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Pilote sur DS/ID


La photo vous intéresse, contactez Citroën en compétition.

Bochnicek Richard

Principaux résultats

1962 :
Rallye autrichien des Alpes : 4ème classe
1963 :
Rallye autrichien des Alpes : Abandon
Spa-Sofia-Liège : Abandon
1964 :
Rallye autrichien des Alpes : Abandon
1965 :
Rallye autrichien des Alpes : Abandon
1966 :
Rallye autrichien des Alpes : 5ème Classe
Rallye des 1000 minutes : 2ème
1967 :
Rallye autrichien des Alpes : 3ème, 2ème tourisme série
Rallye de Hongrie : Abandon
Rallye de Pologne : Abandon
Rallye du Danube : 4ème
Rallye de l’Acropole : 12ème
1968 :
Rallye autrichien des Alpes : Abandon
TAP Portugal : 6ème
1969 :
Rallye autrichien des Alpes : 7ème
Rallye de l’Acropole : Abandon
TAP Portugal : 18ème
Rallye Neige et Glace : 28ème
Rallye du Danube : 8ème
1970 :
Rallye autrichien des Alpes : 11ème, 1er groupe et classe
Rallye des 1000 minutes : 6ème
TAP Portugal : 6ème
1971 :
Rallye de l’Acropole : Abandon
Rallye autrichien des Alpes : Abandon
Rallye des 1000 minutes : 8ème
TAP Portugal : Abandon
Rallye de grande bretagne (RAC) : Abandon
1972 :
Rallye autrichien des Alpes : Abandon
Rallye de Janvier (Janner Rallye) : 5ème, 1er groupe
TAP Portugal : 6ème
Rallye de l’Acropole : Abandon
Rallye du Bandama : Abandon
Rallye du Maroc : Abandon
Rallye de grande bretagne (RAC) : 17ème
1973 :
Rallye autrichien des Alpes : Abandon
TAP Portugal : Abandon
Rallye de l’Acropole : 6ème, 1er groupe et classe
Rallye du Bandama : 3ème
Rallye du Maroc : 3ème ,1er groupe

Copilotes: Dawid Erwin, Kernmayer Sepp-Dieter

Présentation

Pilote autrichien, membre du club très fermé des pilotes officiels Citroën, Richard Bochnicek a également eu une brillante carrière privée frappée sous le sigle du double chevron.

Au début des années 60 il n’existe en Autriche que 5 épreuves automobiles dont une sur asphalte donc peu favorable au DS. Ces 5 épreuves sont le rallye de Janvier (jänner rally), le rallye autrichien des Alpes (Alpenfahrt), le rallye du Danube (Donau rally) les mille minutes (1000 minuten) et le Semperit (sur asphalte). Cette relative rareté oblige les pilotes autrichiens un peu assidus à s’exiler hors de leur pays pour courir. C’est au court de l’un de ces déplacements que Richard sera repéré par René Cotton ce que nous verrons un peu plus loin.

La course automobile démarre dans la vie de Richard par l’antithèse de la course automobile.
Un ami de son père l’incite à courir sur une ID19 une épreuve du Castrol Econmy Run, qui consiste non pas à aller le plus vite, mais à consommer le moins possible. Il suffira d’une participation pour dissuader Richard de continuer dans cette voie dont il garde le souvenir d’une compétition « stupide et trop lente ».

Richard débute donc en 1962 sur sa propre DS achetée à un tarif préférentiel auprès du garage Obrecht qui engage de nombreuses voitures en Autriche. La DS de Richard est très proche d’une véhicule de série, seulement équipé de ceintures de sécurité, d’un arceau et d’écrous de roues collés à la loctite pour ne pas qu’ils se sauvent. Un blindage sous le moteur vient compléter la panoplie de voiture de rallye.

Après une première expérience au rallye autrichien des Alpes 1962, il enchaine sur un Liège-Rome-Liège qui se soldera par un accident. Faute d’un budget illimité Richard court essentiellement en Autriche et dans les pays limitrophes avec des fortunes diverses et il faut attendre 1966 pour identifier un premier résultat probant avec une 2ème place au rallye des 1000 minutes.

A la fin des années 60, Richard alternera les courses automobiles et des courses sur terre auxquelles il participe à bord d’un coupé DS de sa conception, et sera à l’origine de la création d’une sorte de trophée Andros sur glace autrichien. Il obtient des résultats marquants au rallye autrichien des alpes (3ème) et au rallye du Danube en 1967 (4ème).

En 1968 il est invité par Citroën pour courir le rallye du Portugal avec sa propre voiture en bénéficiant de l’assistance d’usine. Il prend l’avion pour la première fois et découvre l’organisation d’une écurie d’usine. Il rejoindra l’arrivée en 6ème position ; performance qui incitera René Cotton à lui proposer de conduire des DS officielles.

A partir de 1969, Richard Bochnicek va alterner les courses officielles avec Citroën, et les courses sur des DS de team autrichien dont le célèbre team Z dont les DS oranges et noires ne passent pas inaperçues. Du côté Citroën on fera surtout appel à lui pour les épreuves difficiles telles que le TAP Portugal, le Bandama, l’Acropole ou le rallye du Maroc. Avec le team Z il courra majoritairement dans les rallyes autrichiens mais aussi quelques épreuves plus réputées telles que le RAC en grande Bretagne, ou le rallye de Monte Carlo au cours desquels l’usine officielle n’est pas engagée.

René Cotton aime bien mélanger dans son équipe les jeunes pousses et les conducteurs expérimentés car si les jeunes vont plus vite, ils cassent plus souvent, tandis que les anciens finissent car ils torturent moins la mécanique. Richard se rappelle avoir participer à des essais avec la GS et la SM au Maroc. De son propre avis, la première était trop fragile et la seconde souffrait d’un freinage sous-dimensionné par rapport à son poids. Pour lui, le meilleur compromis c’était la DS.

Il se souvient aussi en 1972 du rallye du Maroc couru avec une auto aux couleurs du team Z. Dans l’épreuve Tan-Tan - Erfoud longue de 700 kilomètres, avoir essuyé un vent de sable et être arrivé au bout avec une voiture entièrement sablée. Au Bandama 1973 il est passé tout près de la victoire si une erreur de piste ne l’avait pas obligé à se contenter de la 3ème place devant les deux protos courts SM. Il ne lui aura pas manqué grand-chose pour accrocher une victoire au général mais les victoires de groupe obtenues constituent déjà un très honorable palmarès.

Après le retrait de Citroën, Richard disputera quelques courses sur VW 1302S avant de travailler à la mise au point des voitures pour l’usine Alpine à Dieppe puis se retirera de la compétition. Il n’y a pas si longtemps de ça, Richard travaillait encore pour les sociétés d’assurance. Son job, récupérer les voitures de luxe des mauvais payeurs et les ramener aux sociétés de crédit ; un travail qui lui a permis de rouler longtemps dans les plus belles voitures au monde.