Pigenet Jean-Michel

Présentation

Dans les années 70 existait dans le centre de la France un rallye réputé dénommé nivernais-Morvan. Sous les fenêtres de la maison de sa grand-mère, Jean-Michel voyait passer en liaison les Darniche, Mouton, Fréquelin, Ragnotti qui faisait les beaux jours des rallyes français. C’est ainsi que quelques années plus tard il passera à son tour devant la maison familiale en tant que concurrent.

En 1981 il achète sa première voiture, une modeste Peugeot 104 ZS groupe 1 avec laquelle il dispute essentiellement des courses de côtes et rallyes régionaux. Il monte d’un cran en 1983 avec une 104 ZS2 1360cm3 avec laquelle il souhaite disputer la coupe 104 du championnat de France sur terre mais qui se limitera aux quatre premières épreuves faute de budget. Il reviendra donc en 1984 aux épreuves régionales sur asphalte moins onéreuses et moins sollicitantes pour les mécaniques.

En 1985 Jean-Michel récupère une épave et une carte grise de Visa trophée. Avec une caisse de Visa standard il va se fabriquer une voiture de course en conservant le moteur 1235 cm3 et en complétant sa préparation grâce aux pièces communes PTS Sport développées pour la Samba. Pendant trois saisons Jean-Michel et sa Visa vont user leurs gommes sur des épreuves aujourd’hui souvent disparues. Les rallyes de la Châtaigne, du nivernais-Morvan ou de l’Avallonnais, les courses de côte de Poilly, de Moux, de Lormes ou de Château-Chinon faisaient partie des incontournables auxquels venaient s’ajouter occasionnellement d’autres épreuves à raison d’une dizaine par saison.

L’année 1986 fut sans contexte la plus riche en résultats mais aussi en aventures diverses. Après une belle 5ème place au rallye du Brionnais, Jean-Michel s’attaque au rallye des Lucioles. 4ème à quelques secondes du 3ème, il décide de frapper un grand coup pour revenir sur son prédécesseur. Essai non concluant puisqu’il se retrouvera premier à l’hôpital en train de regarder le grand prix d’Espagne de Formule 1 à la télé. Dans un secteur rapide et sur une trajectoire un peu trop tendue, Jean-Michel va se retrouver sur les portières avec les doigts coincés entre l’arceau et la carrosserie, ce qui va le tenir éloigné quelques temps du volant.La Visa sera remise sur pied pour la course de côte de Château-Chinon.

Un peu plus tard dans la saison il se rend à la course de côte du Mont Dore. Il tracte la Visa avec une Lada un peu limitée en puissance dont choisit de n’embarquer que des pneus slicks. Face à lui deux pilotes courant le championnat de France avec des Samba groupe B 1285 cm3 et équipées de pneus pluie. Bien qu’il pleuve avant les essais, Jean-Michel se classe 2ème des essais à une petite seconde de la Samba la plus rapide. Sur terrain sec le lendemain il ne pourra rééditer la performance mais être allé titiller des ros budgets aux essais suffit à son bonheur.

Fin 1987 les obligations familiales et professionnelles l’oblige à se retirer des rallyes en tant que concurrents. Pour autant il ne restera jamais bien éloigné du sport automobile, au sein de l’écurie Corbigny auto rattachée à l’ASA Nivernais-Morvan, ou en tant qu’organisateur du rallye de l’Anguison, Possédant une licence de directeur de course, il continue d’officier dans les épreuves de sa région. Si jamais une Visa était à vendre pas trop cher, il se pourrait qu’il se laisse tenter par un retour en rallyes historiques.