Fouques Laurent

Présentation

Hormis le souvenir du passage des concurrents du Monte Carlo au hasard d’une classe de neige, ce n’était pas l’amour fou entre Laurent (soumis aux affres du mal des transports) et les voitures. C’est au guidon de motos qu’il va connaître ses premières sensations motorisées, jusqu’à l’obtention du fameux sésame rose. Il achète alors une R8 Gordini 1100 cm3 avec laquelle il découvre le plaisir de conduire et va progressivement monter en puissance avec un moteur 1300 cm3, puis une berlinette Alpine 1600S et enfin, celle avec qui il se lancera dans le sport auto, une R5 Alpine.

Il débute donc au début des années 1980 dans les rallyes à parcours secrets avant d’acheter, par opportunité fin 1983, la visa trophée de Marcel Ragues qu’il va essayer chez le concessionnaire Citroën de Nogent le Rotrou. Les premiers contacts avec la Visa vont être plutôt rugueux et la petite trophée ne résistera au rallye de Touraine où une violente sortie de route lui sera fatale. Les difficultés à trouver un copilote et certaines erreurs d’optimisme émailleront la saison de résultats en dents de scie avec néanmoins une victoire de classe au rallye national de Dieppe.

Fin 1984 il saisit l’opportunité d’acheter une Visa 1000 pistes série 200 pour découvrir les rallyes sur terre. La caisse a pris la grêle, le moteur est en pièces détachées mais le remontage n’effraie pas Laurent. L’apprentissage est un peu compliqué car il découvre à la fois les rallyes sur terre et les prises de notes spécifiques au championnat terre. Les concurrents ont le droit à un passage en reconnaissance pour prendre leurs notes et, évaluer au ralenti les vitesses de passage, n’est pas chose aisée.

Ainsi lors de ses débuts au terre de Provence, Laurent est très vite relégué dans les profondeurs du classement, avant de comprendre la terre, de prendre confiance et de remonter dans le classement. C’est au terre de Beauce qu’il obtiendra son meilleur résultat avec une 12ème place au général.

En 1986 la Visa série 200 devient une Visa évolution avec l’aide d’un copain qui avait travaillé chez Solution F. Laurent obtient quelques bon résultats (6ème a la ronde de la première terre et 7ème au terre de Provence après avoir été gêné par le concurrent qui le précédait tout le samedi. Au terre de la Découverte, il réalise même, des temps intermédiaires devant la 205 Turbo 16 de Jean Pierre Ballet, avant qu’une mauvaise réception au saut d’une bosse ne l’invite à visiter les bas côtés.

Après, commence le début d’une nouvelle aventure avec le Lycée de Conflans et une grande amitié avec le professeur Jean Louis Alozy chargé de la préparation. Au début de cette nouvelle collaboration, il y aura une période d’apprentissage de toutes les subtilités de la préparation dans le cadre d’un budget très serré. Fin 1986 Laurent à l’occasion de se rendre au RAC en tant que spectateur pour voir les dernières courses officielles des groupes B et découvre les spéciales anglaises en se jurant bien d’y revenir.

Début 1987 il crée sa propre structure Prorally’s (Promotion Rallye Sport) avec la fameuse décoration bleue et blanche
Au fil des années la Visa continue d’évoluer et se rapproche de la tête du classement. N’étant pas préparée 100% DMC, elle souffre d’incompatibilité d’humeur entre pièces de préparateurs différents. Néanmoins dès 1989, Laurent accroche une 5ème place au championnat de France des rallyes sur terre après avec notamment accroché le podium à trois reprises au terre de Fos, au terre de Castines et au terre de Provence.

C’est en 1989 que Jean Guezennec intègrera le team Pro Rally’s et le lycée professionnel se retrouve à préparer deux voitures aux couleurs du team.
La meilleure saison en Visa sera l’année 1991. C’est aussi l’année où il découvre sur les courses sur glace. A l’issue d’une saison où il accumule les places sur le podium, il termine vice-champion de France des rallyes sur terre derrière un intouchable Bruno Saby au volant d’une Lancia intégrale groupe A.

Cette performance lui vaudra d’obtenir un prêt et un soutien du groupement des concessionnaires Nissan pour l’année 1992 et la mise à disposition d’une Nissan Sunny GTi-R groupe N. Malgré une bonne année(les deux autos du groupement sur le podium du championnat de France), l’opération Sunny ne sera pas renouvelée.

Il se lance ensuite dans la coupe Peugeot 106 XSI, qui offre la possibilité aux meilleurs pilotes de courir une épreuve anglaise. Il tiendra trois saisons au volant d’une voiture qui n’était pas très puissante ( surtout après la Nissan qui faisait un peu plus du double de chevaux ), et marquée par de nombreux problèmes de suspension. Malgré cela il gagnera quelques courses avec et sera même en tête de la coupe en 1995 avant une grosse sortie de route en Corse suite a une défaillance d’amortisseur. A l’issue de ces trois saisons il arrêtera de courir pour s’occuper de son dos et se faire opérer.

En 2003 il repique au jeu au volant d’une Saxo T4 qu’il conservera 8 ans bien qu’elle ne lui ait pas laissé un grand souvenir, tant il a eu du mal à la régler et à découvrir la cause de tous ses maux. Il gagnera quand même plusieurs fois la classe et obtiendra une 5éme place au scratch au Terre des Causses 2005. En 2012 il casse sa tirelire pour une Subaru Impreza STi, puis une Impreza 555 mais semble poursuivi par les démons de la mécanique. Même s’il court moins pour de simples problèmes budgétaires, Laurent est bien décidé à en venir à bout.