Lizin Michel

Présentation

Pour les passionnés de sport automobile et lecteur assidus d’Auto-Hebdo, le nom de Michel LIZIN doit évoquer des souvenirs. Pour les autres, il découvriront que Michel LIZIN c’est 40 ans de journalisme au service du sport automobile. Originaire de Huy il a, en marge de sa carrière journalistique, eu quelques opportunités de lâcher le crayon pour le volant et vivre quelques jolies aventures.

Sa première expérience sportive débute en 1973. British Leyland, soucieux de promouvoir l’image de marque de la toute nouvelle Morris Marina 1300, offre à chaque écurie belge, Une auto de série, juste équipée des éléments de sécurité nécessaires pour courir. A deux reprises, Michel disputera des rallyes à parcours secret à son volant, obtenant à l’occasion une 9ième place au classement général et la 1ère place des Morris Marina.

L’aventure n’aura pas de suite et il faudra attendre 1981, pour revoir Michel au départ de son épreuve fétiche (le rallye du Condroz) au volant d’une Opel Kadett 1300 dont la consommation d’huile deviendra rédhibitoire au bout de 6 spéciales.

En 1983, grâce à de bonnes relations avec Guy Verrier, il obtient le prêt d’une Visa Chrono avec une équipe d’assistance pour disputer le rallye du Condroz. Un peu sceptique sur les qualités du pilote, les mécanos mettront quelques temps à se motiver jusqu’à ce que, à la réception d’une bosse et à l’issue d’un saut un peu trop optimiste, Michel leur ramène une voiture avec le nez à refaire et démontre ses qualités d’attaquant. A l’issue de la première journée du rallye du Condroz, Michel confirme ses qualités et pointe son museau remis en état à la 6ème place du classement général derrière les grosses cylindrées (Porsche, Ford, Opel et autres Nissan) conduite par les meilleurs pilotes belges que sont Thierry Boutsen, Jean-Louis Dumont, Guy Colsoul, Patrick Snijers et Robert Droogmans. La deuxième boucle sera moins glorieuse en raison de la boue déposée sur la route par les différents concurrents. Une accélération un peu précoce, associée au tempérament sous-vireur de la Visa, et la voiture file dans le talus en cassant un arbre de roue, synonyme d’abandon.

En 1985, il tente avec la collaboration de Corrado Provera, une expérience journalistico-sportive (un journaliste dans la course) au volant d’une Samba rallye prêtée par PSA. Il remporte deux fois sa catégorie aux boucles de liège et à l’ Haspengouwrally mais devra abandonner à 4 reprises.

Cette même année, il se rend en Nouvelle-Zélande pour couvrir l’épreuve pour Auto-Hebdo. Bjorn Waldegaard est au départ avec son fidèle coéquipier Hans Thorzelius. La veille du départ, Hans Thorzélius doit se rendre d’urgence en Norvège et Ove Anderson, patron du service compétition de Toyota cherche un remplaçant. Comme Michel dispose d’une licence en bonne et due forme, Ove lui propose de prendre la place et le voilà parti. Les notes de l’équipage étant en norvégien, il ne peut bien évidement pas jouer le rôle du copilote mais aura l’occasion d’observer un grand pilote en action jusqu’à ce qu’un arbre de transmission vienne écourter la démonstration.

Jusqu’en 1992, Michel continuera de disputer essentiellement les rallyes du Condroz avec des fortunes diverses. En 1986, il dispose Opel Manta 400 Conrero lorsque dans un freinage appuyé, l’accélérateur reste bloqué. La Manta escalade alors le talus pour s’envoler sur la cime des arbres et retomber violemment sans trop de dommage pour ses occupants. En 1988, il dispose d’une Lancia Intégrale ex Pregliasco dont le manque évident de réglage l’empêchera de faire mieux que 7ème. Il retrouvera ce même modèle un an plus tard, bien réglé cette fois, et terminera sur la troisième marche du podium.

En 1990, il dispose du mulet de Marc Duez, une Ford Sierra Cosworth. Il récupère également les pneus usagés de Marc Duez et dans ces conditions termine à une honorable 6ème place. Cela peut sembler curieux mais, pour Michel qui n’est pas un pilote professionnel, disputer son rallye fétiche dans de telles conditions est déjà une belle opportunité. Sa dernière apparition au Condroz 1991 aura lieu sur une Opel Kadett GSI avec laquelle il remporte sa catégorie au nez et à la barbe de Bruno Thiry sur la même voiture.

Sa carrière s’achèvera en 1992 sur une participation au sein d’un équipage de journalistes au 24 heures de Spa-Francorchamps au volant d’une Peugeot 309 GTI 16s (2ème de la catégorie) et sa participation au rallye du Limousin sur une Renault Clio 16s prêtée par Patrick Landon (13ème et 3ème de sa catégorie).