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Pilote sur Visa


La photo vous intéresse, contactez Citroën en compétition.

Sarazin Yves

Principaux résultats

1981
Terre des Charentes : Abandon
Terre de Provence : 12ème, 4ème groupe, 3ème classe
Terre de Quercy : 10ème, 7ème groupe, 4ème classe
Terre des causses-rouergats : 63ème, 14ème groupe, 8ème classe
1982
Critérium Lucien Bianchi : 13ème, 1er groupe et classe
Circuit Bugatti : 3ème des Visa
Circuit du Mans : Abandon moteur HS
Circuit de Croix en Ternois : 4ème groupe B, 1er des Visa
Circuit de Monthléry : 1er des Visa
Course de côte nationale de Fouchy : 4ème groupe, 1er classe
Course de côte nationale de Boyeux Saint Jérôme : 5ème groupe, 1er classe

Présentation

C’est en 1972 que l’on retrouve pour la première fois la trace de Yves Sarazin dans les classements des épreuves automobiles. Il débute au volant d’une Simca 1000 groupe 5 dotée du moteur de la 1200S. En 1973 il s’inscrit au SRT Lille et court d’abord en groupe 1 sur une Simca rallye 1 grâce à Mr Martin directeur de Simca Lille qui lui confie la voiture. Ensuite il lui confiera une Simca Rallye 2 groupe 1 préparée par Michel Enjolras alors responsable du service compétition, avec laquelle il sera champion de France SRT des circuits. Enfin en 1974, Mr Martin lui confie une rallye 2 groupe 2 qui lui permettra de cueillir sa première victoire de classe assortie d’une jolie 5ème place au classement général du rallye fédéral des Ardennes.

En 1974 il remporte un concours de la revue Echappement qui permet de courir sur une Porsche 2.7 RS sur circuits et courses de côtes. Malheureusement il doit affronter les Porsche 3 litres, dont celles des frères Alméras et doit souvent se contenter d’une troisième place sur le podium. Cette année là il participera également au volant Elf Magny-Cours créé à l’initiative de Pierre Pagani mais devra se contenter de la pire des places, la deuxième. Il tente néanmoins l’aventure de la formule Renault et bien lui en prend puisqu’il termine la saison en 3ème position derrière un certain Christian Debias. Bonne performance mais mauvaise nouvelle, ce classement l’oblige à changer de catégorie pour passer de la formule France à la Formule Europe.

Pour Yves c’est une tuile car il sait qu’il n’aura pas les moyens financiers de suivre une saison de Formule Renault Europe. Sans budget suffisant pour effectuer la mise au point de la voiture il réalise qu’il ne sera pas dans le coup et s’arrête à mi-championnat. Avec la revente de la voiture, il dispute quelques courses de Formule Ford au cours desquelles il se fait de nouveau remarquer.
Du coup en 1977 il se voit proposer de disputer le championnat anglais de formule Ford au volant d’une voiture d’usine à condition qu’il trouve un budget pour les pneumatiques. Yves ne vengera pas Jeanne d’Arc, mais, sur le terrain de la perfide albion, il terminera troisième du championnat devant un horde anglaise contrariée de voir ce frenchy occuper le podium. Il ne sera devancé que par Nigel Mansell et Derek Warwick, futurs pensionnaires en forumle 1.

Fin 1977, faute d’avoir pu rassembler le budget pour une saison en Formule 3, Yves met un frein à sa carrière se contentant jusqu’en 1981 de disputer quelques courses sur une Formule Renault de location ou sur une VW Golf de prêt (6ème au sprint de l’Artois 1979). Fin 1980 il dépose un dossier de candidature pour le trophée Visa et par bonheur est retenu comme pilote pour la DR Nord pour disputer le championnat de France sur terre sur la Visa 182 DGY 75. Les débuts se passent assez bien et Yves est 5ème du trophée au bout de quatre épreuves mais malheureusement en donnant des cours de moto-école il va se fracturer le poignet et manquer un certain nombre d’épreuves.

En fin de saison, comme chaque pilote, il récupère la voiture et la confie au garage Enjolras pour la mettre en conformité avec les normes du groupe B.
Yves profite de sa connaissance des circuits pour faire de bons résultats en remportant régulièrement la course de Visa. Il remporte plusieurs fois sa classe en course de côte à Fouchy et à Boyeux Saint Jérôme. Son résultat le plus probant il l’obtient au critérium Lucien Bianchi où, outre une belle 13ème place au classement général, il s’offre le gain du groupe B. Malheureusement le budget commence à manquer et lorsque le moteur lâche sur le circuit du Mans, Yves jette l’éponge et revend sa voiture à Dominique Mucherie.

En 1983, Yves ne dispute que le rallye national du Touquet sur une Autobianchi A112 de prêt. Pendant quelques années c’est professionnellement que la situation d’Yves va évoluer et nécessiter son plein investissement. A la demande d’Hugues de Chaunac, il devient coach pour les pilotes du team Marlboro en formule Renault, Yannick Dalmas et Pierre-Henri Raphanel. En 1984 il devient moniteur àl’école de conduite sur terre de Cergy-Pontoise avant de créer sa propre école en 1985 qu’il conservera jusqu’en 1989.

Il devient alors responsable des ventes des véhicules hauts de gamme pour Renault dans le nord. Alpine, Cherokee, R25 V6 turbo sont son lot quotidien. Il réalise des animations sur circuit et la direction commerciale met à sa disposition une R5 GT Turbo pour deux épreuves. Il en profite pour terminer 6ème au rallye de la Ferté-Gaucher, en remportant le groupe N ce qui ne passera pas inaperçu. La DC Nord Renault et son sponsor DIAC lui propose une voiture officielle pour courir dans la région et promouvoir la R5 GT turbo. Une offre que Yves ne peut pas refuser et il va faire briller les couleurs DIAC, raflant de nombreuses victoires de groupe et de classe, s’offrant même une place sur le podium au rallye de Villeneuve d’AScq.

En 1991, exit la R5 GT turbo et bonjour la Clio 16s mais la direction commerciale ne poursuit pas son sponsoring. L’aventure va vite se terminer après un accident au rallye du Béthunois. Sous la pluie et alors qu’il lutte pour le scratch, Yves accorde une confiance excessive à ses pneumatiques Michelin et termine sa course dans un mur à près de 130 km/h. Ce sera la fin de la saison. En 1992 l’usine Renault de Douai lui confie une Renault 19 16s ayant couru avec Philippe Vernier en 1991. Malheureusement la voiture, si elle se montre performante, n’est pas fiable et peut-être pas assez entretenue. En 9 épreuves il abandonne 7 fois et réussit deux fois à rejoindre l’arrivée en tête de classe et dans les 5 premiers au scratch.

En 1993 il se lance dans un centre de formation pour la conduite des poids lourds et met un terme à sa carrière sportive. Il ne cèdera aux sirènes du sport automobile qu’en 2003 lorsque Dominique Verbaere lui propose de courir en VHC au volant d’une formule Renault. Il prouve qu’il n’a rien perdu de son talent en remportant une course de formule Renault, et en finissant deuxième de la course regroupant les formule 3 (Moteur 2 litres) et les formule Renault (Moteur 1.6 litres). Il participera également au volant d’une Alpine M63 aux deux tours d’horloge de Magny-Cours, une épreuve à 4 pilotes sur 24 heures.