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Pilote sur Visa


La photo vous intéresse, contactez Citroën en compétition.

Thomas Patrick

Principaux résultats

1983
Rallye de Grande Bretagne (RAC) : Abandon
Course de côte des Rangiers (Suisse) : Non classé
Rallye des 1000 pistes : Abandon
1984
Terre de Provence (national : 9ème, 9ème groupe, 3ème classe
Ronde régionale du Gap Racing : 1er classe
Rallye de San Rémo (Italie) : Abandon
Rallye du Portugal (TAP) : 19ème, 1er classe
1985
Terre des Charentes : 14ème, 12ème groupe, 3ème classe
Rallye des 1000 pistes : 21ème, 16ème groupe, 2ème classe
Terre de Provence : 44ème, 24ème groupe, 7ème classe

Copilote Jean Pierre Coyret

Présentation

On a l’habitude de voir les gendarmes courir après les voleurs, mais celui dont nous allons parler a passé une grande partie de son temps à courir après le chronomètre. D’abord en tant que skieur émérite de descente, puis ensuite au volant de toute sorte de voitures comme nous le verrons.

Ses débuts remontent en 1972 par une période sous le signe de la régie au cours de laquelle Patrick va courir sur plusieurs berlinettes de l’A110 jusqu’à l’A310. Parmi elles une 1800 provenant de l’écurie Aseptogyl sur laquelle les filles de Bob Neyret avaient couru.

Insérée entre deux périodes Renault on trouvera une Opel Kadet GTE bientôt remplacée par une R17 usine groupe 2 ex Jean François Piot, puis une Renault 5 Alpine. Il faudra attendre le trophée Visa en 1983 pour retrouver Patrick en pilote chevronné au volant d’une Visa trophée. Le trophée prévoit que les équipages courent en France mais aussi à l’étranger, aussi bien en rallye qu’en course de côte. Peu disponible de part son travail, Patrick sélectionne ses épreuves, préférant courir bien que beaucoup.

Les débuts seront en demi-teinte. En effet si l’on excepte la course de côte des Rangiers en Suisse, toutes les sorties se soldent par des abandons. La voiture de Patrick est préparée dans le même garage que la voiture de Christian Dorche. Cela leur permet de bénéficier de quelques pièces et parfois de faire assistance commune puisque Christian Dorche court tous frais payés grâce au soutien de Citroën Pantin.

Aux 1000 pistes, à l’issue de la boucle de reconnaissance, et avant de repartir en spéciales l’après-midi, l’ambiance est détendue sous la tente de Citroën Pantin. Il fait chaud et les verres ne sont jamais vides. Le copilote de Patrick se laisse un peu surprendre par la joyeuse troupe et au bout de quelques spéciales l’équipage devra abandonner, l’abus d’alcool n’étant pas compatible pour l’estomac avec la course automobile. Au Lombard RAC rally, c’est la boue des pistes de la Kielder Forest qui leur jouera des tours, après une rencontre inopportune avec des grumes.

L’année 1984 sera un peu plus favorable. Le rallye du Portugal est fidèle à sa réputation de rallye difficile et très sollicitant pour les mécaniques. Sur les 79 équipages au départ, seuls 20 franchiront la ligne d’arrivée, parmi lesquels la petite Visa de Patrick qui remporte sa catégorie.

Au rallye de San Remo une rupture en pleine spéciale du moyeu arrière leur fait perdre une roue. Sur trois roues la voiture reste suffisamment conduisible pour permettre à l’équipage de rejoindre l’arrivée et leur assistance sur la place d’un petit village. Bien que l’assistance fasse son possible pour remplacer le moyeu dans les délais, une cérémonie d’enterrement va créer un tel bouchon routier que l’équipage ne pourra pointer dans les temps au contrôle horaire et sera mis hors course.

La dernière année sera consacrée aux rallyes du championnat de France sur terre. Les résultats sont meilleurs puisque, hormis un abandon au Terre de Provence, Patrick et sa Visa deux roues motrices, franchissent la ligne d’arrivée sur le podium de leur catégorie. Même si les premières places restent la chasse gardée des nouvelles Visa 1000 pistes à 4 roues motrices, en terminant 21ème au rallye des 1000 pistes et 14ème au Terre de Charentes, l’équipage fait la preuve qu’une deux roues motrices bien menée n’est pas complètement dépassée.

Fin 1985, suite à une réorientation professionnelle, Patrick suspend sa participation à des rallyes et la Visa poursuivra sa carrière aux mains d’Olivier Privé. Il reviendra aux affaires en 1999 dans le cadre des coupes Peugeot jusqu’en 2003. Encore aujourd’hui la passion n’est pas totalement éteinte puisque Patrick participe à des épreuves historiques avec l’une de ses trois voitures, une Porsche 911, une R5 Alpine Groupe 2 et dernièrement une nouvelle recrue, une R12 Gordini Groupe 2.