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Pilote sur DS/ID


La photo vous intéresse, contactez Citroën en compétition.

Bicard René

Principaux résultats

1992
Course de côte de Dunières : 21ème groupe
Rallye régional des noix : 67ème, 30ème groupe, 3ème classe
Ronde nationale Montbrisonnaise : ABandon
1993
Course de côte du Mont Dore : 51ème groupe F
Rallye de Paray le Monial : résultat non connu
Rallye régional Baldomérien : 29ème groupe
Rallye régional de la coutellerie : 61ème, 7ème classe
1994
Ronde nationale Montbrisonnaise : 80ème, 29ème groupe, 10ème classe
1995
Rallye national du pays du Gier : Abandon
Rallye régional des noix : 85ème, 7ème classe
1996
Rallye régional Baldomérien : 107ème, 3ème classe
1997
Course de côte de Pleaux : 53ème, 17ème groupe, 1er classe
Course de côte de Dunières : 24ème groupe
Rallye régional des noix : 91ème, 4ème classe
2000
Course de côte de Dunières : 121ème, 1er classe
Course de côte de Laussonne : 80ème
Course de côte du Monastier sur Gazeille : 74ème
Rallye Velay-Auvergne : 97ème
Course de côte de Viverols : 64ème

Présentation

C’est en 1969 que René débute dans le sport automobile au volant d’une R8Gordini. Embauché par un garage Simca, son patron voit d’un assez mauvais œil cet employé qui court sur Renault, et lui propose de courir sur une Simca 1000. René est peu emballé car sa R8 est plus performante mais finira par céder en échange d’une préparation affutée de la Simca de chez Enjolras qui délivrera alors 129 chevaux.

Assez rapidement René va créer sa propre entreprise de carrosserie et laissera tomber la compétition pour se consacrer à ses clients en restaurant de nombreuses anciennes et notamment des DS. Un jour en discutant avec des amis de compétition automobile, une idée germe, et si tu te préparais une DS pour courir toi qui les connait si bien. L’aventure commençait.

Deux ans plus tard, le 18 avril 1992, la fédération délivrait un passeport technique groupe F, classe plus de 2000 cm3 à une DS23. René avait construit un prototype redoutable avec une culasse rabotée, des pistons creusés, une suspension hydraulique réglable en fonction du profil de la spéciale, une carrosserie monobloc en fibre à l’avant, une batterie de carburateurs double corps pour nourrir les chevaux, bref un redoutable proto. Malheureusement, de part sa cylindrées, la DS ne peut guerre prétendre à remporter une catégorie dans laquelle figure les R5 turbo et autres Talbot Lotus bien plus agiles.

Grâce à ses suspensions réglables et ses sphères tarées spécifiquement, la DS surprend car elle vire à plat. Les vannes de réglages proviennent des BX4TC, la boite de vitesse d’une SM, et l’unit est renforcé à l’image de ce que faisait le service compétition Citroën qui a bien voulu fournir les plans des renforts. Pendant 8 saisons, René va courir les routes d’Auvergne, déclenchant toujours de vives réactions du public et bénéficiant de nombreuses retombées presse avec son auto pas comme les autres.

Mécaniquement tout ne sera pas toujours rose avec des soucis de joints de culasse au début, quelques difficultés hydrauliques, mais en revanche la résistance de certains composants restera bluffante comme les plaquettes de freins capables de supporter plusieurs saisons. Une seule fois la DS jouera un mauvais tour à son pilote en partant en tête à queue en ligne droite, à 140 km/h environ et sans que son pilote ne puisse rien faire. Elle terminera sa course dans un talus et devra être entièrement vérifiée, le choc ayant quand même réussi à arracher le baquet du passager. C’est à cette occasion qu’elle changera sa livrée grise pour du jaune.

Avec sa taille bateau plutôt qu’abeille, la DS réussira même au surprendre Jacques Alméras, étonné que ce monstre deux fois plus gros que sa Porsche, réussisse à peser 120 kg de moins. Les spectateurs ne seront pas en reste. Ainsi à Pleaux, un spectateur demande à René s’il est là juste pour faire rire les spectateurs, ce qu’il confirme histoire de plaisanter. A la fin de l’épreuve, le même spectateur revient le voir en lui disant : quand je vous ai vu arriver dans l’épingle, j’étais persuadé que vous alliez sortir. Je n’ai toujours pas compris comment vous avez réussi à rester sur la route.

Echanges, applaudissements, sourires, la DS ne sera jamais passée inaperçue lors de toutes les épreuves auxquelles elle a participé. Elle réussira même à remporter deux fois sa classe avant de prendre sa retraite sportive en 2000. Ces dernières années René la sort encore ponctuellement lors des montées historiques ou en démonstration. On espère désormais que la seule DS homologuée en groupe F ira rejoindre le patrimoine de la marque où elle mérite de figurer.