Retour à la liste des pilotes

Pilote sur GS


La photo vous intéresse, contactez Citroën en compétition.

Garcin Yvon

Principaux résultats

1977
Critérium Alpin : 29ème, 5ème groupe, 3ème classe
1978
Monte Carlo Junior : 57ème, 26ème groupe 2, 13ème classe
Rallye d’Antibes : Abandon rupture triangle
Critérium Alpin : 29ème, 5ème groupe, 3ème classe

Présentation

Pour ceux qui ont l’habitude de skier à la Foux d’Allos ou aujourd’hui à Val d’Allos 1800, le nom de Garcin doit forcément vous évoquer quelque chose. C’est en effet Ernest Garcin qui fut à l’origine de la création de cette station. Son fils, Yvon Garcin prendra le relais en étant à son tour le porte-drapeau de cette station dans différentes activités. Il se rend célèbre en tant que compétiteur d’abord. Membre de l’équipe de France de ski alpin, il a donné à la Foux d’Allos beaucoup, de victoires, de médailles dont 2 titres de champion de France (1961 -1962) et la première place à la prestigieuse « Coupe Perrier » (1964).

En 1968 en raison de problèmes de santé, il devra arrêter la compétition mais continuera sa passion jusqu’en 1976 en l’enseignant aux plus jeunes. Il fut même entraineur fédéral. Par la suite son implication perdurera puisqu’il sera président de l’office du tourisme pendant 5 ans, et dirigeant de l’hôtel des neiges créé par son père pendant 15 ans.

Ces années de compétition à courir du massif des alpes, de la Savoie aux alpes maritimes, au massif central, et aux Pyrénées, parcourant 140.000 km/an au volant de ses Simca 1000, développe chez lui le goût de la conduite. Roulant principalement en hiver, et à une époque où les limitations sont beaucoup moins surveillées qu’aujourd’hui, il développe au volant le même sens des trajectoires qu’entre les piquets de slalom.

Après un premier rallye en tant que copilote de son cousin au critérium alpin, à bord d’une Simca Rallye 2, Yvon décide de se lancer à son tour en tant que pilote. Deux critères vont guider son choix de voiture : le prix, car son budget est limité, et l’originalité car Yvon souhaite sortir de la meute des Simca rallye 2 qui trustent la classe. C’est finalement l’agent Citroën de Saint André des Alpes, Maurice Chabot, qui lui préparera une GS 1015 cm3 équipée du Kit MEP.

Le choix est judicieux car la voiture déclenche des réactions de sympathie, à la fois chez les spectateurs et même chez ses concurrents. Bernard Darniche lui-même, pour qui Yvon ne présentait pas une menace, demandera à son assistance d’intervenir après la spéciale du col de la Couillole pour lui permettre de continuer. Si la GS est un peu limitée en montée, sa tenue de route fait merveille dans les descentes. Yvon se souvient ainsi avoir dépassé trois concurrents dans la spéciale reliant La Colle Saint Michel à Fugeret.

Bien sûr tout n’est pas rose car la voiture souffre de fragilité au niveau des triangles de roues quand on l’utilise en rallyes. C’est pour ce motif qu’il abandonnera le rallye d’Antibes 1978 alors qu’il se bat au milieu des Rallye 2, après avoir distancé l’autre GS de Jean-Marie Barberis. Au bout de deux saisons, la caisse de la GS est fendue et Yvon devra changer de monture.

On le retrouvera en 1979 au volant d’une Opel Kadett GTE, puis en 1980 sur une Porsche groupe 3 aux arbres de roues fragiles. De 1981 à 1984 il reprendra du service sur une R5 turbo avant de raccrocher casque et gants, faute de budget. Il n’est pas exclu que Yvon face un retour en historique puisque au fond de son garage dort encore une potentielle monture.