Grillerer Christian

Présentation

Quand le jeune Christian voit régulièrement son papa courir sur une R8 Gordini, il n’imagine pas encore qu’il prendra la relève mais il se contamine petit à petit aux odeurs d’huile et d’essence. C’est en 1978 que Christian achète sa première voiture, une Peugeot 104 ZS ex Christian Dorche au moteur récemment changé. Bénéficiant d’un petit soutien du concessionnaire Peugeot d’Apt, Christian dispute quelques épreuves sur asphalte et surtout la coupe 104 sur terre. Une aventure qui se poursuivra jusqu’en 1981 où un passage sur le toit viendra à bout de la valeureuse 104.

Sur les conseils de christian Dorche il se porte alors acquéreur d’une Visa trophée. Le concessionnaire de Gap, André Charmasson lui apporte un petit soutien et Christian se dit qu’il trouvera là une bonne occasion pour s’étalonner à armes égales avec la concurrence. Il récupère la voiture sans arceau une quinzaine de jours avant le départ du rallye de Monte Carlo 1982, parmi la dizaine de Visa trophée livrées en priorité pour pouvoir disputer le rallye. Equipée d’un protège carter et d’amortisseurs spéciaux, la petite Visa s’acquittera de sa tache et amènera son pilote sur le port de Monaco.

Très vite lors des confrontations sur circuit dans le cadre du trophée, Christian s’aperçoit que sa visa n’est pas dans le coup face aux Visa préparées grâce à un règlement pas assez strict. Le seul circuit où Christian colle au peloton c’est sur le circuit de Pau ou, au prix de descentes acrobatiques, il réussit à rester au contact des meilleurs. Grâce à des contacts dans sa clientèle il réussit à obtenir le soutien du sponsor VSD pour la fin de la saison. C’est finalement à la ronde des alpes qu’il réalisera sa meilleure performance en remportant le groupe B.

L’année 1984 commencera par un rallye de Monte Carlo contrarié. Parti de Reims, Christian tombe en panne vers Langres. Grâce à un autre concurrent il effectuera tout le parcours de concentration en remorque (près de 400km) avant de pouvoir réparer la voiture à l’assistance. En dépit des efforts, l’alternateur de la Visa rendra l’âme dans le parcours commun et la seconde participation sera un échec. Passée cette période Visa, l’activité de Christian va être plus sporadique. La Visa poursuivra sa carrière avec Daniel Milani et Yves Antoine, on la verra notamment, toujours aux couleurs VSD, lors du rallye des 1000 piste.

En 1984 il dispute le Monte Carlo sur Audi 80 Quattro avec un sponsor Banania trouvé par son coéquipier qui avait des accointances à la direction de Nestlé. Plusieurs exemplaires sont engagés cette année là pour Pierre Bos, Guy Chasseuil et Bernard Darniche. Malheureusement la nuit du Turini sera fatale à l’équipage. Suite au blocage en détente des amortisseurs arrières, l’aventure se terminera par deux tonneaux à deux spéciales de l’arrivée alors qu’ils étaient à ce moment là 3ème du challenge Pirelli sans clous. En 1985, Christian louera une R11 turbo pour une épreuve, la ronde des alpes, avant de participer au rallye des 1000 pistes comme coéquipier de Francis Bondil. Une épreuve dont il garde un souvenir particulier et qui s’est achevée dans un champ de lavande après 4 tonneaux par l’avant. Finalement une ultime participation au rallye de Monte Carlo en 1987, se soldera par une très honorable 20ème place au volant d’une Lancia Delta HF 4WD avant que Christian ne mette les rallyes entre parenthèses pour s’occuper de sa famille.

Il faudra attendre 1999 pour revoir Christian au départ d’une épreuve spéciale. Devenu entre temps concessionnaire Honda à Gap il puise dans la gamme pour trouver sa monture, une Honda Intégra type R. Deux années successives il l’engage en principauté et termine à chaque édition à la 31ème place du classement général. Après une nouvelle coupure de trois ans pour une nouvelle reconversion professionnelle suite au décès de son papa, Christian va se tourner vers des petites Peugeot pour se faire plaisir et courir sans prétention avec son fil pour coéquipier. En 2007 il confie les clefs de la Peugeot à son fils et raccroche le casque définitivement