Gras Olivier

Présentation

Pendant sa jeunesse, Olivier a été au contact des rallyes dès son plus jeune âge par son papa qui faisait l’assistance d’un de ses amis pilote, Yves Coulanges. C’est donc assez naturellement qu’en 2005 on retrouve Olivier dans un bacquet. Pour ses débuts, il occupe celui de droite et confie le pilotage à son cousin Christophe Mallet. Pendant 5 saisons ils vont partager l’habitacle d’une 205 GTi jusqu’à ce qu’Olivier se décide à voler de ses propres ailes.

En 2007, Olivier achète donc une Visa GTi groupe F dont l’homologation est caduque. C’est un véhicule dont il connait l’historique et préparé par un ancien mécano de chez Baroso réputé pour la qualité et la méticulosité de son travail. Il s’attaque donc à la mise en conformité pour le groupe F2000 et prend son premier départ au rallye de Vaison-la-Romaine. Malgré le peu d’expérience commune du pilote et de la voiture, Olivier termine l’épreuve en septième place de la classe.

Olivier va courir jusqu’en 2010 avec la Visa dans sa configuration 1600 cm3 8 soupapes, avant de lui greffer un bloc 16 soupapes au cours de l’année 2011. Il ne profitera pas longtemps de la puissance supplémentaire puisqu’il devra faire face à quelques soucis de mise au point, et qu’un tête à queue lors du rallye de Sarrians viendra mettre un point final à sa carrière de pilote. Lors de ce tête à queue la Visa finit sa course dans le fossé et une épaisse fumée blanche se dégage suite d’un radiateur touché. Un longeron est également tordu qui amènera Olivier à revendre la voiture en pièces.

Il est probable que l’année 2012 aurait de toute façon amené Olivier a arrêté les rallyes car lui et sa copilote avaient des projets plus personnels de maison et d’enfants. Par ailleurs les évolutions incessantes de la règlementation entraînant sans cesse des coûts supplémentaires auraient fini par avoir raison du budget qu’il pouvait consacrer aux rallyes.

La carrière d’un amateur est ponctué de hauts et de bas. Un départ de feu lors d’essais sur route fermée alors que l’extincteur n’est pas encore monté et qu’il faut éteindre à coup de poignées de terre ou un rallye sans direction assisté que l’on termine les épaules et les bras douloureux. Il y a aussi ce pilote et sa superbe Subaru qui aux vérifications techniques vous explique que vous vous êtes trompés de jour car les vérifications de la catégorie véhicules historiques sont le lendemain.

Parfois on croit que le sort s’acharne quand une crevaison vous fait perdre la victoire de classe ou que la rampe de phare tombe en panne juste avant une spéciale de nuit de 32 kilomètres. Mais l’adversité parfois semble motiver également puisque sans phares additionnels, Olivier rattrape deux concurrents partis avant lui et réalise un treizième temps scratch là où il était persuadé de ne pas avancer.

Et puis il y a les petits moments de bonheur quand le classement est publié et que la fameuse Subaru et son pilote hautain est 15 places derrière la Visa « historique », douce vengeance, ou que enfin vous la tenez cette victoire de classe tant espérée. Ces moments-là qui sont l’éponge magique qui efface toutes les galères de l’amateur, Olivier aura eu le plaisir de les connaitre.