Gomis Georges

Présentation

Après quelques participations à des épreuves régionales (Rallyes et Courses de côtes) sur une Peugeot 205 GTi 1.6 à la fin des années 80, Georges va mettre entre parenthèse le sport automobile pour d’autres priorités personnelles et professionnelles. C’est au début des années 2000 qu’il retrouvera le sport automobile au sein de l’écurie Aurélienne qu’il a contribué à créer, pour disputer des épreuves cartographiques au volant d’une Peugeot 504. Il poursuivra cette activité jusqu’en 2015.

En 2011 et 2012, il fait l’assistance d’un équipage qui dispute le rallye de Monte Carlo historique au volant d’une Volvo Amazon. Il découvre l’épreuve avec des yeux émerveillés et en tombe littéralement amoureux. Il lui faudra néanmoins attendre l’année 2016 où il achète une Alfetta GTV et s’engage sans aucune reconnaissance à son premier rallye MCH (monte Carlo Historique). C’est une année sans neige, le rallye se dispute sur le sec et en dépit de l’inexpérience de l’équipage, la voiture arrive à Monaco en 216ème position. Même s’il est content d’arriver à bon port, Georges termine l’épreuve avec un sentiment d’inachevé et se dit qu’il lui faudra revenir un peu mieux préparé.

En 2018, Georges est de nouveau impliqué dans l’assistance d’une Opel Kadett GTE et rencontre un journaliste automobile à la retraite qui court sur une 404. Au cours des discussions ce journaliste lui suggère de respecter l’esprit du Monte Carlo d’origine qui favorisait les voitures populaires et de rechercher ce genre de modèle. Georges se met en quête d’une Peugeot mais les 404 ou 504 sont trop chères pour lui et la 204 ne l’emballe pas. C’est au hasard d’un déplacement professionnel qu’il aperçoit devant un mas un rassemblement de 2cv et de Dyane.

Il s’agit d’une journée mécanique des membres du club 2cv-Dyane de Saint Martin de Crau (où les adhérents partagent leurs connaissances et entretiennent leurs voitures) qui le convient à leur apéro du dimanche pour exposer son projet. Même s’il a un peu l’impression d’être pris pour un fada par les membres du club, ces derniers lui conseillent de se diriger vers une Dyane car les 2cv sont plus onéreuses du fait que seuls les modèles 1959 sont éligibles au rallye MHC. Mieux même, ils lui trouvent une Dyane déjà un peu préparée appartenant à un de leur membre expatrié en Australie, saine et pour un budget abordable, qui va être préparée pour l’édition 2019.

Toujours avec l’aide des membres du club, la Dyane va subir une deuxième série d’adaptation pour le MCH. Son précédent propriétaire l’a déjà passée en cylindrée 652cm3 grâce à des chemises spéciales, l’a dotée d’un allumage électronique. Georges va rajouter un pot d’échappement de chez Bruton pour permettre au moteur de mieux respirer. Pour l’équipage un tripmaster est installé et les sièges sont équipés de harnais plus sécurisant que les ceintures d’origine. Enfin, la peinture d’origine bleu/blanc/rouge, non acceptée par l’automobile club de Monaco, va être remplacée par un bleu Petrel identique à celle de l’équipage Michel Peyret – Jean Jacques Cornelli qui a disputé le rallye de Monte Carlo en 1976.

Sans assistance, l’équipage embarque les pneus clous, la batterie de secours, les pièces et outils dans la voiture ce qui l’alourdit de façon non négligeable. L’épreuve est enneigée, trop même, et malheureusement les épreuves les plus favorables à la Dyane sont annulées. Les freins à tambours sont à la torture dans les descentes pour respecter les moyennes imposées, ce qui ne rassure pas le navigateur. Malgré le manque de reprise de la voiture surchargée et les problèmes d’échauffement des freins, la Dyane rejoint le port de Monaco en 209ème position.

Pour 2020 Georges, toujours appuyé par le club 2cv-Dyane de la Crau, poursuit l’amélioration de la Dyane. Exit les sièges d’origine et place à des bacquets, exit les tambours de freins, place à des freins à disques collés à la boite de vitesse issue d’une Acadiane, donc aux rapports plus courts pour les reprises et enfin, un voleur moteur allégé pour la puissance. Autre nouveauté, cette fois-ci l’équipage bénéficie d’une assistance technique en la personne de Didier (membre du club) et la voiture se trouve donc allégée des pièces de rechange. Appuyé par un nouveau navigateur, sur une épreuve hélas sans neige, et en dépit de quelques erreurs d’inattention, l’équipage rejoint le port de la principauté en 196ème position.

Après une année blanche suite à l’annulation de l’épreuve en raison de la crise COVID en 2021, Georges prépare l’année 2022 avec l’objectif de trouver des partenaires pour couvrir les frais associés à une participation au MCH (un budget de l’ordre de 8000 euros). Pour motiver les éventuels sponsors, l’idée est d’augmenter la couverture médiatique et de proposer des animations autour de la compétition automobile. Une autre idée est de partir avec un véhicule d’assistance cohérent avec la voiture de course et donc de trouver une Acadiane qui porterait les mêmes couleurs que la Dyane. Pari réussi puisque le budget sera réuni au mois d’Octobre. Suite à l’indisponibilité de son coéquipier, Georges repart avec Roland Crouzet qui l’avait copiloté sur l’Alfetta.

Encore une fois le MCH sera sec car la seule épreuve enneigée sera annulée en raison de voitures bloquées en spéciale par les ornières creusées par les autres concurrents. Georges et Roland réussissent à disputer toutes les étapes sans prendre une minute de pénalisation et se classent 124ème sur 203 voitures classées et 265 au départ. Il va être difficile de faire mieux mais Georges et Roland ne sont pas décidés à s’arrêter là et comptent bien rentrer dans les 100 premiers du classement en 2023, on est impatients de suivre leur prochaine participation. Il se murmure qu’une collaboration technique avec le lycée professionnel Jean Moulin de Port de Bouc pourrait prochainement voir le jour.