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Pilote sur DS/ID


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Gaschet Yves et Gérard

Principaux résultats

1969
Rallye de l'Ouest : Résultat non trouvé
Rallye de l'ACO : 29ème, 12ème groupe, 5ème classe
1970
Rallye de l'Ouest : 59ème
Rallye d'Anjou : Résultat non trouvé
Critérium de Touraine : 52ème, 19ème classe
1972
Course de côte Saumur Saint Hilaire : 7ème groupe
Critérium de Touraine : Résultat non trouvé

Présentation

Dans la famille Gaschet, inutile d’essayer de dissocier le père du fils. Une seule certitude dans le sport automobile, c’est Yves qui a commencé puisque ses débuts remontent aux années 1955 sur une 11CV, une Traction avant Citroën bien sûr. Des débuts modestes puisqu’il se contente avec sa traction et un ami garagiste, de courir un rallye organisé autour de sa ville de Cholet. En 1956, Yves qui exerce la une profession de commerçant qui l’amène à parcourir de nombreux kilomètres, porte son dévolu sur une DS 19 numéro de série 000.035. Elle participera elle aussi à une ou deux éditions du rallye de Cholet avant une longue période d’abstinence.

En 1968 Gérard, qui a du hériter des gênes paternels, ne tient plus en place et tente de persuader son père de revenir au rallye car il se voit bien dans le rôle de coéquipier. A force de conviction, Yves accepte de s’y remettre mais pas de changer de voiture. Fidèle à Citroën depuis 1956, il faudra se contenter de la berline familiale. Difficile à la fin des années 60 de courir sur une DS dans des épreuves sur asphalte alors que même l’écurie officielle ne s’y risque que lorsque les conditions météorologiques peuvent permettre à la DS de faire valoir ses qualités routières.

Du coup ce n’est pas aux premières places que l’on trouve Yves et Gérard mais ça ils s’en moquent comme de leur première chemise, tout au plaisir de courir ensemble. Une victoire de classe de temps en temps face aux berlines allemandes suffit largement au bonheur du père et du fils. Leur DS ne bénéficie d’aucune préparation et reste de série car elle sert quotidiennement à Yves pour aller travailler, et il ne les change que lorsqu’elles atteignent la barre des 150.000 kilomètres.

La seule voiture à bénéficier d’une évolution sera la DS21 IE avant son homologation en groupe 1. Des jantes spécialement élargies, équipées de pneus Racing à l’avant, associées à des pneus normaux à l’arrière, confère à la DS un comportement survireur inhabituel. De 1968 à 1970, Yves et son navigateur de fils vont user ensemble de nombreux pneumatiques dans des rallyes régionaux (Rallye de Vendée, rallye de Chatellerault,..) mais aussi dans quelques épreuves nationales proches de Cholet (Rallye de l’Ouest, critérium de Touraine, rallye d’Anjou ,…). Leur première voiture est une DS 21 de 1966 et sera suivie en 1970 par une DS21 IE à boite hydraulique qui n’aura guère le temps d’être rodée. Elle a à peine 1500 kilomètres lorsqu’elle fait ses premières armes au rallye d’Anjou. Aux dires du chef d’atelier qui l’entretenait, c’était la plus nerveuse des DS 21 qu’il ait eu à conduire.

La cohabitation dans l’habitacle de la DS n’a jamais connu de période de tension même si elle a été émaillée de quelques incidents telle une sortie de route aux effets limités par un chemin de terre judicieusement placé. Il y eut aussi ce duel à trois voitures au rallye de Chatellerault sur un parcours de liaison où une difficulté de navigation va entraîner un carambolage fatal. Il faut dire que la supériorité des freins de la DS pouvait surprendre. Le retour à la maison en position haute va être long et périlleux suite à un début d’incendie lié aux dégâts sur le faisceau pneumatique.

La DS était aussi très appréciée de ses concurrents, non par sa rareté mais par son confort. Ainsi lors des étapes de nuit lorsque le départ d’une spéciale était retardé, la DS devenait dortoir collectif. La famille Gaschet dormait à l’avant pendant que certains concurrents profitaient du moelleux des sièges arrières pour s’octroyer un peu de repos bien mérité.

En 1971 cependant, Gérard s’éprend de liberté et se décide à voler de ses propres ailes en s’offrant une NSU 1000 TT, puis une Alpine 1600S avec laquelle il court essentiellement sur circuit. Qu’à ne cela ne tienne, Yves aussi va courir de son côté, alternant course de côte et slalom avec une belle constance puisqu’il va disputer chaque année une vingtaine d’épreuves jusqu’en 1973. Cette année-là Gérard prend livraison d’une Alfa Romeo 2000 GTV qu’ils vont se partager, Gérard en circuit, Yves en slalom et courses de côte, mettant un point final à la carrière de la DS.