Lapie Patrick

Présentation

Sitôt le petit carton rose en poche, Patrick débute sa carrière dans la petite catégorie du 2cv cross. Etudiant, il se rend sur les circuit par la route, démonte les accessoires inutiles, dispute les courses et retourne à ses chères études dans le même week-end.
En 1974 il tracte désormais sa 2cv avec un break Ami 8 et doit jongler entre les permissions militaires pour courir. Malgré cela il termine la saison vice champion de France de 2cv cross.

En 1975, avec la création du trophée international, Patrick va pouvoir gouter aux grands espaces avec des épreuves au Portugal, en Allemagne et au Royaume-Unis.

Tenté par les grands rallyes et sans trop de moyens, Patrick profite de ses contact chez Citroën pour acquérir une GS X2 et bénéficier de quelques pièces spécifiques de l'usine. Il démarre la saison 1976 au rallye du Portugal, puis au rallye de l'Acropole en Grèce, où il obtient le même résultat, avant que la GS ne rende l'âme au rallye du Maroc. Côté 2cv, Patrick ne dispute pas toutes les courses et ne termine que 7ème du trophée ; le seul changement notable est le passage dans la catégorie reine des 602cm3.
Sans voiture, Patrick repart en 2cv cross en 1977 et bien lui en prend, puisqu'au bout de la saison il remporte le trophée international. Il bénéficie cette année là du soutien du garage Rousseau de Pontoise qui lui apporte un soutien logistique.

Lorsque Patrick se décide en 1978 à courir au volant d’une CX Groupe 1, le pari est osé. Il réalise une entame de saison au Portugal où l'usine a engagé 3 voitures. Grâce au soutien de l'assistance usine il sera l'unique CX à franchir l'arrivée en 11ème position. Il engagera aussi la CX au rallye des 1000 pistes mais une mauvaise rencontre avec une tête de chat le contraindra à l'abandon.

Toujours soutenu par le garage Rousseau, la CX Gti va faire parler la poudre en 1979 où son pilote va terminer 1er groupe 1 du championnat de France face à des voitures bien plus agiles à priori comme les Ford Escort et autres Opel Kadett GTE. Cette performance ne va pas passer inaperçue et, lorsque Citroën annonce son retour en 1980, Guy Verrier va faire de Patrick l'un de ses deux pilotes d'usine.

Pendant deux saisons, Patrick va pouvoir profiter du statut de pilote d'usine et enrichir son palmarès en championnat de France des rallyes sur terre. Il est encore en 1980 le meilleur pilote du groupe 1 classé au championnat de France. Au terre de Biarritz il permet à Citroën de squatter les trois marches du podium en plaçant sa CX groupe 1 à une étonnante troisième place.

La saison 1981 commence par l'aventure du Paris - Dakar qui s'arrêtera lors de l'étape Tombouctou - Niono, les piston de la CX n'ayant pas apprécié de s'alimenter avec de l'essence de piètre qualité.
C'est aussi le lancement des petites Visa groupe 5 et les pilotes des CX sont priés de passer à la taille inférieure sans entraînement. Le challenge est compliqué pour les deux pilotes d'usine qui seront remerciés en fin d'année.

Au rallye des 1000 pistes, la CX va faire la preuve de sa solidité et Patrick celle de son talent. Là où tous les ténors du championnat useront très rapidement leur mécanique, Patrick assisté de Thierry Barjou saura habilement trouver l’équilibre entre performance et économie de la voiture pour obtenir enfin sa première victoire scratch.

En 1982, Patrick tout comme Jean Paul Luc est remercié. Un garage Citroën lui propose une saison en trophée Visa mais faute de sponsor l’expérience s’arrête au bout de trois courses, avec l’immense regret de devoir s’arrêter par obligation et non par choix. Néanmoins Patrick aura pendant deux ans accédé au statut très envié de pilote d’usine et vécu le rêve de tout pilote amateur et ça il ne l’échangerait pour rien au monde.