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Pilote sur Visa - DS/ID - GS


La photo vous intéresse, contactez Citroën en compétition.

Cavasino Denis

Principaux résultats

1977 (GS)
Rallye des 1000 pistes : Abandon
1978 (GS)
Rallye des 1000 pistes : 33ème, 18ème groupe, 15ème classe
1979 (ID break)
Rallye des 1000 pistes : Abandon
1981 (GS)
Rallye des 1000 pistes : Abandon
Ronde de la 1ère terre : 36ème, 17ème groupe
Terre du désert : Abandon
1982 Visa
Rallye des 1000 pistes : 18ème, 3ème groupe et classe
Rallye d’Antibes : 14ème, 2ème groupe, 1er classe
Rallye des Causses-Rouergats : 34ème, 10ème groupe et classe
Rallye des Garrigues : 27ème, 7ème groupe, 4ème classe
Ronde sur terre du Griffon : 3ème (GS ou Visa ?)
Terre de Provence : Abandon
1983
Rallye des 1000 pistes : Abandon
Rallye d’Antibes : 12ème groupe
Course de côte du col de Tende : 7ème, 1er groupe et classe
Critérium alpin Jean Behra : 28ème, 5ème groupe, 1er classe
Rallye du Var : 36ème, 17ème groupe, 11ème classe
Rallye des Garrigues : Abandon
Terre de Provence : 17ème, 12ème groupe, 6ème classe
1984
Rallye des 1000 pistes : Abandon
Ronde de la 1ère terre : 7ème, 3ème groupe, 1er classe
Terre de la Crau : Abandon
Terre des Charentes : 5ème, 4ème groupe
1985
Rallye des 1000 pistes : Abandon
Terre des Charentes : 7ème, 6ème groupe et classe
Ronde du Griffon : 10ème classement général, groupe et classe
Terre de Provence : 3ème classement général, groupe et classe
Castines – terre de Quercy : 7ème, 6ème groupe et classe
Terre des Cardabelles : 5ème classement général, groupe et classe
Terre de Beauce : 3ème classement général, groupe et classe
1986
Ronde de la 1ère terre : 4ème classement général, groupe et classe
3 heures sur terre de la Valbonne : 3ème, 2ème groupe et classe
Castines – terre de Quercy : 6ème, 4ème groupe, 3ème classe
Rallye des 1000 pistes : 26ème, 10ème groupe, 9ème classe
Terre des bruyères : 3ème classement général, groupe et classe
Terre des Cardabelles : 6ème, 3ème groupe et classe
Terre de Beauce : 5ème, 3ème groupe et classe
Slalom poursuite sur terre d’Antibes : Quart de finaliste en 4RM
Terre des Charentes : 3ème, 3ème groupe, 2ème classe
Terre de la découverte : Abandon (Tonneau)
Terre de Provence : 5ème classement général, groupe et classe
Rallye de Monte Carlo : Abandon
1987
Terre des bruyères : Abandon (Transmissions)
Terre des Charentes : 5ème, 4ème groupe et classe
Terre de Provence : 6ème, 5ème groupe et classe
1989
Terre des Cardabelles : 5ème, 4ème groupe et classe
Terre du Vexin normand : Abandon
1992
Terre de Provence : Abandon

Présentation

La concession Citroën Cannes tenues par les frères Cavasino a souvent servi de base d’assistance l’équipe Citroën lors des épreuves de la coupe des Alpes. C’est dans ce contexte qu’a grandi le petit Denis qui conserve en mémoire le souvenir des Jean Claude Ogier, Lucette Pointet et autres qui firent les beaux jours de Citroën.

Ces débuts en rallye auront lieu au rallye de Monte Carlo junior sur une GSX2 mise à disposition par la concession. Il court avec un certain Trautmann qui se présente abusivement comme membre de la famille du grand René pour participer à l’aventure. Le parcours alterne épreuve sur asphalte et terre, dans un hiver très sec et la GS n’est pas à la fête sur le goudron. La NSU qui part derrière eux les rattrape régulièrement sauf sur les épreuves sur terre où la GS fait valoir ses qualités et fond rapidement sur les concurrents précédents.

Après cette participation, il faudra attendre quelques années pour revoir Denis qui va se consacrer à son travail et sa famille. En 1977 il assiste ébahi aux performances de la Toyota de Jean Luc Thérier à la ronde de la 1ère terre. Il contacte le garage Ricard de la Roque d’Anthéron qui court sur GS et lui organise une séance d’essai qui achève de le convaincre de monter sa propre GS.

Les débuts au rallye des 1000 pistes avec son frère comme coéquipier, seront brefs. Dans la première épreuve spéciale, dans une descente à fond de 5, celui si lui annonce un gauche à fond, alors qu’il s’agissait d’une droite à fond sur gué. Denis n’est pas au bout de ses surprises et au rallye suivant ne comprend pas comment un vénérable sexagénaire, aussi sur GS et avec des pneus d’origine, est plus rapide que lui avec ses pneus terre. Selon l’adage -on fait son expérience à ses dépens- , Denis va en tirer les leçons en terme de conduite et adapter sa conduite pour être devant et même signer un temps dans les 10 premiers lors de la première épreuve spéciale de la ronde de la 1ère terre 1978.

Denis va recevoir un peu de soutien de l’écurie d’usine désormais passée à la CX, et disposer d’un moteur préparé, et de quelques pièces d’usine comme des sphères, une ligne d’échappement compétition ou un carter usine. Pourtant en 1979 c’est sur un break DS qu’il va faire parler de lui en s’engageant au rallye des 1000 pistes. Ce break qui avait déjà le rallye Côte d’ivoire – Côte d’azur dans les longerons, ne sortira pas de la première épreuve spéciale, carter éventré par une tête de chat, mais aura les honneurs de la presse spécialisée. La période GS durera jusqu’en 1981 mais en 5 saisons, Denis ne réussira qu’une seule fois à franchir la ligne d’arrivée de ses épreuves fétiches, le rallye des 1000 pistes et la ronde de la 1ère terre.

En 1982, Denis fait partie des nombreux pilotes à se lancer dans le trophée Visa. Pour le disputer il faut alterner les épreuves sur Circuit, les courses de côtes et les rallyes et Denis sait qu’il doit progresser sur l’asphalte où la conduite est moins intuitive que sur la terre. Il s’engage donc à la course de côte du col de Tende où dans la première montée à vue il réalise le 3ème temps de groupe. Enthousiaste et un peu optimiste il se dit qu’il est possible d’améliorer encore en son temps et sa deuxième montée sera brutalement interrompu par un mur qui passait par là.

La suite sera plus réjouissante avec une troisième place de classe au rallye des 1000 pistes et une victoire au rallye d’Antibes. L’année 1983 le verra continuer à courir à la fois sur asphalte et sur terre. Il prend sa vengeance sur la course de côte du col de Tende où, profitant des conditions météorologiques, il signe un 7ème temps absolu assorti de la victoire de groupe et de classe. Il remporte également sa classe au critérium alpin en devançant les Samba officielles ce qui aura son importance un peu plus tard. Pour les besoins de la course, il est le premier à avoir l’idée de s’associer à un lycée professionnel pour la maintenance de son auto. Cette idée sera reprise plus tard et donnera même lieu à un challenge.

En 1984, face aux Visa 1000 pistes la situation est plus difficile mais en cours d’année, Guy Verrier lui propose un prêt pour trois courses d’un ancien mulet de Jean Claude Andruet. Les résultats sont vite concluants et en fin d’année la Visa lui est finalement offerte. Du coup la saison 1985 sera entièrement tournée vers le championnat de France sur terre. Au milieu du peloton des fous furieux du trophée Visa, Denis fait mieux que se défendre et monte à deux reprises sur la troisième marche du podium.

En 1986, Denis décide de se lancer dans l’aventure du Monte carlo et prépare ses reconnaissances avec une BX équipée de deux pneus contact peut représentative du comportement d’une Visa 1000 pistes. En raison de tempêtes de neige, il ne peut reconnaitre l’intégralité du parcours mais réussit à se placer aux alentours des 15ème temps sur la neige jusqu’à ce que, sur une faute d’inattention la Visa se retrouve malencontreusement perchée sur un sapin. Le coup est dur pour Denis qui espérait pouvoir rouler à domicile en fin de rallye et devra s’arrêter à Saint jean en Royans.

Le reste du championnat de France sur terre permet à Denis de se classer à chaque fois ou presque dans les 6 premiers et ces résultats lui vaudront d’être classé 8ème du championnat de France sur terre. Les années qui suivent vont voir progressivement le programme de Denis s’alléger. Il sera néanmoins le premier à tester l’AX sport sur terre en 1988 mais les problèmes récurrents de boite de vitesse finiront par le décourager au point qu’il ressortira la Visa 1000 pistes pour ses dernières participations.

Au début des années 90, il fera un peu de location de voiture, et permettra ainsi à Jean Claude Andruet de remporter la ronde du Jura. En 1992 il met un terme aux rallyes, conscient d’avoir vécu de grands moments de bonheur et de complicité avec son père et son frère, sophrologue de profession, qui lui aura permis d’apprendre à gérer le stress de la course. Désormais c’est le chant et l’enduro VTT qui font partie de son quotidien loin du bruit des moteurs.