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Pilote sur Visa


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Correges Bernard

Principaux résultats

1981
Rallye Bordeaux Sud-Ouest: 24ème groupe 1

Présentation

Il est des circonstances familiales qui concourent à la naissance d’une passion pour le sport automobile. Pour Bernard, ce sera chez une tante habitant le long du circuit, qu’il assistera au grand prix de Bordeaux et vibrera au passage des bolides. Le ver est dans le fruit mais le coup de grâce viendra plus tard lors d’une visite privée du musée Bonnal et la possibilité offerte de faire un tour à bord de la Talbot Lago victorieuse au Mans en 1954.

Dès qu’il en aura les moyens, en 1968, on trouvera Bernard au départ de son premier rallye régional à bord d’une Honda S800. Si la voiture est performante pour l’époque, elle demeure fragile et vaudra moultes déboires à son propriétaire. Ce sera en tout cas le début d’une longue période où Bernard alternera les rallyes en tant que pilote et en tant que copilote car son budget ne lui permet guère que de courir une ou deux épreuves par an.

La petite Honda sera remplacée par une Opel Kadett, puis une Opel Ascona et enfin une Opel Kadett GTE qui lui donnera ses plus beaux souvenirs lors des épreuves sur terre du tour de France automobile 1978. Son plus mauvais souvenir c’est en tant que coéquipier qu’il le connaitra. Lors d’une épreuve sur terre à bord d’une Peugeot 504, l’équipage effectue une sortie de route et vient buter contre un rocher. La caisse de l’auto a bougé et les 4 portes sont bloquées, obligeant l’équipage à sortir en catastrophe par la lunette arrière avant que plusieurs autres équipages viennent tomber dans le même piège et les voitures s’amonceler.

En 1980, Bernard rachète à un collègue d’écurie, Loïc Serreau, et pour sur usage quotidien une Visa Super E ex collaborateur Citroën. Coïncidence ou pas, Loïc Serreau crée en 1981 au sein de la DR Sud-Ouest, un challenge ouvert à toutes les Visa excepté la trophée. Les voitures doivent rester strictement de série hormis les éléments de sécurité obligatoires. Aussitôt Bernard adapte dans la Visa un ancien arceau de Simca Rallye 2 et s’inscrit au trophée.

Il ne disputera finalement qu’une seule épreuve qu’il terminera à la 24ème place du groupe 1 juste derrière l’autre Visa de Loïc Serreau. L’ambiance au sein de ces quelques inscrits était à la décontraction la plus totale. Les voitures ne prétendant pas à la victoire, les pilotes venaient pour s’amuser. Lors des vérifications techniques, Bernard failli ne pas être autorisé à partir car la roue de secours n’était pas tenue. Heureusement une ceinture de pantalon plus tard le problème était résolu.

Montées sur des Michelin d’origine beaucoup trop tendres pour la course, la conduite des Visa de jour s’apparentait à de longues glissades sur du chewing-gum jusqu’à ce que la nuit tombe et que les températures baissent. La bataille fit rage tout le long de ce rallye Bordeaux-Sud-Ouest entre les 6 protagonistes. Parmi eux un pilote émérite, Philippe Raimbeaud aurait du l’emporter mais quelques égarements dans les vignes le firent rétrograder à la troisième place derrière Loïc et Bernard.

Par la suite Bernard rachètera une 205 GTi mais ne reprendra finalement pas les rallyes et c’est seulement par le biais des rallyes historiques qu’il retrouvera les joies de l’asphalte quelques 30 ans plus tard. Que ce soit à bord d’une Mini-Cooper en VHC ou à bord de Triumph Dolomite, Golf GTi et BMW 1600Ti en VHRS, l’essentiel aujourd’hui, comme au temps de la Visa, c’est de prendre du plaisir dans une ambiance conviviale.