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Pilote sur Visa


La photo vous intéresse, contactez Citroën en compétition.

Gerouville André

Principaux résultats

1982
Rallye régional des Ardennes : 12ème, 3ème groupe, 1er classe
Ronde Luronne internationale : 42ème, 4ème classe
Course de côte de Melisey : 34ème, 4ème groupe, 1er classe
Course de côte de Villieu sur Marne :
Course de côte de Courcelles : 3ème groupe et classe
1983
Rallye régional des Ardennes : Abandon
Ronde Luronne nationale : 18ème, 5ème groupe, 2ème classe
Ronde internationale du Quercy : 59ème, 3ème classe
Ronde régionale de l’Auxois : 11ème, 3ème groupe, 2ème classe
Rallye des 4 lacs : 4ème groupe et classe
Rallye de Lorraine : 8ème groupe, 3ème classe
Rallye Alpin-Behra : 5ème groupe, 2ème classe
Rallye national du grand delta : 7ème groupe, 3ème classe
Course de côte de Tonnerre : 2ème groupe, 1er classe
Course de côte de Courcelles : 2ème groupe
Course de côte de Lebetain : 4ème groupe, 2ème classe
1984
Ronde régionale des Ardennes : 6ème général, groupe et classe
Rallye national de Picardie : 21ème, 12ème groupe, 1er classe
Rallye des hautes côtes : 10ème,
1985
Ronde régionale des Ardennes : 6ème, 5ème groupe, 1er classe
Ronde des terres de Beauce : 11ème, 11ème groupe, 2ème classe
Rallye des 4 lacs : 3ème, 1er groupe et classe
Rallye du senonais : 10ème, 6ème groupe, 1er classe
1987
Ronde régionale des Ardennes : 13ème, 6ème groupe et 2ème classe
Ronde régionale de la Vingeanne : 5ème, 2ème groupe, 1er classe
Ronde nationale Luronne : Abandon
Slalom de Bourbonne-les-bains : 1er groupe et classe
1988
Rallye régional du plateau de Langres : Abandon
Rallye régional de l’Auxois : 8ème
1989
Rallye régional du plateau de Langres : 3ème, 1er groupe et classe

Présentation

André Gérouville fait partie du paysage rallystique haut-marnais de longue date. Il a en effet à peine 16 ans lorsqu’il débute, avec l’autorisation écrite de ses parents, comme copilote. Il partage l’habitacle d’un certain Raymond Girardin, un gars de son village, sur une Panhard 24 CT. Il attendra néanmoins ses 19 ans pour prendre à son tour sa place derrière le volant.

Ses débuts seront tonitruants, puisqu’au volant de sa Simca 1000 Rallye, il remporte le classement des pilotes régionaux au rallye de la Haute-Marne 1970. Un résultat plus qu’inespéré car, trois semaines avant au cours des reconnaissances, André avait mis la Simca sur le toit et avait dû remplacer la caisse.

Par la suite il va très rapidement s’impliquer dans l’entreprise familiale de négoce de matériaux pendant une dizaine d’années, se marier et fonder une famille. La compétition automobile va être mise en parenthèse malgré quelques participations à des slaloms régionaux.

Au cours de ces années, l’entreprise familiale embauche comme chauffeur-livreur-mécano, un certain Raymond Girardin. En plus de sa fonction de chauffeur il assure l’entretien des camions, des chariots automoteur, puis plus tard l’entretien des voitures de course. Il faut dire que côté mécanique on peut lui faire confiance vu que chez Citroën Langres, il était le seul à intervenir sur les délicates boites de vitesse des Panhard.

En 1982, André achète en copropriété avec Raymond Girardin une Visa trophée sur laquelle ils courent à tour de rôle. L’idée du partage motivée par la limitation des coûts ne va pas perdurer car les deux compères souhaitent participer aux mêmes épreuves régionales. Comme les quelques sorties en Visa ont redonné le goût des rallyes à André, il va racheter une deuxième Visa trophée rouge à Gabriel Legros.

En règle générale, André court autour de Langres. Ses épreuves fétiches sont le rallye des Ardennes, la ronde Luronne, et l’incontournable rallye du plateau de Langres. En 1983, grâce aux primes du trophée Citroën il disputera un programme étoffé d’une douzaine d’épreuve, allant notamment disputer la ronde internationale du Quercy où un support moteur défaillant le privera d’une belle performance.

En 1983, lors des 24 heures de la découverte, Dédé Gérouville et son coéquipier font leurs premiers pas sur la terre, sur l’instigation de Raymond Girardin qui en a déjà une longue expérience. Cette épreuve qui se déroule près de Rodez (départ à Decazeville) se courrait dans des mines de charbon à ciel ouvert. Le charbon à la particularité de dégager une poussière très fine et à l’issue du tour de reconnaissance (qui se déroule en convoi et à allure faible) Dédé Gérouville ne songe qu’à une chose, remballer le matériel et rentrer à la maison. Sous l’insistance de Jean Paul, il partira quand même et se retrouvera très rapidement à la lutte avec les toutes meilleures Visa (les reines d’alors de la terre) dont celles pilotées par Serge Raymond et Jean Luc Marteil. Dédé qui découvre la terre commence à vraiment s’amuser et personne ne voudra croire qu’il court là sa première épreuve sur terre. Un support moteur l’empêchera d’aller au bout de son élan, mais au moment de l’abandon la Visa pointait son museau à la troisième place du scratch.

En 1984 au cours de la ronde Luronne, André va réaliser une figure artistique peu commune. Lors du prologue, il prend le risque de partir en slick sous une légère bruine. Le calcul est bon puisqu’il se classe au milieu des grosses cylindrées. Malheureusement la pluie va redoubler pendant la nuit et en prenant une épingle un peu trop à la corde, il escalade un talus et dans l’élan se retrouve sur le toit sans la moindre éraflure sur les portes. Une figure qui lui aurait valu une belle note artistique mais qui l’a surtout contraint à l’abandon et qui lui vaudra de passer la nuit dans sa voiture en attendant la dépanneuse pour ne pas se faire voler son contenu.

Toujours en 1984 au rallye de Picardie 1984, la Visa volante rattrape la voiture qui la précède et bien que plus lent, le concurrent rattrapé refuse de laisser le passage jusqu’à l’arrivée. Plus vicieux encore, immédiatement la fin du chrono franchie, il plante un coup de frein violent et complètement injustifié. Surpris, Dédé donne un brusque coup de volant pour éviter la collision, traverse une haie et atterrit dans un verger. L’équipage mettra un temps fou à trouver la sortie du verger, vu qu’il n’est pas possible de retraverser la haie dans l’autre sens. Heureusement la voiture s’en sortira indemne et l’équipage remportera la classe, mais les explications avec le concurrent qui les précédait furent houleuses. Il faut dire que, volontaire ou non, le coup de frein avait été tellement violent que celui-ci en avait tordu sa pédale de frein.

En 1988, André roule à domicile au rallye du plateau de Langres, l’occasion de frapper un grand coup à domicile. C’est donc avec le couteau entre les dents qu’il s’élance dans la 1ère épreuve spéciale. Bien qu’ils aient reconnu le parcours avec son coéquipier, ils ont oublié de noter une petite bordure de trottoir à la corde qui leur sera fatale. Moins de 2 kilomètres après le départ, André coupe la corde, monte sur le trottoir, la Visa bascule et se retrouve dans le talus, le rallye se termine là.

Très pris par ses affaires, André disputera 3 à 4 épreuves par an jusqu’en 1989 où pour financer de nouveaux investissements il revendra l’ensemble de son matériel et ne reviendra jamais user ses gommes sur les rallyes. Pour sa dernière participation il remportera le groupe F au rallye du plateau de Langres, lui permettant ainsi de finir comme il avait commencé, par une victoire.