lui fait peur. Par chance pour Yvan, son ami facteur, qui l’aide de temps en temps à bricoler sur sa voiture, réussit à obtenir des congés in extrémis et c’est donc un équipage complètement néophyte qui se présente au départ du Dakar 1982.

L’aventure des petits nouveaux s’arrêtera hélas du côté de Mopti au Mali, lorsque le bras arrière gauche rendra définitivement l’âme. Même si la GS sait rouler sur trois roues, il restait quand même beaucoup de distance à parcourir.
Pour 1983 Yvan repart avec une nouvelle monture préparée sur la base d’une GS accidentée de moins d’un an. Malheureusement pour lui, la boite vitesse avait du souffrir dans l’accident et rendra l’âme à Toggourt après à peine 1000 kilomètres parcourus en Algérie. La voiture sera rapatriée sur le port de Marseille, Yvan ira chercher une boite de vitesse à la casse la plus proche et rentrera en Belgique par la route.

C’est donc avec cette même voiture qu’en 1984 il retente encore une fois sa chance. Cette fois-ci ce sont les dunes du Ténéré qui empêcheront Yvan d’atteindre son rêve. Avec ses deux roues motrices et les nombreux ensablements l’équipage n’arrive pas à temps pour prendre le départ de l’étape suivante et est donc mis hors course. Ils pourront néanmoins rejoindre la course et aller jusqu’à Dakar mais sans être classés.

Yvan décide donc de ne plus galérer dans les dunes et de se préparer une GS 4 roues motrices et embarquant un second moteur dans le coffre. En réalité il va concevoir un châssis tubulaire capable d’accueillir les mécaniques et l’habiller d’une carrosserie de GS. Plus question de refroidissement à air forcément mais c’est le prix à payer pour disposer d’une traction intégrale développant 130 chevaux.

Le baptême du feu aura lieu à la Baja Espagnole en 1984. Les premiers tours de roues sont prometteurs, la GS réalise un bon temps lors du prologue mais l’équipage sera contraint de s’arrêter avant la fin. La poussière soulevée par les concurrents qui envahit l’habitacle, provoque des difficultés respiratoires chez le coéquipier.

Pour la première fois dans ce quatrième Paris-Dakar, en 1985, Yvan sera suivi d’un 4x4 Toyota d’assistance pour les pièces. La GS va faire parler la poudre au prologue et même se classer devant Jacky Ickx. La suite sera de bonne facture mais les trains supportent mal la longueur des étapes et au bout de 7 à 8 jours l’équipage devra s’arrêter faute de pièces de rechange du côté de Tamanrasset. Le retour va se faire par la route. La voiture est de plus en plus difficile à conduire et c’est l’accident. La GS fait 7 tonneaux, Yvan est ejecté, il s’en sortira avec des brûlures et des éraflures causées par l’asphalte avant d’être rapatrié en Belgique.

Le rêve Parsi-Dakar en a pris un coup. Pourtant à l’occasion d’une course cycliste, Yvan rencontre son ami Paul Fraikin qui lui dit : Alors tu repars ? Yvan répond : uniquement si tu viens avec moi. Du coup en 1986, Yvan sera au départ avec cette fois un Toyota et il terminera enfin son épreuve fétiche à une belle 35ème place.

Ce rêve assouvit, Yvan va se tourner vers les épreuves moins lointaines et courir dans les challenges Citroën. Il participe aux deux saisons réservées aux Visa GTi en 1986 et 1987 et ensuite aux deux saisons de trophée AX sport en 1988 et 1989. Il termine aux places d’honneur avec régularité mais la victoire absolue lui échappe.

Bien qu’il ait fermé la porte du Paris Dakar, celle-ci se rouvre par l’intermédiaire de Guy Deladrière qui lui propose de conduire les camions d’assistance de l’écurie Nissan. Sur les camions Mercedes préparés par Georges Groine, Yvan sera mis hors course en 1991, mais franchira la ligne d’arrivée en 101ème position en 1992.

Ce sera la dernière grande participation d’Yvan. Il préparera encore quelques 2cv de courses pour les épreuves sur circuit auxquelles il participe occasionnellement jusqu’à ce que le sponsor principal (CGR) se retire de l’aventure et qu’il coupe tous liens avec la compétition.