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Pilote sur Visa


La photo vous intéresse, contactez Citroën en compétition.

Royer Joël

Principaux résultats

1982
Rallye d’Antibes : 3ème groupe, 2ème classe
Tour de Corse : Abandon
1983
Rallye d’Antibes : 26ème, 8ème groupe, 5ème classe
Circuit de Lédenon : 8ème Visa
Rallye du Var : 23ème
Ronde sur terre de Pianottoli : 5ème
Tour de Corse : Abandon
1984
Rallye du Gard : 11ème groupe
Rallye national Lyon-Charbonnières : 1er
Rallye national Terre de Provence : 7ème
Terre des Charentes : Abandon
Tour de Corse : Abandon
1985
Terre des cardabelles : 16ème, 12ème groupe et classe
Ronde régionale du Griffon : 20ème groupe, 16ème classe
1986
Ronde de la 1ère terre : 16ème, 9ème groupe, 2ème série 200
Castines – terre de Quercy : 13ème, 9ème groupe, 8ème classe
Rallye des 1000 pistes : Abandon
Terre des Cardabelles : 13ème, 10ème groupe, 8ème classe
Terre de Beauce : 12ème, 10ème groupe, 8ème classe, 1er série 200
Terre de Charente : Abandon
Terre de la découverte : 14ème, 10ème groupe, 9ème classe
Terre de Provence : 20ème, 11ème groupe, 1er série 200
Ronde de la Valbonne : 7ème, 5ème groupe, 5ème classe, 1er série 200
1987
Terre des garrigues : 3ème scratch, groupe et classe
Terre de Bruyère : Abandon
Terre des Cardabelles : 2ème scratch, groupe et classe
1988 – Champion de France
Castines – terre de Quercy : 3ème scratch, groupe et classe
Terre de Bruyère : 1er scratch, groupe et classe
Terre des Cardabelles : 1er scratch, groupe et classe
Terre du Vexin normand : 1er scratch, groupe et classe
Terre de Charente : Abandon
Terre de Provence : 3ème scratch, groupe et classe
Terre régionale d’Albellara : 1er scratch, groupe et classe

Présentation

Joël Royer a été baigné dans la mécanique dès son plus jeune âge par son père qui tient une entreprise de matériel agricole. Une passion qui ne va pas le quitter puisqu’il bricole mobylette, moto, passe son permis avion avant son permis voiture, et réussit son baccalauréat technique. Un diplôme technique qui va l’amener à faire curieusement des études de pharmacie, même s’il va pouvoir continuer à assouvir sa passion pour la mécanique par la pratique du sport automobile sur son île d’adoption, la Corse.

En 1980 il dispute enfin son premier rallye en s’engageant à la ronde de la Giraglia au volant d’une VW Golf GTi groupe 1 qu’il amène à l’arrivée en 18ème position. Dans la foulée il l’engage au tour de Corse mais comme on le verra par la suite, l’épreuve fétiche de l’île de beauté va lui résister longtemps Il retentera encore le tour de Corse en 1981 avec la Golf mais des soucis de cardans l’arrêteront avant l’arrivée.

En 1981, une première ronde sur terre de tradicetto lavena est organisée en corse. Pour la disputer, Joël achète une Audi 80 et son choix est judicieux puisqu’il termine à la troisième place du classement général. Elle sera ensuite remplacée par une Opel Kadett GTE qui aura une carrière éphémère et laissera elle-même la place en 1982 à une visa trophée.

La formule trophée lancée par Citroën à la Visa va séduire beaucoup de pilotes comme Joël. Parfois l’inexpérience a amené une préparation et une maintenance insuffisante qui ont joué des tours aux pilotes et Joël reconnait volontiers avoir fait partie de ces derniers faute de temps et de connaissances suffisantes. Les débuts vont être marqués de nombreux abandons et toujours un sort qui semble l’empêcher de franchir l’arrivée du tour de Corse entre roue éprise de liberté dans le Col de la Vacche, et poulie d’alternateur qui passe à travers le capot avant.

Après trois saisons sur asphalte, Joël décide de s’orienter vers le championnat de France sur terre 1985 avec la conviction qu’une deux roues motrices doit pouvoir compenser par son agilité face à une 4 roues motrices.
Malheureusement il devra vite déchanter lorsque dans les spéciales trop longues il se fait rattraper et doubler parles tractions intégrales. Il investit donc en fin de saison sur une Visa pistes série 200 préparé par Mathiot dans la conformité au challenge. Au sein du challenge il fait mieux que de la figuration puisqu’il remporte plusieurs épreuves et termine la saison

En 1987 il passe dans la catégorie supérieure avec une Visa 1000 pistes évolution. Il en assure lui-même la maintenance à l’exception du haut moteur confié à DMC. Les Visa souffrent de nombreuses fragilités sur les transmissions et les abandons s’enchainent. Néanmoins, lorsque la Visa va au bout, il termine sur le podium, tout près des premiers et réalise qu’il peut rivaliser avec les meilleurs et se promet de préparer la saison 1988 pour être en mesure de se battre à armes égales avec les meilleurs.

Début 1988 Joël commence sa saison en suède où il dispute le rallye éponyme. Après 6800 km de reconnaissance il s’élance et réussit à faire des temps autour de la 10ème place quand il sort de la route. S’il ne fait pas le résultat attendu, il apprend néanmoins qu’il est possible de freiner plus tard ce qui lui sera utile par la suite. Il approvisionne 7 couples coniques chez DMC, un par épreuve et fera un remplacement systématique après chaque épreuve.
Avec trois victoires au classement général, et un podium, Joël récolte les fruits de sa préparation et remporte le championnat de France sur terre. Une victoire qui aurait pu lui échapper lorsque au terre des Charentes son assistance oublie de faire l’appoint d’essence et qu’il tombe en panne sur la ligne de départ. Il se précipite vers les gendarmes pour leur demander un jerrican de secours mais la marée chaussée ne voudra rien savoir. Fort heureusement cet incident sera sans conséquences sur le titre.

En 1989, Mazda France engage deux Mazda 323 4WD groupe N développant 270cv et en propose une à Joël et une à Olivier Bosch. Joël est le plus vieux des deux mais ses temps viennent bousculer les jeunes qui le prennent plutôt mal. Joël sera démonté plusieurs fois sur réclamation de ses concurrents. Malgré l’investissement réalisé par Mazda, la voiture ne trouvera jamais sa fiabilité, les éléments périphériques ne supportant pas la puissance développée. Après 23 courses pour une vingtaine d’abandons mécaniques, Joël manque de motivation pour continuer et décide de mettre fin à sa carrière à 45 ans.

En 2014 son fils Romuald achète une VW Golf GTi et décide de s’engager en VHC en reprenant la décoration de la voiture des débuts de son père. Il taquine son père en lui disant, pourquoi tu reviens pas courir avec nous ? Après quelques mois de réflexions Joël va se laisser tenter par une Porsche 911 SC groupe 4 et participe aux épreuves historiques insulaires du tour de Corse ou de la Giraglia. C’est grâce à cette voiture en 2016 qu’il réussira enfin à terminer un tour de Corse qui c’était refusé à lui jusque là.