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Pilote sur GS


La photo vous intéresse, contactez Citroën en compétition.

Devouge Alain

Principaux résultats

1985
Rallye régional du canton de Fayence : 112ème, 13ème classe
1987
Rallye national de Nice : 79ème, 17ème groupe, 1er classe
1990
Rallye de la côte d’azur : 41ème groupe, 1er classe

Présentation

Après avoir passé de nombreux week-end à photographier les concurrents, après avoir œuvré dans les équipes d’assistances de Citroën Nice auprès de Jean-Marie Barberis et Michel Peyret, Alain va à son tour se lancer dans les rallyes suite à un défi amical entre mécanos.

Alain étant un vrai mécano dans le sens noble du terme, il se prépare un cocktail personnel sur la base d’une GSX3. Il commence par alléger tout ce qui peut l’être, et adapter deux baquets et un arceau de sécurité de Talbot Sunbeam. Côté mécanique il se fabrique des pipes d’admission spécifiques permettant d’alimenter le moteur par deux carburateurs de SM. Pour le couple il utilise une boite courte de LN et pour le freinage des disques ventilés collés à la boite en provenance de l’Axel.

Néanmoins, malgré cette préparation, le 1300 cm3 est en difficulté face aux Simca Rallye 2 et ne tient la comparaison que dans les descentes. Une adaptation d’une injection de Visa GTi n’y suffira pas et Alain décidera de descendre d’une classe de cylindrée. Il va repartir sur la base du moteur 1015cm3 avec les arbres à cames, soupapes et pistons en provenance de chez Condrillier. Pour faciliter le refroidissement du radiateur d’huile, un double ventilateur est mis en place. Le temps de trouver le bon réglage des suspensions, qui se traduira par le remplacement du LHM par une huile épaisse, et la GS va très rapidement faire régner la terreur dans les troupeaux de 104ZS et Autobianchi A112 jusque là reines de la catégorie.

Alain va aligner sa GS aux départs des épreuves régionales telles que le rallye de l’Esterel, Le Draguignan-Verdon, le Rallye de Fayence ou de Vence et une épreuve nationale le rallye Nice-Jean Behra, dont une partie se déroule de nuit sur les même spéciales que celles utilisées par le rallye de Monte Carlo, notamment le Turini.

Mise au point par Alain la mécanique va faire preuve d’une belle fiabilité. Quelque temps avant un rallye de Nice, Alain découvre que l’un des pistons forgés est fendu. Il le confie à un spécialiste local qui va le ressouder et le réajuster et même ressoudé, le piston va encore tenir pendant deux saisons. Une seule fois la mécanique va jouer un mauvais tour à son propriétaire. C’est encore au rallye de Nice et Alain est en tête de la classe mais il entend un bris de cognement semblant provenir d’un cardan ou de la boite de vitesse. Soucieux d’économiser la mécanique, il préfère abandonner et s’apercevra plus tard que le bruit était dû à une simple bosse dans la jante qui venait taper sur la rotule de direction. La mise en place d’adaptateur pour les jantes de 14 pouces étant à la source du problème.

Fin 1990 la GS est revendue. Elle devait courir sur glace mais a semble-t-il eu une vie assez courte après un contact viril avec un mur de neige. Toujours avec son frère comme copilote, Alain va poursuivre les rallyes pendant 5 saisons au volant d’une 205 rallye groupe N avant de raccrocher le casque. A cela plusieurs raisons, le choix avec deux enfants de ne plus sacrifier le budget familial aux rallyes, une règlementation de plus en plus contraignant, une auto moins marrante à conduire et une ambiance qui change dans les parcs fermés.

Au bout de dix saisons, restent en mémoire les victoires de classe bien sûr, mais aussi et surtout le souvenir de tous les bons moments passés avec les équipes d’assistance. La sensation d’avoir vécu des moments forts ou parfois la concentration est-elle qu’Alain est passé devant son assistance sans la reconnaitre, l’esprit encore dans la spéciale d’avant qu’il venait d’achever.