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Pilote sur Visa


La photo vous intéresse, contactez Citroën en compétition.

Vernhes Bernard

Principaux résultats

1981
Terre des garrigues : 5ème, 2ème des visa
Terre des causses rouergats : Abandon
Terre de Provence : 6ème, 1er des visa
Terre de Biarritz : 5ème, 1er des visa
Terre de Charente : 6ème, 3ème des visa
Rallye des 1000 pistes : Abandon
Terre de Beauce : Abandon
Terre de Quercy : Abandon
1982
Rallye de Suède : Abandon
Slalom de Naucelles : 3ème, 1er groupe et classe
Ronde du Quercy : 7ème, 1er groupe et classe
Terre des merveilles : Abandon

Présentation

C’est en faisant l’assistance d’une Porsche sur le tour de France automobile en 1970, que Bernard va se laisser séduire par les muses de la course automobile. C’est ainsi que quelques temps plu tard il achète sa première Ford Escort Mexico avec laquelle il s’adonne aux slaloms et rallyes régionaux. Jusqu’en 1981, de nombreuses autres montures vont se succéder.

D’abord une Opel Ascona, puis une Alpine 1600s à laquelle succèdera une Opel Ascona ex Marie-Claude Beaumont et enfin pour le début des rallyes sur terre un retour à la Ford Escort Mexico. Avec le développement des épreuves sur terre, Bernard investit dans une Ford Escort MK1 dont il confie la préparation moteur au spécialiste anglais David Sutton. C’est au volant de cette voiture qu’il va commencer à accumuler les victoires de groupe face à une bande de furieux parmi lesquels figurent Jean-Luc RANCON, Alain beauchef et Jean-Luc Pegoix sur Ford Escort, Maurice Chomat sur Opel Kadett GTE ou Patrick Lapie et sa CX GTi. On pourra notamment évoquer une 9ème place assortie de la victoire de groupe au rallye des 1000 pistes 1980.

Ses bons résultats sur terre lui vaudront d’être retenu parmi les nombreux candidats pour disposer du volant de la Visa trophée Groupe 5 de la région Languedoc-Roussillon. Il disputera donc les 8 épreuves sur terre sélectionnées par Citroën pour servir de support au premier trophée Visa. Habitué à travailler avec la même équipe d’une dizaine de personnes depuis longtemps, Bernard demande et obtient de Guy Verrier le droit de conserver son assistance personnelle.

Les débuts sont tonitruants. Malgré un abandon au terre des Causses, il termine 3ème visa au terre de Charente, 2ème au terre des Garrigues et coiffe tous ses petits camarades au terre de Provence et au terre de Biarritz. Tous comptes faits, il se retrouve en tête du trophée à l’issue des 5 premières épreuves. Malheureusement la fin sera moins souriante.

Au rallye des 1000 pistes, le tour de reconnaissance est parcouru sous un gros orage et la buée sur le pare-brise empêche d’avoir une bonne visibilité. Du coup certaines notes sont approximatives ou trop optimiste et au passage d’une cuvette à 140 km/h, la visa décolle. Bernard se souvient du rocher qui approche, des spectateurs qui s’enfuient comme une volée de moineau et la visa heurte le rocher et effectue un tonneau par l’avant. L’équipage par précaution sera évacué par hélicoptère mais finalement plus de peur que de mal. Quand il revient récupérer sa voiture, Bernard a la désagréable surprise de constater que les spectateurs ont prélevé des pièces sur la voiture.

Lors du terre de Beauce, ce sont les cardans qui viendront écourter la course et au terre du Quercy, une accumulation de boue sous la voiture empêchera tout changement de vitesse, faisant croire à une rupture de boite. A l’issue de la huitième épreuve, Bernard termine 5ème du trophée. Pour autant Bernard n’est pas déçu ; il voulait de toute façon arrêter les rallyes pour reprendre l’affaire de ses parents. Il refusera même une proposition de Guy Verrier pour disputer des rallyes-raids faute de disponibilité.

Comme tous les pilotes, Bernard se voit offrir sa voiture à l’issue de la saison. Il la remet en configuration groupe B et s’engage au rallye de Suède. C’était un souhait de son équipe d’assistance d’aller disputer un grand rallye en guise de remerciement pour le travail fourni en 1981. Le rallye durera une dizaine de spéciales, jusqu’à ce qu’un mur de neige garde prisonnière la visa sans que l’équipage n’arrive à la dégager.

A la demande du concessionnaire de Rodez, il participe au slalom de Naucelles, puis s’engage à la ronde du Quercy proche de chez lui. Il en profite pour rafler au passage les victoires dans le groupe B. Avec une copilote inexpérimenté il s’engage au rallye sur terre des merveilles. Une erreur de note le fait arriver beaucoup trop vite sur une série de dos d’ânes et s’ensuit une série de trois tonneaux par l’avant. La Visa étant légère, le poids du moteur à l’avant avait tendance à la faire plonger à chaque saut et cette dernière embardée lui sera fatale.

Bernard arrêtera dès lors toute participation à une course automobile et la visa sera revendue en pièces. Ses dernières implications dans le sport automobile seront de servir d’ouvreur à Maurice Chomat à l’occasion du rallye de Monte Carlo et du tour de France 1985 que celui dispute sur une Lancia 037.