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Pilote sur Visa


La photo vous intéresse, contactez Citroën en compétition.

Vautrin Bernard

Principaux résultats

1982
Course de côte d’Ampus : 14ème groupe, 11ème classe
Course de côte de Bourbach : 8ème groupe,
Rallye de Lorraine : 11ème groupe, 4ème classe
Rallye du Rhin : 7ème groupe, 5ème classe
Course de côte des hautes Vosges : 7ème groupe, 2ème classe
Course de côte d’Abreschviller : 6ème groupe, 2ème classe
1983
Course de côte de Gué Chervais 8ème groupe, 5ème classe
Rallye des Vallées : 10ème groupe,
Rallye Alpin Behra : 8ème groupe, 4ème classe
Course de côte de Bourbach : 7ème groupe, 3ème classe
Rallye des Vosges : 7ème groupe,
Course de côte des hautes Vosges : 9ème groupe, 4ème classe
Ronde Luronne : 8ème groupe, 4ème classe
1988
Rallye des brimbelles : 14ème, 2ème groupe, 1er classe

Présentation

Bernard Vautrin est l’illustration parfaite du dicton : qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse. Tout au long de sa longue carrière, sa ligne de conduite sera de courir à chaque fois qu’une opportunité de présente, que ce soit comme pilote ou comme coéquipier. Pourtant ses premiers volants de tracteurs ou de camion à bestiaux, dès son plus jeune âge, ne prêtaient guère aux excès, mais le virus va s’insinuer par le biais de petits boulots pour gagner de l’argent de poche. C’est chez un certain Christian Poirot, alors concessionnaire BMW à Epinal, que Bernard va laver des voitures, et disputer comme coéquipier, le rallye de Monte Carlo 1962.

Dès lors, ce chauffeur de taxi de son état, va courir dès que l’occasion se présente et quelque soit la monture disponible. Il débute par les rallyes dits cartographiques de l’Est (ASAMCO, 500 nocturnes, Vallées,…) sur des voitures aussi variées que Renault 16, Peugeot 504, Datsun 1600, Dauphine, DKW ou NSU. Il faudra attendre 1967 pour le voir au volant d’une vraie sportive, une R8 Gordini, bientôt suivie d’une berlinette Alpine avec laquelle les premiers résultats probants arrivent, telle cette deuxième place au rallye des Ardennes 1968.

En parallèle de ses participations personnelles, Bernard ne refuse jamais une opportunité de courir comme coéquipier et aura ainsi l’occasion de disputer des grandes épreuves avec de belles voitures et de grands pilotes. Il pourra ainsi disputer plusieurs rallyes de Monte Carlo, Lyon Charbonnières, Tour de France ou Tour de Corse, avec des pilotes comme Aimé Dirand et Christian Poirot, mais également de faire les reconnaissances d’un rallye de Monte Carlo dans un break BMW 2002 avec un certain Tommi Makinen.

En 1967, le directeur du team Esso Compétition l’engage pour assurer les prises de notes pour les équipages lors des grands rallyes. A cette période, vu la longueur des épreuves on ne prend pas encore les notes virage par virage mais il s’agit plutôt de repérer tous les pièges et difficultés susceptibles d’égarer ou d’entrainer l’abandon des équipages. Il accomplira cette mission jusqu’en 1971, dont il gardera un sens du détail et de la rigueur qui le rendra parfois un peu exigeant pour ses équipes d’assistances. Elle lui permettra aussi occasionnellement de bénéficier du prêt de mulets pour courir.

Après dix années souvent passées hors de chez lui, Bernard va mettre la compétition entre parenthèse pendant presque 10 ans. Il y aura bien quelques participations ponctuelles sur Rallye 2, Opel Ascona ou Triumph Dolomite mais il faudra attendre 1982 et la sortie de la Visa Trophée pour retrouver une saison complète. Après avoir pris possession de sa Visa toute fraiche sortie des ateliers, Bernard va vivre plusieurs saisons intenses centrées principalement sur les épreuves de la région Est.

Seule amélioration à sa voiture, suite à une erreur de l’assistance Citroën, Bernard disposera d’une boite de vitesse usine, renforcée et dotée d’un couple plus court. Il aura l’occasion de la découvrir au Bianchi rally en Belgique. Il dispute cette épreuve avec un coéquipier novice, puisque représentant Citroën, et même si l’équipage sera mis hors course pour une erreur de parcours, ils pourront disputer hors classement l’intégralité de l’épreuve.

Lors des deux saisons 1982 et 1983, Bernard termine 30ème du trophée Visa et cerise sur le gâteau, se classe 1er des pilotes de la DR de Nancy. Les primes distribuées sont telles que Bernard se souvient avec émotion de la remise des prix lors du rallye des 1000 pistes de Canjuers 1982, où son classement lui valut un chèque équivalent au prix d’achat de la Visa quelques mois plus tôt.

La Visa fera sa dernière sortie en 1988 au rallye des Brimbelles avant d’être remplacée par une AX sport toujours dans le cadre des trophée Citroën sport, puis par une Mazda 323 groupe N et enfin par une Porsche 911S. C’est cette dernière qui accompagnera Bernard jusqu’à sa retraite sportive, faute de moyen, en 2000. Retraite n’est peut-être pas le terme le plus approprié puisque l’on retrouve Bernard de temps en temps au départ d’épreuves de régularité et de navigation, au volant d’une de ses sportives soigneusement conservées, même si on espère que la petite Visa retrouvera elle aussi les joies de l’asphalte.