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Pilote sur Visa


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Faivre - pierret Christophe

Principaux résultats

1985
Course de côte de Tonnoy : 2ème groupe, 1er classe
Rallye de la plaine : Terminé mais résultat non retrouvé
Rallye de Lorraine : Abandon sortie de route

Présentation

La génétique a sûrement joué dans la vocation de Christophe pour le sport automobile. Son père en effet débute en coéquipier avec Raymond Voillemin sur une Ami 6 au début des années 60 avant de s’élancer à son tour sur une 4CV. Pendant une dizaine d’année, les voitures vont se succéder à commencer par une R8 956cm3, puis une Austin Cooper et enfin une R8 Gordini 1100. La caisse de cette dernière sera revendue tandis que son moteur sera monté dans une barquette Dangel (la première fabriquée et toujours dans la famille), puis remplacé par un 1296cm3 Ferry jusqu’en 1975 où Pierre met sa carrière sportive entre parenthèse.

10 ans plus tard, en 1984, c’est donc Christophe qui prendra son envol sur les routes d’Alsace et de Lorraine au volant d’une Peugeot 104 ZS dans la petite classe du groupe N. C’est avec cette auto qu’il connaitra les batailles les plus acharnées car faute de puissance c’est au coup de volant que se faisait la différence. En 1985 il apprend par les membres de son ASA que l’ex Visa trophée de la DR Est est à vendre. Cette visa, la 207DGY75, a couru le trophée en 1981 aux mains de Bernard Dubois, a été reconditionnée en groupe B en 1982 et le garage Christian Perrot en a assuré la maintenance. En 1983 cette auto a été confiée par la DR à Patricia Bertapelle dans le cadre de sa préparation pour le trophée féminin 1984.

Préparée par Bouyer, très performante avec ses éléments allégés et mise en vente à un prix très raisonnable, il n’en fallait pas plus pour que Christophe casse sa tirelire et se laisse séduire par cette bombinette. L’aventure commence à la course de côte de Tonnoy et s’il en revient avec de nombreuses coupes ce n’est pas nécessairement pour sa performance sportive. Il remporte certes sa classe en solitaire, termine deuxième du groupe, mais est aussi récompensé par la coupe du plus jeune concurrent et celle du dernier classé de l’ASA Nancy. Le changement avec la 104 ZS est tel que Christophe n’a pas eu le temps de s’approprier le mode d’emploi.

Au rallye de la plaine, le résultat s’améliore. Christophe a du mal à s’habituer à la voiture dont l’autobloquant est très brutal, et la rend difficile à conduire. Il n’arrive pas à l’exploiter à 100% faute d’avoir pris le temps de la prendre en main et réalise que la conduite de cette Visa ne relève pas que de l’instinct. Il compte sur le rallye de Lorraine pour poursuivre son apprentissage.

Fort de plus de 120 engagés, le rallye de Lorraine 1985 va être marqué par de nombreuses sorties de route dans les toutes premières épreuves. Des clous de tapissier semés sur la chaussée vont provoquer la perte de nombreux équipages. Probable conséquence de ce geste pour le moins déplacé, Christophe probablement victime d’une crevaison lente va lui aussi perdre le contrôle de sa Visa, qui plonge le nez dans le talus, pivote et vient taper un arbre en marche arrière. Devant l’étendue des travaux de réparation à réaliser, Christophe décide de revendre la voiture par petit bout et bien lui en prend puisqu’il réussit à revendre les pièces pour un prix plus élevé que celui auquel il avait acheté la voiture entière.

En 1986, Christophe revient donc dans une formule de promotion avec une Talbot Samba groupe N qui lui rappelle sa 104 des débuts. Il retrouve le plaisir d’une voiture facile à conduire au milieu d’une meute de voitures identiques. Après avoir découvert un avis journalistique élogieux sur la Peugeot 205 GTi groupe N, il revend sa Samba et monte d’une classe en 1987. La désillusion est grande car Christophe trouve la voiture lourde et avec un freinage médiocre et peu endurant. Pire encore, alors qu’il abandonne en 1988 au rallye de Lorraine, il constate que ses temps en 205 sont équivalents à ceux de la Samba qui compensait son petit moteur par une plus grande agilité.

En 1989 il rachète une Peugeot 309 coupe, qu’il transforme en groupe A pour les rallyes. Il dispose enfin d’une voiture très performante, dans le coup et avec laquelle il est facile d’aller vite. Il pointe son museau régulièrement sur le podium de groupe mais le plaisir sera bref. En 1991, Peugeot homologue une boite 6 rapports dont le prix équivaut à trois mois de son salaire. Découragé par cette course à l’armement, Christophe décide d’arrêter les rallyes pour consacrer ses deniers à des projets familiaux.

En 1993, Christophe va s’orienter vers le VHC. Il monte une Mini Cooper S et s’engage à trois rallyes, le Lyon-Charbonnières, Le rallye du Var et le rallye de Lorraine. Après trois abandons consécutifs il décide de se tourner vers les courses de côte et les courses sur circuit où la Mini retrouve sa fiabilité et lui permet de réaliser de bons résultats. Il a même réussi à convertir son papa au VHC, et ils se retrouvent parfois, chacun dans sa Mini, au départ des mêmes épreuves avec un plaisir inestimable. L’occasion parfois aussi de refaire courir la barquette Dangel en démonstration.