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Pilote sur Visa


La photo vous intéresse, contactez Citroën en compétition.

Lallier Jean

Principaux résultats

1985 :
Rallye des 1000 lacs : 35ème, 3ème classe, 1er pilote français
Terre de Beauce : 4ème, 4ème groupe et classe
1986 :
Rallye des 1000 lacs : Abandon tonneaux ES 19
Terre de Beauce : 8ème, 5ème groupe et 4ème classe
1987 :
Rallye champenois : 11ème, 4ème groupe, 2ème classe

Présentation

Pour ce moniteur de l’école de conduite de la police, spécialiste de la conduite rapide en sécurité, la compétition démarre sur deux roues. En moto-cross puis en enduro, il truste les titres nationaux, remportant à 4 reprises le championnat de France IPAA (Inter-police, armée, administration).

Jean est plutôt un pilote de circuit si l’on en juge par son palmarès. Il débute en 1983 en Coupe R5 Alpine Turbo avec la voiture de série de l’école. En 1984, Renault met à disposition de l’école une voiture prête pour la coupe et Jean devient vice-champion de France de la formule. Il s’offre même la victoire devant l’italien Nicola Larini de la coupe internationale qui regroupe les cinq meilleurs pilotes de chaque pays.

De 1985 à 1988 il dispute la coupe 505 Turbo. Après une première année dans le milieu du classement, il termine 5ème en 1986 et deux fois vice-champion de France en1987 et 1988. Il poursuit avec la coupe 309 de 1989 à 1991. D’abord 5ème en 1989 puis encore vice-champion de France en 1990, il décroche le titre suprême en 1991. Ces bons résultats lui vaudront d’être régulièrement mis à contribution par Peugeot Sport pour la mise au point des 205 et 405 T16 développées pour la célèbre course de côte de Pikes Peak (USA).

De 1992 à 1994, Jean dispute la Carrera Cup et se classe à chaque fois dans les 7 premiers du championnat mais devra renoncer à poursuivre en 1995 en raison du changement de voiture (Porsche 933) qui finira par décourager son sponsor. Il reviendra donc un peu plus tard à la moto en championnat de France vétéran puis en championnat de France enduro des motos anciennes, activité qu’il pratique encore aujourd’hui. Il remporte le titre en catégorie 71/79 en 2016 et termine vice-champion en 2017.

Mais revenons un peu à nos Citroën. En 1985, le service compétition confie à l’école de police une visa 1000 pistes ex Jean-Claude Andruet, préparation Mathiot. Jean décide de tenter l’aventure du rallye des 1000 lacs en Finlande. En guise d’entraînement il s’engage au Manttä rally au volant d’un mulet 205 GTi de reconnaissance. Malgré une expérience limitée des rallyes sur terre, il termine à une surprenante 15ème place et remporte son groupe.

Au rallye des 1000 lacs, Jean termine à la 35ème place et sur le podium de la classe. Il est le premier pilote français à l’arrivée et le simple fait de pouvoir franchir la ligne d’arrivée de cette redoutable épreuve est déjà un exploit. Il s’engage cette même année au rallye Terre de Beauce qu’il termine à la 4ème place, derrière trois visa 1000 pistes mais devant des experts de la Visa tels que Jean-Marc Dubois, Serge Raymond ou Carole Vergnaud.

En 1986, Jean repart pour un tour aux mille lacs mais n’aura pas la même réussite. Dans la dix-neuvième épreuve spéciale, il perd une roue et la visa part en tonneau par l’avant. Il faut néanmoins croire que les dieux nordiques veillaient sur lui car cet accident a eu lieu dans l’un des rares tronçons non bordé d’arbres et l’équipage s’en sortira indemne. Il dispute également le rallye Terre des Cardabelles et se retrouve en 4ème position au classement général à l’issue de la première journée. Hélas le dimanche il devra composer avec des blocages de freins qui le feront rétrograder à la 8ème place.

Une dernière épreuve sera disputée avec la Visa, le rallye régional champenois. Les affaires commencent plutôt mal puisque des soucis de bobine d’allumage dès la première spéciale font plonger Jean dans les profondeurs du classement. Une fois se problème résolu, il va effectuer une remontée spectaculaire pour terminer à la 11ème place du classement général et premier de sa classe. Ce sera sa dernière course avec celle qu’il qualifie de cagette en tôle tant le bruit dans la voiture et assourdissant, mais qui, bien qu’elle eut mérité quelques chevaux de plus, se montrait d’une redoutable efficacité sur les parcours sinueux.