La photo vous intéresse, contactez Citroën en compétition.
Regardez bien sur la3èmephoto la roue de Christian en train de le doubler
Christian est avant toute chose un mécanicien dont les compétences et le bon sens pratique vont faire de lui un concurrent très redouté de la petite classe du groupe F. Pourtant lorsqu’il rentre à Euroculasse en 1988, il est loin de se douter qu’il en prend pour 15 ans de compétition
Tout commence lorsque Jacky, un collègue, souhaite courir en rallye avec son A112 Abarth et demande à Christian de le copiloter. Au rallye Baldomérien, Christian dispute quelques spéciales et le verdict tombe rapidement, Christian est plus rapide que Jacky. Ils remporteront peu après leur première victoire de classe à la Coutellerie.
Après une année blanche faute d’opportunité, le commercial de la société souhaite courir avec sa Simca 1000 Rallye. Pour commencer Jacky propose de prêter son Autobianchi à Christian afin de lui faire découvrir le rallye. Persuadé dès le premier virage qu’ils n’iront pas plus loin, le copilote de Christian renoncera très vite à occuper le baquet de gauche, pour poursuivre l’expérience dans le baquet de droite.
En 1991, Christian emprunte pour courir 205 GTi Groupe N de son frère. Avec ses 105 chevaux, la 205 ne fait pas le poids sur terrain sec face à la terreur de la classe, la Honda Civic et ses 160 chevaux. Pour Christian il est urgent de se préparer son propre bolide avec lequel il pourra se battre pour chercher la classe. Il est vrai que l’écurie Arc en Ciel utilise déjà largement ses talents pour les assistances et même si l’écurie dispose d’un imposant matériel, Christian a aussi envie de courir. Il se met donc en quête d’une Talbot Samba.
Alors qu’il passe devant le garage Alfa-Roméo de Saint Etienne, le frère de Christian découvre par hasard une Visa chrono. Le prix est intéressant et dès le premier contact Christian s’y sent à l’aise. Pour autant les débuts seront décevants puisque le moteur rend l’âme dans la première épreuve spéciale.
Il en faut plus à Christian pour renoncer, et grâce aux conseils éclairés du mécano d’Eric Chantriaux, il remonte une nouvelle mécanique taillée sur mesure. Il repart d’une bloc 1124cm3 qu’il fait réalésé à 1148, se fait fabriquer un arbre à cames sur mesure et pour le reste pioche dans les catalogue de pièces des fabricants. Il utilise en priorité des pièces d’origine car fiables et éprouvées, et c’est ainsi qu’on trouvera dans sa préparation des bouts de CX essence, Renault Laguna, 205 GTi, et Renault 14.
De 1992 à 2004, Christian va rafler plus de 72 victoires de classe, et remporter trois finales de la coupe de France des rallyes. Une fiabilité remarquable seulement entachée par des problèmes de rotules ou de goujons de roues, un bris de pont et quelques égarements coupables dans les talus. Pour le reste, jamais un soucis de cardan, de boite de vitesse ou de moteur, preuve que les solutions adoptées et la maintenance adaptée sont de qualité. Seuls les freins poseront des soucis d’endurance au début et seront vite remplacés par des disques plus résistants à l’avant et à l’arrière.
Grâce aux prix sur les pièces de par son métier, un petit sponsor pour les pneus et les primes des victoires de classe, Christian a pu courir de nombreuses années à moindre coût, terminant avec un bilan financier équilibré voire parfois excédentaire ce qui est plutôt rare. Bien sûr il y aura des exceptions comme en 1998 au rallye d’Annonay où il devra en moins d’un mois remplacer la caisse de la Visa. En cause une petite baisse de concentration due à une avance conséquente sur son principal adversaire, une sortie d’épingle dans le talus, et un rocher qui envoie la Visa en tonneau par l’avant.
En 2005 la voiture est vendue à Emeric Robert qui continuera sur les traces de Christian, avant que la Visa ne revienne récemment dans le giron familial. Aujourd’hui c’est au profit de son fils que Christian exerce ses talents. Il prépare actuellement une Saxo F2000 qui devrait faire des étincelles.