Serreau Loïc

Présentation

L’attirance pour la compétition automobile faisait partie du patrimoine génétique de Loïc. Bien avant d’en avoir les moyens, il participa aux réunions du Simca Rallye Team (SRT) Normandie, en rêvant au jour où enfin il rejoindrait les rangs des membres actifs.

Lorsque ses économies le lui permettent enfin, il se porte acquéreur du graal sous la forme d’une Simca Rallye 3. Sa première saison de courses avec cette voiture va se révéler catastrophique. Loïc s’aperçoit rapidement qu’il ne goûte guère le comportement des propulsions, et que les excursions dans le fossé grèvent sérieusement son budget.

A cette époque, Loïc occupe une fonction commerciale au sein de la direction régionale Citroën de Bordeaux, et c’est donc assez naturellement vers le catalogue de la marque qu’il va se tourner. Son choix se porte sur une traction avant et pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit de la Visa super et son impressionnant 4 cylindres de 1124 cm3.

Un liquide de frein spécial haute température, un arceau et quelques équipements de sécurité seront les seules modifications apportées à l’auto. Il entraîne dans son sillage son collègue Alain Vinay, avec lequel il partagera l’assistance et les soucis de logistique.

Ensemble ils vont disputer les rallyes du Périgord noir, le rallye d’Automne, le rallye Atlantique et cerise sur le gâteau le tour de France automobile (récupérant au passage quelques victoires de classe). Si les petites Visa font sourire au départ, elles rejoindront la promenade des anglais à Nice et recevront les félicitations de Guy Verrier, alors directeur du service compétition, très intéressé par le succès populaire des petites voitures.

Loïc dépose ensuite un dossier de sélection au trophée visa 1981, mais c’est un pistard spécialiste de la formule France qui sera retenu pour la région Sud-Ouest. C’est donc en tant que team-manager de José De Miguel qu’il suivra les épreuves du trophée.

Pour continuer à courir et susciter d’autres vocations, il lance un challenge limité à la région Sud-Ouest uniquement réservé aux petites Visa Super auxquels participeront cinq ou 6 pilotes. Il s’engagera pour sa part aux rallye de la montagne noire, rallye Bordeaux-Sud ouest et au rallye du Quercy.

En 1982, José De Miguel décide de retourner aux compétitions sur circuit mais garde la propriété de la Visa groupe 5 que Citroën a offerte à tous les pilotes en fin de saison. Loïc lui propose donc de lui louer la Visa pour tenter de courir sur une voiture plus puissante.

Malheureusement, si la voiture déborde d’énergie, elle reste un prototype typé terre peu à l’aise sur le macadam. Au volant d’une voiture mal réglée, et trop puissante pour lui, Loïc va peu courir faute de budget adapté. Il participera au Bianchi Rally en Belgique et au rallye Bordeaux Sud Ouest où il réussira néanmoins une belle performance en terminant troisième de groupe et 1er de classe. Ce sera la fin de ses aventures automobiles.