Retour à la liste des pilotes

Pilote sur Visa - Traction


La photo vous intéresse, contactez Citroën en compétition.

Bourgeois Michel

Principaux résultats

1983
Rallye national Jeanne d’Arc : 4ème, 2ème groupe et 1er classe
1984
Gymkhana de Vire : 37ème, 5ème groupe, 1er classe
Gymkhana de Valognes : 38ème
Gymkhana de Coutances : 71ème
Gymkhana d’Avranches : 39ème, 3ème groupe, 1er classe
Course de côte de bois-roger : 50ème, 4ème groupe, 3ème classe
Course de côte d’Exmes : 86ème, 3ème groupe, 2ème classe
Course de côte de Nicorps : ?
Slalom de la côte normande : 48ème, 1er groupe et classe
Rallye du bord de mer : 27ème
Rallye régional du pays meslois : 38ème, 10ème groupe, 3ème classe
Rallye national de la côte fleurie : 43ème, 13ème groupe, 5ème classe
Rallye national d’Armor : Abandon ES 03
Rallye national de Dieppe : Abandon ES 06
Rallye international de la Baule : Abandon
Rallye international de l’Ouest : Abandon
Critérium de Touraine : 12ème groupe
1985
Rallye national de la côte fleurie : 7ème, 5ème groupe,
Ronde du Thymerais : 15ème, 8ème groupe, 2ème classe

Présentation

Les parents de Michel furent longtemps des pratiquants de rallyes cartographiques au volant de Matra 530 ou de NSU TTS. Son papa se risquera même à disputer quelques épreuves sur terre au volant d’une traction avant. Après avoir été bercé par de tels parents, le jeune Michel dû quand même attendre l’obtention du permis pour prendre le relais de ses glorieux ainés. Avant d’être appelé sous les drapeaux, c’est à bord d’une Austin Groupe 5 puis groupe 2 qu’il va user ses gommes sur des slaloms et des courses de côte.

A son retour du service militaire, il s’éprendra d’une jeune teutonne de série, communément dénommée VW Golf GTi avec laquelle il fera une unique prestation de copilote. Prestation suffisante pour le convaincre d’en acheter une et de se lancer à son tour en rallyes. Un apprentissage plutôt concluant puisque Michel réussit à se placer régulièrement sur le podium d’une classe en général très fournie. Fin 1983 on lui signale une Visa trophée groupe B à vendre chez un agent Citroën. L’idée de piloter une voiture de pointe est tentante et Michel se porte acquéreur de l’auto.

Grâce à Francis Davoust et ses connaissances chez Citroën, Michel reçoit le soutien de la succursale d’Evreux et de nombreuses petites aides lors de ses déplacements. Ainsi lors des épreuve éloignées, il sera souvent aidé pour son logement, le prêt d’une voiture de reconnaissance ou des bons d’essence comme ce sera le cas notamment de la part de la succursale de Cahors pour le rallye du Quercy. Ces menus avantages viendront un peu adoucir une année difficile marquée par de nombreux abandons.
En effet dans le cadre du trophée, soutenu par Michelin et Total, il reçoit une dotation en huile de mauvaise qualité et va enchaîner les ruptures de vilebrequin. Il abandonne dans de nombreux rallyes et doit se contenter de rafler les lauriers sur des épreuves courtes comme les courses de côtes, Gymkhanas et slaloms qui tous permettent d’aller chercher des points et donc des primes dans le trophée Visa. Les différentes expertises finiront par lui donner raison et on lui procurera un nouveau moteur Mathiot mais le charme est rompu et la visa sera revendue début 1985.

Dernière péripétie pour Michel, la vente de la Visa donnera lieu à un procès qu’il finira par gagner mais qui le tiendra éloigné des rallyes pendant deux saisons. Il reviendra aux affaires en 1988 au volant d’une R11 turbo rachetée par opportunité à un ami. Une idylle qui va durer 5 saisons avec des résultats satisfaisants à la classe mais également quelques classements dans les 10 premiers du classement général. La R11 cèdera la place à une Ford Sierra mini groupe N que Michel ne tardera pas à rétrograder en groupe N. Bien qu’il passe d’une traction à une propulsion, Michel continue de progresser au classement et outre la classe, il rentre désormais régulièrement dans les 5 premiers du classement général.

Deux années plus tard, en passant devant une concession Honda, Michel se laisse séduire par une voiture de reprise, une Subaru Legacy RS au volant de laquelle il ressent de très bonnes sensations. Cependant elle ne restera pas longtemps dans le garage de Michel qui l’échangera 18 mois plus tard contre une Mitsubishi Lancer Evo III. Elle sera la première d’une longue histoire d’amour avec les Mitsubishi qui débute en 1998 et dure encore aujourd’hui. Au volant de cette voiture il réalisera sa meilleure performance jusque-là, en montant sur la dernière marche du podium au rallye de Dieppe 2000. Sa voiture et toutes les suivantes seront confiées au bon soin de Mimile, ancien mécano de Laurent Sénécal.

Michel devra attendre 2003 et la version 5 de la Mitsubishi pour remporter sa première victoire au rallye national du pays d’Auge. Ce sera la seule victoire pour l’Evo 5 qui jusqu’en 2007 va faire figure d’épouvantail dans la classe N4. L’Eo VIII prendra la relève de 2008 à 2015. Même si elle s’avèrera un peu moins fiable que sa petite sœur, elle permettra à Michel de remporter la bagatelle de 9 victoires au classement général et sera la seule à remporter sa catégorie lors d’une finale de la coupe de France des rallyes.

Depuis 2015 c’est donc au volant d’une Evo X que Michel continue de sillonner les routes normandes et de ne laisser que des miettes à ses adversaires dans la classe N4 sur laquelle il règne quasi sans partage depuis 1996. Petit à petit avec l’arrivée des modèles R5, la Mitsubishi régresse au classement mais reste solidement ancrée dans le top 10. Quelques problèmes d’approvisionnement en pièces de rechange compliquent un peu la maintenance de l’auto, mais Michel compte bien poursuivre sa moisson de victoire au moins en 2025.