Perin Alain

Présentation

Pas énormément de distraction pour les jeunes garçons dans la lorraine sidérurgique, donc les week-end entre amis, on ne manque pas un passage de rallye ou une course de côte. Et puis un jour un des membres du groupe rachète une petite Visa trophée ex groupe B, un peu dépassée au début des années 90 mais disposant d’un beau palmarès avec son premier propriétaire André Becker. Il s’occupe de la mise aux normes du groupe F, remplace l’arceau alu par un acier, mais ne réussit jamais à trouver les bons réglages. Pire même, lors des essais sur route il perd le contrôle de la voiture et percute un arbre.

S’en est trop pour André Lachère qui décide de vendre la Visa et Alain ne pourra pas résister à cette opportunité. Grâce au soutien de l’agent Citroën d’Erzange, il parvient à trouver les bons réglages qui redonneront vie à la mécanique de la Visa et fin 1992, Alain dispute son premier rallye, le rallye du pays haut. Il embarque un collègue de travail comme coéquipier et avec un minimum de matériel et sans assistance il prend son premier départ. Cette première épreuve se soldera par un abandon après une petite sortie de route. Grâce à un ami peintre la petite Visa aura alors droit à sa première (d’une nombreuse série) de remise en peinture.

En 1993, la saison débute par le rallye de Marly. Cette fois-ci Alain sera à l’arrivée malgré une nouvelle petite sortie sans conséquences, et même mieux, il rentre dans les 15 premiers du classement général. De quoi lui donner le sourire pour préparer le rallye de Lorraine, rallye du championnat de France de deuxième division d’une autre dimension. Lorsqu’il se présente sur le podium de départ, Alain réalise qu’il se lance dans un rallye ou les épreuves spéciales sont parfois aussi longues que l’intégralité d’un rallye régional. Dans les longues enfilades du rallye la petite Visa avec sa boite courte plafonne à 160km/h là où les plus rapides prennent 220 km/h. Une durite fuyarde mettra fin à la belle aventure.

L’épreuve suivante sera la course de côte d’Ottange qu’il dispute en double monte avec son coéquipier Jean-François Kiffer, en qui il a toute confiance. EN effet ce dernier est tellement prudent qu’il ménage la monture et se classe régulièrement dans les dernières places du classement. Elle sera suivi du rallye du pays haut, dans le jardin d’Alain, où il bénéficiera d’une équipe d’assistance au grand complet composée de tous les membres de sa famille, ou presque. Il remporte sa classe face à une VW Golf dont la boite de vitesse rendra l’âme dans la dernière épreuve spéciale. Enfin, ultime épreuve de 1993, la ronde de Sewen ne sera qu’une longue succession de galère. Casse de l’essieu de la remorque, temps détestable mêlant pluie, neige et brouillard, et surtout une crevaison dans la première épreuve spéciale qui lui vaudra 25 minutes de pénalités et une course dans les profondeurs du classement.

En 1994, Alain repart au rallye de Lorraine mais encore une fois il ne verra pas le podium d’arrivée. Suite à un problème d’intercom il n’entend pas son coéquipier lui annoncer une chicane et déboule à toute allure en haut d’une côte face à un ballot de paille rond qu’il ne peut éviter. C’est l’abandon inévitable. La caisse à peine redressée il dispute la course de côte d’Ottange puis celle de Saint Nabord où il accroche un podium de classe. Après un changement de caisse, il dispute et termine le rallye de Nancy (4ème classe) puis une petite course de côte locale à Klendhal. Son mariage en 1995 mettra un terme au sport automobile hormis deux ou trois slaloms dont un au volant d’une AXgt juste équipée d’une boite courte. La Visa sera revendue en 1999 à des pilotes alsaciens courant sur Samba et surtout intéressés par la mécanique.