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Pilote sur Visa


La photo vous intéresse, contactez Citroën en compétition.

Fraikin Paul

Principaux résultats

1987 (Visa GTi)
Brussel Trophy : 1er de catégorie
Rallye international Van Der Looi : 51ème, 10ème classe, 5ème challenge
Tour du Portugal : 14ème, 2ème classe, 2ème challenge
Rallye des hautes fagnes : Abandon
Rallye international du Hannut : 47ème, 16ème classe, 4ème challenge
1988 (AX sport)
Rallye du Condroz : Résultat inconnu
24 heures d’Ypres : 59ème, 7ème classe, 6ème challenge
Boucles de Spa Alphonse Delettre : Abandon
12 heures de Marche : 30ème, 7ème classe, 7ème challenge
Rallye de Wallonie : 29ème, 6ème classe, 5ème challenge
Circuit des Ardennes : 38ème, 5ème classe, 5ème challenge

Présentation

Journaliste, reporter, présentateur télé, Paul Fraikin est une figure incontestée du paysage rallystique belge et international. En marge de son activité professionnelle, il s’est à de nombreuses reprises aligné au départ de rallyes au volant de voitures variées, allant de la VW Golf diesel à l’Opel Manta 400 en passant par l’Austin Metro et la DS3 R3T. Au cours de ces années consacrées à l’automobile, il a aussi participé au challenge Citroën Belgique par un concours de circonstances amicales.

L’histoire commence sur le rallye Paris-Dakar. Paul réalise des reportages et chaque année s’intéresse à un pilote belge qui court sur d’étranges prototypes à base de GS, un certain Yvan Vannevel. Chaque année le prototype abandonne tandis que le véhicule d’assistance, un modeste Toyota, termine et ramène la GS en remorque. Paul en fait la remarque à Yvan et lui suggère de s’engager avec le Toyota, ce à quoi Yvan répond : D’accord mais tu viens avec moi en coéquipier ». C’est ainsi qu’en 1986, Yvan et Paul sont au départ du Paris-Dakar sur un Toyota BJ 46 Landcruiser engagé en catégorie Diesel prototypes.

Sans prétention pour le classement général, le Toyota évite ensablements, égarements et pannes mécaniques pour pointer au 75ème rang à mi-parcours avant la terrible épreuve marathon de 1250 kilomètres en Guinée. A l’arrivée seulement 7 voitures ont rejoint le parc fermé, elles sont toutes en cours de démontage par les assistances et la seule voiture apte à repartir dans les délais est le modeste Toyota qui virtuellement est alors en tête du Paris-Dakar. Avec plus de 90% des concurrents égarés, l’organisation imposera une journée de regroupement et finira par annuler la spéciale faisant perdre à Yvan et Paul le bénéfice de leur étonnante performance. Ils finiront néanmoins 35ème et premier de leur catégorie.

Sur la lancée de cette performance, ils décident de s’engager en challenge Visa GTi Citroën Belgique. Yvan s’occupe de la préparation de la voiture, Paul recherche les sponsors et ils se partageront le volant dans les épreuves essentiellement courues en Belgique mais qui les conduiront également au tour du Portugal, épreuve qui reprend un certain nombre d’épreuves du rallye du Portugal. Pour se rendre sur place le Toyota est mis à contribution et les reconnaissances se font au cours du voyage. A chaque épreuve spéciale, la Visa est descendu de la remorque, Yvan et Paul reconnaissent, rechargent la Visa sur la remorque et se rendent au départ de la spéciale suivante. Ils réussiront ainsi à reconnaître les trois-quarts du parcours.

Arrivés à Lisbonne, ils rencontreront quelques difficultés avec un représentant de la maréchaussée locale ignorant l’existence de la Belgique en Europe mais réussiront néanmoins à prendre le départ. Courir dans la ferveur portugaise est toujours une expérience marquante, puisqu’il faut rouler à l’aveuglette au milieu d’une foule qui s’écarte à la dernière minute. La boucle de Sintra restera gravée dans la mémoire de Paul à ce titre. Malgré le bris d’un support moteur en fin d’épreuve, ils termineront l’épreuve 14ème et au second rang des Visa du challenge.

En fin de saison, à Bruxelles, est organisée une épreuve de prestige appelée Brussels trophy qui se dispute en ville dans les quartiers administratifs. Elle est ouverte à différentes catégories, et Paul Fraikin décide d’y participer, faisant coup double en conjuguant travail et plaisir. Après une interruption liée à la pluie, la piste commence à sécher quand Paul prend le départ. Dans sa catégorie il est le seul à partir en pneus pluie alors que tous les autres partent en slicks. Grâce à l’humidité de la piste il est le plus prompt au départ et passe en tête dans le premier virage. Malgré l’assèchement de la piste, Paul réussira à conserver son avantage et à remporter sa catégorie au prix d’une vigilance de tous les instants et se souvient encore des tremblements qui agitaient sporadiquement son pied à l’arrivée.

En 1988, Paul et Yvan disputeront le nouveau challenge AX sport. Pour Paul, il conserve le souvenir d’une petite bombe, plus équilibrée que la Visa, avec laquelle il se permettra de réaliser le meilleur temps des AX dans une spéciale du rallye d’Ypres devant un certain Marc Timmers. Par la suite, Yvan et Paul continueront de courir ensemble dans les courses de 2cv notamment les 24 heures de Spa-Francorchamps qu’ils disputeront à 7 ou 8 reprises et remporteront de nombreuses victoires. Ils démarrent en catégorie 2cv de série, puis en 2cv améliorées et enfin en catégorie prototype dans des courses très disputées où l’on trouve fréquemment plus de 100 concurrents au départ.

Par la suite, Paul continuera à courir ponctuellement en fonction des opportunités ; saisissant chaque opportunité qu’il lui est offerte pour assouvir sa passion, sans ambition pour le classement général mais avec le soucis de bien faire et de s’amuser.