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Pilote sur GS


La photo vous intéresse, contactez Citroën en compétition.

Sionneau Jacques

Principaux résultats

1980
Rallye TT plaines et vallées : 25ème
Ronde TT de l’île de France : 42ème
Terre de Beauce : 38ème, 24ème groupe
Rallye TT Jean de la Fontaine : 40ème
Rallye TT Infernal : Abandon
1981
Rallye TT Jean de la Fontaine : 31ème, 3ème groupe, 1er classe
Ronde TT de l’île de France : 26ème, 6ème groupe, 2ème classe
Rallye TT Cidre et pommiers : Abandon unit avant cassé
1982
Rallye TT plaines et vallées : 40ème, 4ème groupe, 1er classe
Terre de Beauce : 9ème, 3ème groupe, 1er classe
Rallye TT Jean de la Fontaine : 44ème,6ème groupe, 2ème classe
Rallye TT Dunes et marais : 38ème
1983
Rallye TT plaines et vallées : 53ème , 3ème groupe, 2ème classe
Ronde TT de l’île de France : 44ème , 3ème groupe, 1er classe
Rallye TT Jean de la Fontaine : 39ème, 1er groupe et classe
Rallye TT du Mantois : 19ème, 2ème groupe, 1er classe
1984
Boucles de Boulage : 8ème classement 2RM
Rallye TT du Mantois : 29ème , 2ème groupe, 1er classe
Rallye TT Saint Martin des Pézerits : Abandon différentiel
1986
Ronde sur terre de la Valbonne : 9ème groupe
1987
Ronde sur terre de la Valbonne : 13ème
1988
Ronde sur terre de la Valbonne : Abandon bras arrière

Présentation

Tout petit, Jacques va être baigné dans le milieu automobile par son papa, carrossier de son état. De fil en aiguille il va en faire son métier, choisissant une filière BTS moteur à combustion interne qui l’amènera plus tard au métier d’expert pour les assurances, puis d’expert spécialisé dans les véhicules de collection. Il effectue son stage de BTS chez Citroën à Nanterre, où il travaille au département moteur et notamment de potentielles évolutions du moteur de la GS.

Même s’il avait déjà la fibre Citroëniste, ce stage va le conforter dans ses convictions. Il choisira une GS pour courir en raison de sa conception technologique qu’il juge fabuleuse. Avec ses disques accolés à la boite, sa suspension hydraulique et son moteur 4 cylindres à plat particulièrement équilibré, la GS présente des attraits particuliers pour un vrai amateur de moteur et de mécanique.

C’est ainsi qu’il débute en 1980 dans la discipline des rallyes tout-terrains. Ce championnat comporte pour moitié quelques épreuves assez roulantes où les véhicules de tourisme peuvent tirer leur épingle du jeu (Terre de Beauce, Île de France, Jean de la fontaine, Plaines et vallées, cidres et pommiers), et pour l’autre des épreuves uniquement accessibles aux Buggys et 4x4 (Aravis, Labourd, Crémieu, ….). Il a en outre l’avantage d’être beaucoup moins onéreux que le championnat de France des rallyes sur terre avec des frais d’engagement deux fois moins chers.

La préparation de la GS se résume à un couple court et un volant moteur de GS 1015 cm3 et des pièces récupérées au bureau d’études Citroën, un peu plus solides mais n’apportant rien sur le plan de la performance telles un arbre à cames et des culbuteurs prévus pour la GS X4. Sous des dehors de voiture de papy, la GS va surprendre plus d’un spectateur par ses capacités de franchissement et sa vitesse. Jacques disait d’ailleurs – quand les spectateurs se sauvent, c’est que je suis dans le rythme et que j’ai vraiment freiné tard-.

Ainsi au Jean de la Fontaine 1983, les 4x4 sont en difficulté pour prendre le départ d’une spéciale en raison de la boue et des saignées. Les organisateurs hésitent à lancer les véhicules de tourisme et décident d’attendre pour voir si le premier passe. Le premier c’est Jacques, prenant soin d’éviter les saignées et en position haute qui franchit l’obstacle sans coup férir et sera le seul véhicule de tourisme à l’arrivée.

En 1984 la GS réalise aussi une belle performance aux boucles de boulage grâce, d’une part à de nombreux déclassement suite à un contrôle technique très pointilleux mais aussi à la poussière qui envahit de plus en plus le circuit de cette épreuve courue en plein été. Pour éviter les nuages de poussière, les organisateurs vont procéder à un arrosage abondant de la piste et dans la manche qui suit, Jacques profitera pour se hisser à la troisième place grâce à la motricité de sa GS, seulement devancé par une Porsche et une Mazda 323.

En 1985, Jacques reprend un cabinet d’expertise sur Lyon et aura moins de temps pour courir. On le verra néanmoins dans quelques épreuves locales et notamment à trois reprises à la ronde de la Valbonne où il connaitra des destins variés. Il s’essayera à quelques épreuves en montée avec des performances honorables. A celle des Carroz d’Arâches, la GS fait sensation lors des essais du samedi sur le sec mais devra s’avouer le dimanche lorsque la pluie se mettra à tomber. Aux Aravis en revanche, il terminera deuxième des véhicules de tourisme 2RM derrière une Talbot Samba. Il dispute également le rallye du lac bleu. Cette épreuve, courue sans coéquipier, se déroule sous forme d’une boucle autour du lac éponyme à parcourir plusieurs fois. Le parcours est cassant et en voulant attaquer un peu fort Jacques casse les 4 jantes sur la première boucle. Il repartira un peu plus doucement et finira l’épreuve après un 9ème temps absolu sur la dernière boucle où les concurrents devaient emmener un passager choisi par les organisateurs.

En 1988 la GS est revendue pour courir en autocross et Jacques rachète une AX sport groupe N. Il dispute des épreuves du championnat de France sur terre (Terre des causses, terre des Drailles, terre de Château Lastour,..), mais aussi quelques courses de côte (Razal par exemple) et des rallyes régionaux (Bas Vivarais entre autres). Il courra ainsi ponctuellement jusqu’en 1997 où la voiture sera détruite par le feu, à la suite d’un écobuage mal maîtrisé par un voisin un peu trop présomptueux. Cet évènement mettra un point final à sa carrière rallystique.