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Pilote sur Visa


La photo vous intéresse, contactez Citroën en compétition.

Meurisse Bernard

Principaux résultats

1982
Rallye international de Picardie : 20ème, 5ème groupe, 3ème classe
Circuit de croix en ternois : 10ème groupe
Rallye national du Touquet : 4ème groupe, 1er classe
Rallye de Touraine : 15ème groupe, 11ème classe
Slalom sur terre de Linselles : 9ème
1983
Sprint de l’Avesnois : 16ème, 3ème classe
Sprint de Thiérache : 16ème, 3ème classe
Rallye national du Touquet :
Rallye national d’Aire sur la Lys : 6ème groupe, 2ème classe
Rallye national CEDICO (62) : 27ème, 4ème groupe, 2ème classe
Rallye national de Picardie : Abandon
Rallye Toulouse-Montagne noire : 12ème groupe, 7ème classe
Course de côte de Licques : 2ème groupe
1984
Sprint régional de Villeneuve d’Ascq : 8ème, 2ème classe
Sprint des Flandres : 55ème, 4ème classe
Rallye national du Touquet : ?
Rallye national CEDICO : 12ème, 2ème classe
Rallye national d’Aire sur la Lys : 6ème groupe
1985
Rallye national d’Aire sur la Lys : 10ème, 6ème groupe
Rallye régional de Dunkerque : 5ème, 1er groupe et classe
Rallye national CEDICO : 10ème, 3ème classe
Rallye régional de Thiérache : 8ème, 3ème classe
Rallye régional d’Hirson : ?

Coéquipier sur Visa : André Checcacci

Présentation

L’automobile fait partie de la tradition familiale chez les Meurisse, que l’on soit garagiste, moniteur d’auto-école. L’histoire débute en 1919 avec la création d’un premier garage (lointain ancêtre du garage Corselle), par l’arrière-grand-père de Bernard bientôt suivi par l’ouverture d’un second garage à Tourcoing, quartier de la croix rouge, par son grand-père. C’est l’époque du développement de l’automobile et le garage porte les couleurs de Simca mais fait aussi pompe à essence, articles de pêche et auto-école. C’est là, dans l’appartement au-dessus du garage que naîtra Bernard, garage qui servira plus tard à l’entretien des voitures de l’auto-école tenue par son papa.

Dans cette famille très tournée vers l’automobile, Bernard ne fera pas exception puisqu’il paraît qu’au bruit il était capable de reconnaître laquelle de ses petites voitures était tombée lorsqu’il jouait avec. Dès l’adolescence il circule dans Tourcoing au guidon d’un Solex entièrement repeint aux couleurs des Simca Rallye 1. D’ailleurs bien avant d’avoir le permis de rouler, il avait transformé une modeste Simca 1000 en fausse rallye 2 à l’exception du train AR au carrossage si caractéristique.

C’est donc sur des Simca qu’il fera ses premières armes, une Simca 1200S succédant à la Simca 1000, laquelle sera à son tour remplacée par une Simca 1000 rallye 1 qui finira sa carrière sur une route de montagne. Bernard étant carrossier peintre de son état, il récupèrera l’épave pour en faire une Simca 1000 rallye 2 avec laquelle il commencera à courir en 1978 dans des épreuves régionales d’abord sous une livrée bleue puis sous une décoration jaune, rouge, bleue. Il s’essayera également au rôle de copilote notamment avec un certain Jean-Marc Yvens, futur pilote officiel Peugeot sport.

En 1982, alors qu’il travaille chez l’agent Citroën de Tourcoing, Bernard se porte acquéreur d’une Visa trophée neuve qu’il va chercher à Trappes. Il lui donne une livrée orange et va se mêler à la meute des trophées parmi lesquelles figurent des pilotes tels que Coco Thomassin, Philippe Borrewater, Dominique Mucherie, Franklin Bataille, Marcel Ragues ou régis Inchelin. Jusque fin 1985 la visa orange va faire parler d’elle au cours de batailles animées dont le point d’orgue sera sa 5ème place au scratch au rallye de Dunkerque.

Fin 1985, Bernard revend la voiture à Sylvie Van Laer car il a besoin de fond pour se mettre à son compte dans l’ancien garage familial. Il prend une année sabbatique vis-à-vis des rallyes pour se consacrer à sa petite entreprise. Début 1987 il reçoit la visite d’un client au volant d’une R5 GT Turbo et le virus qui sommeillait se réveille. Bernard reprend du service au volant d’une R5 GT Turbo groupe N. Il poursuivra sa carrière de pilote pendant 5 saisons au volant de celle qu’on surnommait –la soufflette-.

Fin 1991, Bernard s’engage au rallye des Flandres. La pluie s’invite à cette épreuve et Bernard, avec sa modeste groupe N, se retrouve en tête du rallye. Veut-il encore creuser l’écart ou se montre-t-il trop optimiste mais dans un 90° à droite la voiture sort et atterrit à l’envers dans une mare aux canards. Les spectateurs se précipitent, le temps qu’ils remettent la voiture sur les roues l’eau est montée dans l’habitacle, sans doute Bernard en a-t-il bu involontairement. Il refuse d’être emmené à l’hôpital mais le soir même sera admis en réanimation et sera terrassé en moins de 7 jours par une infection pulmonaire sévère.