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Pilote sur Visa


La photo vous intéresse, contactez Citroën en compétition.

Bernardini Jean-Paul

Principaux résultats

1993 :
Course de côte d’Ajaccio-Coti : 6ème groupe
1996 :
Course de côte de Bastia-Suerta : 12ème groupe
1999
Course de côte de Bastia-Suerta : 9ème, 2ème groupe, 1er classe
Course de côte de Teghime : 1er classe
Course de côte de Saint Antoine du Mont : 2ème classe
Course de côte de Santia Maria Poggio : 11ème, 3ème groupe, 1er classe
2000
Rallye régional de la Biguglia : 25ème, 9ème groupe, 4ème classe
Rallye national de Balagne : 13ème, 6ème groupe, 2ème classe
2001
Rallye régional Sartenais Valinco : 17ème, 4ème groupe, 1er classe
Rallye régional San Martino di Lotta : 12ème, 4ème groupe, 2ème classe
Rallye national de la Giraglia : 19ème, 4ème groupe, 1er classe
2002
Rallye régional Sartenais Valinco : 33ème, 11ème groupe, 3ème classe
Rallye régional Costa Verde : 11ème, 3ème groupe, 2ème classe
2003
Rallye régional Costa Verde : 11ème, 4ème groupe, 3ème classe
Rallye régional de la Biguglia : 23ème, 6ème groupe, 2ème classe
2004
Rallye régional Sartenais Valinco : 38ème, 8ème groupe, 4ème classe
Rallye régional San Martino di Lotta : 25ème, 9ème groupe, 5ème classe
Rallye régional Costa Verde : 18ème, 6ème groupe, 4ème classe
Rallye régional de la Biguglia : non classé car absent à la remise des prix suite retard lié à réclamation
2005
Rallye régional Costa Verde : Abandon
2006
Rallye régional Costa Verde : 18ème, 8ème groupe, 3ème classe
2009
Rallye régional Sartenais Valinco : Abandon

Présentation

Retournons sur l’île de beauté pour y rencontrer sûrement le pilote de Visa le plus prolifique, Jean-Paul Bernardini. Deuxième d’une fratrie, dans une famille passionné de sport automobile, Jean-Paul verra d’abord sa passion freinée par son grand frère. En effet leur papa n’a jamais voulu que ses deux fils fassent des rallyes en même temps par peur d’un accident et c’est seulement en 1988, après le décès de son papa que Jean-Paul pourra à son tour se lancer dans le grand bain. Alors qu’il a fait ses débuts comme copilote de son frère Christian, celui-ci lui propose de l’aider à préparer sa voiture s’il accepte de continuer à le co-piloter.

Jean-Paul est un adepte des courses de côte, des efforts courts mais intense, et aussi de l’aspect plus pratique des courses de côte, l’absence de reconnaissances, l’épreuve sur une journée, les coûts restreints. La Corse dans les années 90 est riche de nombreuses épreuves parmi lesquelles Ajaccio-Coti, Bastia-Suerta, Teghime, Occana Tolla, Santa Maria Pogghiu, Corte, Porto-Vecchio, Sartène, Venaco, Propriano, Ucciani, épreuves aujourd’hui toutes disparues. C’est à bord d’une Ford Escort rachetée à Félix Santarelli que Jean Paul fera ses débuts.

à la fin des années 90, Jean-Paul se trouve une nouvelle monture dénichée par hasard dans les petites annonces. Il s’agit d’une Visa chrono dont il va faire une monture hybride très spéciale puisque dotée d’une moteur de Visa Gti, d’abord en version carburateur puis en version injection, plus facile à régler. Lorsqu’il se tourne vers les rallyes Jean-Paul fait appel à des amis pour lui tenir compagnie même si parfois certains peuvent surprendre comme Frédérique Montaggioni qui était systématiquement malade en voiture mais qui passait outre pour assouvir sa passion.

Avec la Visa, Jean-Paul va trouver l’osmose entre le pilote et la voiture. Sa visa était surnommée la visa volante et nombre de ses amis lui prédisait une fin brutale à cette voiture. Il n’en sera rien car elle finira sa vie après la fin de l’homologation en pièces détachées. Selon Jean-Paul sa Visa n’était exploitable qu’à fond, et il fallait rester souder pour exploiter son potentiel. Quand on regarde les résultats obtenus avec le peu de moyens de Jean-Paul, on se doit qu’il aurait fait un bon soudeur. Lui et sa voiture ne vont connaître que très peu d’incidents techniques en dépit d’un entretien parfois un peu léger, pour preuve cette anecdote.

Avant de rendre pour disputer une course de côte, Jean-Paul réalise qu’un petit nid de guêpe s’est accroché à l’arceau. Lorsqu’il arrive au parc fermé, un pilote lui demande comment il fait pour rouler aussi vite avec sa Visa. Jean-Paul lui propose de prendre place à bord pour mieux comprendre et après avoir fermé la porte, tape sur le toit de la Visa ce qui a pour effet d’énerver les guêpes. Le pilote sort en catastrophe de l’habitacle et Jean-Paul lui dit nonchalamment « Tu as compris maintenant pourquoi je suis pressé d’arriver en haut ? »

La disparition progressive des courses de côtes en Corse va conduire Jean-Paul à acheter un karting pur aller courir des épreuves sur le continent. La logistique plus légère permet de limiter les coûts pour assouvir sa passion pour les courses de côte. La Visa restera sa compagne de rallye jusqu’en 2010 qui sonnera la fin de son homologation. Elle sera remplacée par une Renault Clio RS (ex clio cup) qui ne laissera pas à Jean-Paul un aussi bon souvenir que la Visa en raison d’une fiabilité de moins bonne qualité. Après 4 saisons, Jean-Paul finira par se décider à raccrocher les gants après une vingtaine de saisons pleines de bons souvenirs.