La photo vous intéresse, contactez Citroën en compétition.
1986 (Visa GTi groupe N, classe 3)
Rallye régional de Verdun : 16ème, 4ème groupe, 2ème classe, 1ère féminine
Rallye régional de la plaine : 22ème, 6ème groupe, 1er classe, 1ère féminine
Rallye de Lorraine : 29ème, 16ème groupe, 5ème classe, 1ère féminine
Rallye régional des 500 nocturnes : 42ème, 16ème groupe, 4ème classe, 1ère féminine
Rallye de Nancy : 28ème, 10ème groupe, 1er classe, 1ère féminine
Ronde régionale Leuquoise : 26ème, 7ème groupe, 1er classe, 1ère féminine
Sprint ruppéen : 39ème, 7ème groupe, 1er classe, 1ère féminine
Rallye régional Stanislas : 26ème, 5ème groupe, 2ème classe, 1ère féminine
Rallye national des vosges du nord : 10ème, 3ème groupe, 1er classe, 1ère féminine
Ronde régionale de Sewen : 20ème, 6ème groupe, 2ème classe, 1ère féminine
Rallye national des vallées : 25ème, 10ème groupe, 4ème classe, 1ère féminine
Rallye Alsace-Vosges : 37ème, 21ème groupe, 10ème classe, 1ère féminine
1988 (AX sport groupe A, classe 2)
Rallye automobile de Monte-Carlo : 75ème, 36ème groupe, 6ème classe
Rallye du Portugal : 27ème, 16ème groupe, 2ème classe
Tour de Corse : Abandon
Rallye San Remo : 27ème, 16ème groupe, 4ème classe
Lombard RAC Rally : 79ème, 52ème groupe, 15ème classe
1989 (AX sport groupe A, classe 2)
Rallye national de Metz : 33ème, 7ème groupe, 1er classe
Rallye de Lorraine : Abandon
Rallye Alsace-Vosges : 23ème, 14ème groupe, 3ème classe
Ronde régionale des trois lacs : 17ème, 3ème groupe, 1er classe
Rallye national vosgien – les brimbelles : Abandon
Rallye national des vosges du nord : 21ème, 9ème groupe, 3ème classe
Rallye de Nancy : 7ème groupe, 1er classe
Rallye Stanislas ; Abandon
C’est en 1971 que Denise Fargette effectue ses premiers tours de roues en solo au volant d’une modeste R8 mais de mauvaises fréquentations vont rapidement l’amener à goûter à des plaisirs mécaniques auxquels rien ne la prédestinait. Elle et son futur mari Michel Jacques s’occupent alors de l’assistance d’un ami qui participe à des rallyes dans l’Est de la France. A force de regarder les autres courir, Denise et Michel vont se prendre au jeu et participer en 1973 à leur 1er rallye, le Marathon de Printemps, participation qui sera couronnée d’une excellente 13e place scratch avec la R8 Gordini de Michel strictement de série. A la droite de Michel, Denise prend de bonnes leçons de pilotage, expérience qu’elle enrichira ensuite par deux saisons de slaloms. Michel pilote alors sa R8 Gordini et Denise « essaye» de le challenger avec sa Simca Rallye 2 de série achetée chez un certain Daniel Mermod bien connu dans le monde des rallyes de l’Est de la France.
Cette Rallye 2 leur ouvre la porte du Simca Racing Team (SRT), l’antenne de Nancy étant alors présidée par le regretté Bernard Desray (speaker et personnage incontournable du sport automobile lorrain). Le SRT Nancy leur assure alors des assistances mutualisées en rallyes et leur permet de participer à des challenges SRT organisés sur le plan national. C’est ainsi que Denise naviguera Michel dans de nombreux rallyes mais également Joëlle Chardin dont elle a fait la connaissance au sein de l’Ecurie Lorraine. Elle aura néanmoins l’opportunité de disputer, avec sa Rallye 2, quelques Rallyes régionaux en tant que pilote, ainsi que le rallye de Lorraine 1976 et 1977 et la Ronde Luronne 1977 où Denise et Michel se partageront le volant.
En 1978, la Simca Rallye 3 prend la relève de la Rallye 2 mais pas question côté budget d’assumer la charge de deux voitures. Ainsi jusqu’en 1983, Denise copilote Michel en s’offrant de temps en temps une escapade au volant, notamment au rallye du Rhin 1982 où elle remportera sa classe de cylindrée.
En 1982, Citroën organise le Rallye Formule Femmes en confiant plus d’une centaine de Visa II à des équipages entièrement féminins. Ce rallye n’est pas vraiment une épreuve de vitesse mais mélange de la navigation, de la régularité, des épreuves de consommation, des gymkhanas et autres joyeusetés ludiques. 4625 candidates passeront les épreuves de sélection dans 9 directions régionales et les 100 meilleurs équipages s’affronteront sur le parcours Paris - Monte Carlo. A l’issue de cinq jours d’affrontements, c’est Denise et sa coéquipière Martine Doucher qui remporteront l’épreuve à Monte Carlo devant 92 équipages.
En 1984, Citroën lance l’opération Trophée Féminin des Rallyes Citroën-Total qui vise à recruter dix équipages féminins et leur confier 10 toutes nouvelles Visa 1000 pistes pour 8 épreuves. Les sélections régionales débutent par un slalom chronométré où ne sont retenues que 20% des candidates sur un critère de chronométrage. La deuxième épreuve, 3 tours chronométrés d’un circuit sur terre, conduira à l’élimination de la moitié des concurrentes restantes. 5 concurrentes sont alors qualifiées pour une finale de 2 fois 5 tours du circuit sur terre et classées au cumul des temps des huit meilleurs tours. A ce petit jeu, Denise tire très bien son épingle du jeu mais sera devancée en finale par Patricia Bertapelle. Une pas si mauvaise nouvelle que ça finalement puisque, alors enceinte de 6 mois, Denise n’aurait pas pu prendre part au trophée 1984.
Fin 1985, l’idée germe d’impliquer un lycée technique dans l’entretien et l’assistance d’une voiture de rallye. Bernard Desray, en lien avec le Rectorat de Nancy, convainc alors le proviseur du Lycée d’Enseignement Professionnel de Dombasle-sur-Meurthe de se lancer dans l’aventure. Avec le soutien des Directions Régionales CITROEN et TOTAL, une Visa GTi groupe N est confiée aux mains expertes de Denise, qui ajoute le soutien de poids du journal L’EST REPUBLICAIN, sous la houlette du journaliste sportif bien connu Marc Vautrin. Celui-ci assurera une importante couverture médiatique à chacune des 12 épreuves de la région EST prévues au calendrier 1986.
En 1986, la Visa va disputer ces douze épreuves sans rencontrer le moindre problème technique… épreuve pratique parfaitement réussie pour le Lycée de Dombasle ! Denise et sa coéquipière Martine Bouziane remporteront 11 fois le classement féminin et 5 fois leur classe de cylindrée face à une meute de 205 GTi. Pour autant il n’y aura pas de suite à cette brillante saison et, pour 1987, Denise investit dans une Peugeot 205 GTi 1,9l groupe N afin de disputer le championnat de France des rallyes sur terre, avec le soutien précieux de la FOIRE DE NANCY et toujours le soutien du LEP de Dombasle, de l’EST REPUBLICAIN, de PEUGEOT et de TOTAL.
L’objectif de Denise était de disputer le championnat de France sur terre dans son intégralité mais très vite il apparaît qu’elle ne dispose pas du budget suffisant. En revanche ses premiers résultats la placent très rapidement en tête du classement national féminin des rallyes de 2ème division. Du coup, à partir de la mi-saison, avec sa coéquipière Natacha Vanson, elle va se consacrer aux rallyes de deuxième division. Bien lui en prendra, puisqu’à l’issue du rallye Jeanne d’Arc, elle remportera le titre féminin du Championnat de France des Rallyes de 2ème division, titre qu’elle dédiera à Bernard Desray et à l’ASAC Lorrain qui les réunissait.
En cette fin d’année 1987, Citroën lance une sélection nationale pour trouver trois pilotes officiels pour courir des épreuves du Championnat du Monde des Rallyes 1988 sur AX Sport GrA. L’objectif est de retenir une femme pilote, un homme pilote et un collaborateur Citroën pour piloter trois AX Sport groupe A. 18267 candidats feront acte de candidatures pour participer aux sélections et trois noms vont sortir du chapeau, Philippe Rodier parmi les collaborateurs, Dany Montagne pour les hommes et, cette fois-ci, Denise qui ne laissera à personne l’opportunité qui s’offre à elle de devenir pilote d’usine pour une année. Ce sont cinq épreuves du Championnat du Monde qui seront proposées aux lauréats et non des moindres puisqu’il s’agit du rallye de Monte-Carlo, du rallye du Portugal, du tour de Corse, du rallye de San-Remo et pour finir du redoutable RAC d’Angleterre. A la tête de l’équipe Citroën, un certain Maurice Chomat, et à chaque épreuve des guest-stars, pilotes locaux comme Terry Kaby en Angleterre, Laurent Poggi en Corse, Rufino Fontes au Portugal, ou Massimo Ercolani en Italie.
Les conditions sont réunies pour permettre à Denise d’apprendre au contact de pilotes de haut niveau, bien épaulée par sa coéquipière très expérimentée Cathy Rémy. Pas question d’aller chercher les têtes d’affiche mais à chaque épreuve l’envie de progresser et elles ramèneront la voiture à l’arrivée à quatre reprises. Seule désillusion, le Tour de Corse. Dans la 29ème des 30 spéciales prévues, sur une trajectoire un peu trop large, une pierre perce le radiateur et entraîne l’abandon. Une déception d’autant plus forte qu’elles étaient 18ème scratch au moment de l’abandon et que la Direction Régionale CITROEN de Nancy avait fait le déplacement pour les soutenir.
En fin de saison Denise rachète son AX Sport gr.A en vue de la saison 1989, qui bénéficiera du soutien du Réseau des Concessionnaires Citroën de L’Est, de Total et, surtout, du MIDEST, sans oublier la société CARDECO qui a joliment « looké » la voiture.
En dépit de quelques victoires de classe, la saison 1989 laisse surtout à Denise le souvenir d’une mise au point difficile de l’AX et de nombreux soucis de pompe à essence qui ne lui ont pas permis d’exploiter pleinement le potentiel de sa voiture et qui l’ont parfois contrainte à l’abandon. Une saison décevante jusqu’au bout puisqu’une ultime participation au rallye régional Stanislas se soldera encore par un abandon sur panne moteur. Denise ne reprendra plus le volant en compétition.
Pour la saison 1990, son fils, âgé alors de 6 ans, rentre au CP. Denise endosse alors une nouvelle - carrière - et elle décide de raccrocher le volant.