Retour à la liste des pilotes

Pilote sur Visa


La photo vous intéresse, contactez Citroën en compétition.

Villez Thierry

Principaux résultats

VILLEZ Thierry
1989
6 heures TT de Bruay la Buiss : Abandon
1000 Chemins : Abandon
1990
Baja Aragon : Abandon
Baja Portugal: Abandon
1991
Baja Aragon: Abandon

Présentation

Une visa 1000 pistes a disputé quelques épreuves sur terre aux mains de Thierry Villez et son coéquipier Clément Dedeurwarder. Thierry Villez étant disparu trop tôt dans un accident domestique, c’est son coéquipier qui a bien voulu nous confier quelques morceaux choisis de leurs instants partagés.

Une histoire débutée sous des auspices purement économiques puisque Thierry embauche Clément comme représentant commercial de son entreprise alors qu’il vient tout juste de finir ses études. Ce n’est qu’un peu plus tard que leur équipage va se former à force de discussion et de partage. Ils débutent leur aventure automobile dans des épreuves non officielles sous forme de promenades sportives dans les dunes et chemins du ch’nord.

Lille-Le Touquet, Trans Cap Nord, 1000 chemins, autant d’épreuves aujourd’hui disparues mais au cours desquelles les amateurs se faisaient plaisir dans les dunes sur de drôles de machines. Ainsi vont-ils débuter sur une R16 préparée par Clément, à qui son papa garagiste a transmis quelques talents de mécaniciens, même s’il aurait sûrement désapprouvé le traitement qu’ils faisaient subir aux voitures. Elle sera suivie au moins d’une GS issue des primes à la casse de l’époque, puis un Toyota BJ 75 pick-up. Ce sont ces ballades qui conduiront les deux désormais amis à se lancer dans les rallyes.

Pour attaquer les choses sérieusement, l’organisation va se mettre en place. C’est Thierry qui prend le volant, d’abord parce qu’il est incapable de tenir le rôle de copilote, ensuite parce que Clément lui fait une confiance absolue au volant. Clément pour sa part s’occupe de toute la logistique (engagement, préparation, mécanique, ….).La voiture pour ces nouvelles aventures sera un Toyota BJ 71 dont les débuts auront lieu au rallye de Tunisie 1987. Après quelques Baja, épreuves d’endurance tous terrains et rallye-raids, le valeureux finira sa carrière à la Baja Aragon 1988 durement mis à l’épreuve par une série de huit tonneaux.

Impossible à l’époque d’importer une nouvelle caisse pour le BJ il aurait pu finir à la casse mais sera finalement sauvé par un ami concessionnaire automobile, qui va l’échanger contre un reprise qui traîne dans son parc occasion, une Visa 1000 pistes de série. Clément et Thierry vont donc repartir sur cette base pour construire une nouvelle voiture. La mécanique sera confiée à Robert Blondel pour l’adaptation de l’ensemble des éléments en provenance de DMC (Denis Mathot Compétition), le reste étant comme d’habitude assuré par Clément.

Pour la peinture, c’est un ami peintre qui s’en charge gratuitement d’où un choix de couleur inattendu, probablement un stock invendable, plutôt qu’un choix esthétique avéré. La Visa séduit tout de suite par sa vitalité, agile comme un kart sur tous les terrains mais fera preuve d’une fragilité rédhibitoire de la boite de vitesse. En une demi-douzaine de courses d’endurance ou de bajas, elle ne franchira jamais l’arrivée, renonçant de façon quasi systématique sur un bris de boite de vitesse. Elle sera revendue au bout de deux saisons et marquera la fin des aventures automobiles de Thierry et Clément.

Avec les restes de caisses entassées dans son jardin, Clément va reconstruire une Visa chrono pour son épouse. Néanmoins la boite courte, les carburateurs gourmands et les bougies chaudes viendront rapidement à bout de la patience de madame. Quinze ans plus tard, Clément reviendra au sport automobile avec une 309 équipée d’un moteur de 405 Mi 16. Après trois épreuves il raccrochera définitivement les gants, déçu par l’ambiance régnant dans les épreuves sur asphalte bien différente de ce qu’il avait connu avec les autres concurrents de rallye-raid.