Diaz Gilbert et Daniel

Présentation

Gilbert et Daniel c’est l’histoire d’une fratrie qui partageait la même passion pour le sport automobile en général et les rallyes en particulier. Il leur faudra être patient et attendre la trentaine pour enfin disposer d’un budget leur permettant d’assouvir leur passion. C’est seulement en 1981 en disputant leurs deux premières épreuves sur terre au volant d’une inhabituelle Simca 1100 Ti. Daniel travaillant à l’étranger, les deux frères devront se contenter de ne courir que 3 à 5 épreuves par an en fonction des retours de ce dernier entre deux missions.

En 1983, après une ultime participation à la ronde de la 1ère terre avec la Simca, ils rachètent la Visa trophée goudron de Eric Calvino, livrée avec un lot de pièces pour la terre. Ils lui feront faire ses premiers tours de roues au rallye de l’Exil qu’ils terminent à une très honorable deuxième place. Au rallye des monts du Vaucluse, un petit passage sur deux roues ne plaira guère aux coussinets de bielle mal lubrifiés et le moteur rendra l’âme. Ces mêmes coussinets de bielles auxquels Gilbert accordera une attention particulières en les remplaçants tous les 2 rallyes pour assurer la pérennité de la mécanique.

En 1984, la petite visa se retrouvera notamment au départ de la ronde de la 1ère terre où elle fera bien mieux que sa grande sœur Simca en rentrant dans les trente premières au scratch. Du côté de Gilbert et Daniel, on lorgne déjà sur les Visa 1000 pistes qui ont fait leur apparition et qui font rêver bien des amateurs. C’est ancien qu’ils vont racheter une Visa série 200, et plus précisément celle qu’Andrée Andrina s’est vue remettre en gain pour sa troisième place au trophée féminin 1984. Gilbert va se charger de sa préparation conforme à la règlementation du challenge et en particulier de la partie renforcement de la caisse.

Au volant de la nouvelle série 200, il n’est pas possible de lutter face aux Visa 1000 pistes maxi evolution mais pas question pour autant de flâner. Pour preuve cette place dans les trente premiers au prologue du rallye des 1000 pistes 1985. En championnat, la concurrence est féroce au sein de la série 200 en championnat de France et ce sont finalement les épreuves régionales qui réussiront le mieux aux deux frangins. Ils obtiendront leurs meilleurs résultats au terre de Chateauneuf du pape 1985 (2ème groupe) et à la ronde sur terre des dentelles 1986 (4ème au général, 1er groupe). Fin 1987, Daniel décide d’arrêter les rallyes et la Visa est revendue en Espagne où elle poursuivra sa carrière en rallycross.

Pour Gilbert pas question d’arrêter si tôt et il va donc se réorienter vers l’autocross. Après avoir essayé le buggy qui ne l’a pas convaincu, il va disputer le championnat FFSA dans la catégorie berline au volant d’engins aussi variés que la Peugeot 104, l’Opel Corsa, ou la Peugeot 206. L’arrivée du nouveau règlement T3F obligeant l’adoption d’un châssis tubulaire associé à une motorisation unique va mettre un terme à la période rallycross. En 1993, le groupe de BTP dans lequel Gilbert travaille loue un Mitsubishi Pajero ex Dakar catégorie T1 diesel, et lance une sélection au sein du groupe. Gilbert aura la chance d’être sélectionné et de disputer l’épreuve écourtée par un bris de turbo. Il aura également l’occasion de disputer à deux reprises les 24 heures tout-terrain de Paris avant de raccrocher définitivement les gants et le casque.