La photo vous intéresse, contactez Citroën en compétition.
1971
Ronde de l'Alsace du nord: 2ème du classement général
1972
Marathon de la Bruche: 12ème du classement général
Chez les Ruch, la fibre automobile se transmet dans les gènes de génération en génération. C’est le grand père de Patrick qui créa le premier garage, suivi par son fils établi à Monthléry et qui eut à de nombreuses reprises l’opportunité de courir sur une Alfa-Roméo prêtée par un ami. Le portrait familial serait incomplet si on ne citait pas l’oncle de Patrick, dont la carrière s’est disputée sur des voitures aussi différents que la Triumph TR3, Les Glas allemandes, la R8 Gordini, la berlinette A110 ou l’Opel GSE.
En 1970 pour Patrick c’est enfin l’obtention du précieux sésame qui permet de conduire. Il rachète alors pour une bouchée de pain une vieille 2cv et s’attaque à sa remise en état avec l’aide de son grand père. Lorsqu’elle est enfin prête et équipée de phares additionnels, il embarque son ami d’enfance Raymond Sieffert et se lance dans la compétition automobile au travers des épreuves de navigation. A une époque où les rallyes régionaux sont quasi-inexistant, les épreuves de navigation permettent aux amateurs de courir à moindre frais. Un point de départ, un point d’arrivée, des contrôles de passage à trouver, le plus rapide remporte la timbale.
Les principales épreuves alsaciennes sont le marathon de la vallée de la Bruche, la ronde d’Alsace du Nord, et le rallye des 500 nocturnes mais Patrick ira aussi courir dans les départements voisins comme le rallye de Lunéville (54). Il affronte des Buggy, des Simca 1000 rallye, des R8, berlinettes Alpine, DS et la plupart des modèles de l’époque car il n’y a pas de limitation ni de règlementation technique particulière. Malgré son déficit de cylindrée, Patrick va faire mieux que se défendre.
La 2cv profite de ses qualités dès que les conditions s’avèrent difficiles comme au marathon de la Bruche 1972 avec une 12ème place. Mais l’exploit qui fera parler de Patrick dans les journaux sera la ronde d’Alsace du Nord 1971. Une épreuve disputée sous une pluie battante avec des passages sur des chemins de terre qui feront la part belle aux voitures aptes à la boue. Il finira second du classement général, seulement précédé par un Buggy Buffalo 1600 cm3. Dans cette épreuve près de la moitié des concurrents arriveront hors délais, piégés par les conditions climatiques.
Parmi les souvenirs de Patrick figure aussi le plaisir de dépasser une Alpine sur la neige du Nideck avant de devoir abandonner sur un problème de bobine surchauffée. En ouvrant le capot de nuit, Patrick sera quand même surpris de constater que les pipes d’échappement rougeoient tant la mécanique avait été sollicitée. Il y eut également ce tête à queue au col Amic qui se traduira par un train avant ouvert de 2 centimètres. Une aventure qui ne l’empêchera pas de terminer mais avec des pneus neufs à l’extérieur et à la toile à l’intérieur.
Mais la carrière de Patrick ne s’arrête pas à la 2cv. En 1973 c’est une 4cv qui va la remplacer, puis en 1975 une Simca 1000 rallye 2 avec laquelle il dispute la coupe SRT et débute en course de côte. En 1978 il achète une BMW 2002 Groupe 2 avec laquelle il dispute essentiellement des courses de côte avec une belle régularité avant de la remplacer par un modèle plus puissant pour disputer des rallyes mais dont la fiabilité sera très aléatoire et il s’en séparera fin 1981.
Début 1982 il revient aux rallyes et courses de côte avec une BMW 528i groupe A qui lui permet de rentrer régulièrement dans le top 15 des rallyes régionaux et de s’octroyer quelques victoires de classe. Il la conservera deux saisons avant de tenter sa chance au sein de la coupe Peugeot sur une 205 GTi 1.6. groupe N. Pendant deux ultimes saisons il va se frotter à la meute des furieux de la coupe sur des épreuves du championnat de France de 2ème division, avant de raccrocher le casque exactement 8 jours avant la naissance de son fils.