La photo vous intéresse, contactez Citroën en compétition.
Sur Visa GTI 115cv
1987:
Volta Portugal : Abandon
Rallye des hautes fagnes : Abandon
Rallye international du Hannut : Abandon
Rallye international Van Looi : Abandon
Rallysprint Van Herselt : 48ème et 4ème classe
Grafilux Rallysprint : 18ème et 1er classe
1988:
Rallye du Condroz : Abandon sur accident
1990:
Titanic Rallysprint : Abandon
Dans les rallyes belges, un trophée national basé sur les Visa gti 105 a incité de nombreux pilotes à courir sur Citroën. Luc Derboven fait partie de ceux là. A ses débuts, Luc partage le volant des voitures sur lesquelles il court (Ford Escort, Datsun) avec son copilote, du coup ils se partagent aussi les points au classement pilotes et cela ne satisfait pas Luc. Il décide donc de tenter tout seul l’aventure Visa, et demande à Eddie Vanderzanden (coureur amateur en motocross) d’assumer le rôle de copilote.
Le trophée comporte six épreuves sur route et six épreuves sur circuit. Au programme en 1987, le rallye du Hannut, le rallye des hautes fagnes, le rallye van Looi, le rallye van Herselt, le Grafilux Rallysprint et le tour du Portugal. Du côté circuit Francorchamps, Koksyde, Zolder notamment.
On en peut pas dire que le circuit soit la discipline de prédilection de Luc. Sous l’effet du stress Il terminait les courses complètement tétanisé. Il faut dire que la mésaventure des essais de SPA pouvait donner des frissons rétrospectifs. Lors des essais chronométrés, dans le fameux raidillon qui se passe pieds dedans, le capot se décroche et vient éclater le pare-brise de la Visa, avec une grosse frayeur pour le pilote mais sans autre dégât pour la voiture.
L’épopée de la carrière des deux amis sera le tour du Portugal. Leur camionnette d’assistance ayant rendu l’âme, ils doivent se rabattre sur une ancienne camionnette des PTT belges, dont l’asthmatique 1600 cm3 avait bien du mal à rouler à 80km/h voire à 40 km/h quand le sirocco s’est mis à souffler en Espagne.
En dépit d’un poste douanier fermé pour la nuit, l’équipage arrive aux vérifications techniques juste dans les délais, mais il est trop tard pour reconnaitre et il faudra quelques pots de vins pour pouvoir recopier les notes d’un autre équipage. Le lendemain tous les participants du Visa Cup team Belge se rendent au départ sans savoir qu’une grève vient d’éclater dans les transports publics. Bouchons à perte de vue, le peloton des visa ne devra sont salut qu’à de multiples infractions au code de la route (voies à contre-sens, feux rouges grillés ;….)
Après un temps d’acclimatation au système de notes, l’équipage va augmenter la cadence jusqu’à ce que la pompe à essence refuse tout service. Un autre équipage belge avait abandonné à cause d’un triangle de suspension déchiré. C’est donc leur voiture avec équipage à bord qui va prendre la place sur la remorque, pendant que Luc et son épouse suivent en Visa et qu’Eddie, son épouse et les deux mécanos montent dans la camionnette. Une belle preuve de solidarité.
L’année suivante se terminera rapidement au rallye du Condroz. Sur une petite portion de route humide dans les bois, Luc est distrait par son moteur qui ratatouille en raison d’un réservoir trop vide et d’une pompe à essence qui aspire un peu d’air. Il perd sa concentration et n’écoute plus les notes d’Eddie qui lui annonce un 90° droite. A 50m du virage, Eddie hurle sa note, Luc monte les deux pieds sur les freins, met deux roues sur le talus mouillé, la voiture part en travers et percute un bosquet de petits arbres à environ 90 km/h.
Les arbres, jeunes et flexibles font catapulte et renvoient la Visa sur la route mais sur le toit, Luc est blessé. Après avoir remis la voiture sur les roues, Eddie pense pouvoir reprendre le volant et finir la spéciale avec Luc en copilote mais la blessure est trop grave et Luc sera évacué à l’hôpital par hélicoptère. Après cette violente sortie, la Visa a été restaurée et revendue pour courir en rallycross. Invité par le nouveau propriétaire, Luc aura une dernière occasion de reprendre son volant lors du Titanic Rallysprint de 1990.