Sevrin Dominique

Présentation

Elles ne furent pas nombreuses les Visa à disputer des rallyes avant l’avènement de la Visa trophée en 1982 et les quelques 10 Visa groupe 5 de la saison 1981. Quelques rares pilotes (majoritairement dans l’Est) s’y sont néanmoins risqué et Dominique fait partie de ceux là. Mécanicien automobile chez Citroën, c’est paradoxalement en faisant l’assistance des Peugeot 104ZS de Richard Meny et René Mathiot qu’il va prendre goût à la compétition et vouloir y gouter à son tour.

En 1980, il adhère à l’ASA Leuquoise récemment créée et rachète une épave de Visa Super X avec pour objectif de disputer le rallye champêtre de Nancy 1981. Par malchance l’épreuve est annulée et c’est donc au terre de Bourgogne – Franche-Comté que Dominique fera ses grands débuts. Elle poursuivra sa carrière au rallye des Ardennes pour un résultat encourageant en dépit de l’amateurisme du coéquipier sans expérience et l’absence de rampe de phares additionnels pour les épreuves de nuit.

En 1982, Dominique ne court pas. Il a en effet investi tous ses deniers dans une Visa trophée et les différents compléments pour en faire une voiture de course au top, dont le kit carrosserie Makrolon. Les débuts en 1983 seront un peu compliqués avec une sortie dès le premier rallye, un abandon sur casse mécanique au second, et enfin une arrivée lors du troisième . Un résultat qui aurait même pu être meilleur si on en juge par un troisième temps sur une route verglacée. Malheureusement sur le sec, les R5 turbo n’ont fait qu’une bouchée de la petite Visa.

En 1984 et 1985, Dominique poursuit son parcours, alternant rallye régionaux et nationaux (Luronne, Mirecourt, Plaine) et s’égarant de temps en temps sur les parcours d’une course de côte ou d’un slalom. C’est une ré-orientation professionnelle qui va briser son élan. Après une dernière victoire de classe à la ronde Luronne, Dominique se lance dans le dépannage et les contraintes du métier vont l’amener à remiser la Visa au garage. Elle y restera jusqu’en 1986 où elle sera revendue.

Par la suite, les différents choix professionnels ne laisseront guère à Dominique le temps de recourir. Néanmoins il s’offrira quelques piges en rallye régionaux sur une Xsara VTS groupe N, puis trois participation à son rallye fétiche (le rallye de Lorraine) sur une ZX Kit Car groupe A toutes deux louées à René Mathiot. Comme le veut l’adage que l’on n’est pas prophète en son pays, les trois participations se solderont par une sortie de route, une casse mécanique et un incendie. Il passera ensuite la main à son fils Charlie qui perpétuera la tradition familiale.