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Pilote sur Visa


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Pinot Philippe

Principaux résultats

1993
Rallye régional du Val d’Ancre : 44ème, 17ème groupe, 3ème classe
Rallye régional de Neufchâtel en Bray : 62ème, 4ème classe
1994
Rallye national de haute Picardie : 24ème, 3ème groupe, 2ème classe

Présentation

C’est au retour de son armée que le virus du sport automobile contamine Philippe à cause d’une R12 Gordini en vente, devant laquelle il passe tous les jours mais qui lui sera soufflée par un ami. Après s’être confronté à la R12 sur route ouverte au volant d’une Mitsubishi Lancer Turbo, il se dit que peut être il pourrait lui aussi se lancer dans le grand bain. C’est finalement en 1991 que Philippe fait ses débuts au rallye de Doullens au volant d’une Opel Manta GTE, bien fatiguée mais très séduisante. Comme coéquipier il embarque le patron du garage où il travaille comme vendeur, un coéquipier purement figuratif puisque Philippe n’a pas eu le temps de reconnaître.

En 1992 il tombe sur une petite annonce de quelqu’un qui cherche une Opel manta et offre une Visa GTi en échange. Plutôt que de céder à l’uniformité des dizaines de 205 GTi ou R5 GT Turbo qui monopolisent les parcs fermés, Philippe se laisse tenter par cette mini groupe A. La Visa possède une caisse très bien préparée mais côte moteur elle se contente du moulin de série. Pour autant Philippe ne va pas s’en laisser conter, réussissant à accrocher un podium de classe au val d’Ancre 1993 malgré la présence de 10 voitures dans la classe à l’arrivée. Pour l’anecdote il réussira même un temps dans les 20 premiers dans ce rallye comptant près de 110 engagés.

Au rallye de Picardie 1994, disputé en partie sous de la neige fondue, les choses commencent bien pour Philippe puisqu’il rattrape une R4 groupe F dans la première spéciale. Malheureusement des problèmes de tringlerie de boite de vitesses, une spéciale de 24 km parcourue en 3ème, un départ à la poussette et des soucis de buses carburateur vont compliquer la suite de la course. Incapable de savoir quelle vitesse il passe, Philippe assure le spectacle en négociant toutes les épingles au frein à main en demandant parfois aux spectateurs de le pousser pour l’aider à repartir. Il terminera bon dernier mais réussira quand même à terminer.

En 1995 la Visa est revendue à Chantal, sa fan numéro 1 et plus tard poursuivra sa carrière aux mains de Claude Delassus. Philippe revient brièvement à ses premières amours avec une nouvelle Opel Manta GTE qui va laisser la place à une autre Visa ayant fait un passage sur les portières et qui sera redressée au garage. Elle subira ensuite la greffe d’un moteur de 405 Mi 16 mais souffrira d’un manque de fiabilité. Il faut dire que le moteur est un peu à l’étroit dans son logement à tel point qu’il a fallu démonter le cache de la courroie de distribution pour pouvoir fermer le capot.

Elle sera à son tour remplacée par une Peugeot 505. Cette Peugeot a un passé glorieux en supertourisme avec Jean-Louis Schlesser, puis à disputer quelques courses de côtes. Jusqu’à la limitation des brides de turbo la voiture s’avèrera compétitive. Il faut dire que pour passer avec un pareil bateau, Philippe n’hésite plus à reconnaître à pieds faisant sienne la devise de Bernard Darniche : L’art du pilotage c’est de transformer chaque virage en ligne droite. La 505 sera revendue lorsque le règlement handicapera sa compétitivité.

Dès lors ce sera la fin progressive de la carrière sportive de Philippe malgré des participations ponctuelles sur VW Golf, Opel Manta et pour finir une Mazda 323 GTX Groupe N qui n’avait plus de deuxième vitesse. Elle participera à un slalom, puis fera une ouverture de rallye en double zéro et sera à son tour revendue, marquant la fin des rallyes pour Philippe.