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Pilote sur CX


La photo vous intéresse, contactez Citroën en compétition.

Toivonen Henri

Principaux résultats

1978
Rallye du Portugal : Abandon ES 6 sur accident
Rallye de l’Acropole : Abandon ES 26 – Problème d’alimentation d’essence

Présentation

Malgré l’hérédité paternelle et sa naissance à Jyväskylä (plaque tournante du rallye des 1000 lacs), et bien qu’i ait été initié à la conduite sur glace dès ses 5 ans, c’est par le karting que Henri va faire ses premiers pas en compétition automobile. Après deux titre de champion de Finlande en super-tourisme, il s’oriente vers la formule Vee puis la super Vee et termine champion de Finlande en 1977 après avoir remporté une manche du championnat européen. Sensible aux problèmes de sécurité sur circuit, il choisit ensuite de s’orienter vers les rallyes.

Il débute en rallye en 1975 pour une première participation aux 1000 lacs sur une Simca Rallye 2 qui s’arrêtera dans la 36ème spéciale suite à la rupture d’un amortisseur. En 1977, il engage une Chrysler Avenger et montre ses capacités en terminant 5ème du classement général. Chez Citroën on a toujours eu la conviction que les chiens ne font pas des chats et confié des voitures à des fils de pilotes renommé. Gilles Marang, Henri Trautmann, entre autres eurent le privilège comme Henri Toivonen de bénéficier de cette possibilité.

Il disputera le rallye du Portugal sur une CX GTI groupe 1, puis le rallye de l’Acropole sur une CX GTI groupe 2. Même s’il fut à chaque fois contraint à l’abandon (6ème ES au Portugal et 26ème à l’Acropole), ses performances lui permirent de se faire remarquer et de disposer d’une Porsche privée au rallye des 1000 lacs et d’une Chrysler pour le RAC. En 1979, ses résultats en championnat de Finlande et d’Europe sur Talbot Sunbeam, Ford Escort et Fiat 131 lui vaudront de se voir proposer un volant d’usine par Talbot Compétition.
Inscrit à seulement 4 épreuves du championnat du monde des rallyes, et malgré un style un peu exhubérant au volant (le conduisant souvent à explorer les bas-côtés), Henri surprend tout le monde en remportant le rallye de grande Bretagne (RAC) avec près de 4 minutes d’avance sur son suivant. Cette victoire lui vaudra une prolongation de contrat chez Talbot en 1981 et, associé à Guy Fréquelin ils rapporteront le titre des constructeurs.

Il passera ensuite deux années au sein du team Opel-Rothmans au volant de l’ascona 400 puis de la Manta 400. En 1982 il se fit surtout remarquer lors d’essais sur circuit à bord de la F1 de l’écurie March, sur le circuit de Silverstone. Il réalisera un temps 1,4 secondes plus vite que le pilote officiel March, Raul Boesel. En 1983, malgré le manque de compétitivité de la Manta, il remporte le Manx Rallye, le rallye de l’Ile de Man ainsi que la catégorie prototype groupe B du rallye des 1000 pistes.

En 1984 il s’engage avec Porsche Rothmans pour le championnat d’Europe et se porte rapidement en tête de la compétition. Il bénéficie aussi d’ un contrat avec Lancia pour 5 manches du championnat du monde au volant de la Lancia 037 Martini. Sa saison sera malheureusement interrompue par une blessure au dos qui le tiendra éloigné des rallyes pendant deux mois. Il terminera néanmoins vice-champion d’Europe des rallyes mais devra renoncer à 2 des 5 manches prévues, le rallye de San Rémo et le RAC. Fin 1984, Henri décide de resigner avec Lancia pour 1985.

La saison 1985 débutera sous de sombres auspices. Un accident au Costa Esmeralda tiendra Henri éloigné des rallyes jusqu’en Août et son équipier Attilio Bettega toujours la mort au Tour de Corse dans la 4ème épreuve spéciale. Il terminera 4ème du rallye des 1000 lacs, Troisième du rallye de San Rémo, avec une Lancia 037 un peu dépassé et peu adaptée à son style de conduite. Lancia sortira la nouvelle S4 pour le RAC et dès son premier rallye remportera les deux premières place du classement, Henri précédent de presque une minute un certain Marku Alen.

20 ans après la victoire de son papa, Henri débute la saison 1986 en fanfare en remportant le rallye de Monte-Carlo. Après un abandon en Suède, un rallye interrompu par un grave accident au Portugal, et le Rallye du Kenya ou Lancia était absent, Henri arrive en Corse bien décidé à récupérer sa place de leader du championnat du Monde. Il prend le départ malgré une angine et un rhume assez carabinés. A l’issue de la 1ère étape, Henri (Bien qu’il soit largement en tête du classement) et plusieurs pilotes de ces monstrueuses groupe B évoquent leur difficultés à maîtriser les 600 chevaux de leurs montures.

Pendant la deuxième étape, 7 kilomètres après le départ de la 18ème épreuve spéciale, la Lancia S4 plonge dans le ravin, atterrit sur le toit, le réservoir en aluminium situé derrière l’équipage cède et la voiture s’enflamme en quelques secondes bien avant que l’équipage n’ait pu tenter de s’extraire de la voiture. Henri et son copilote Sergio Cresto périront dans cet accident sans qu’aucune explication ne soit jamais trouvée de façon certaine sur l’origine de leur sortie de route. Cet accident signera la fin des groupes B qui seront interdites fin 1986.