Michallet Serge

Présentation

Dans les années 60, le sport automobile ne subissait pas encore l’ire des écolos et les grandes radios comme RMC retransmettaient les spéciales en direct. Bien que très jeune, Serge écoutait ces reportages à la télé en compagnie de son papa qui ne se doutait pas qu’il était en train d’inoculer à son fils le virus du sport automobile.

En 1986, c’est au volant d’une Opel Corsa que Serge va débuter en disputant quelques rallyes régionaux. Il court en groupe A sur une Corsa proche de la série car l’homologation en groupe N n’est pas encore prononcée. En 1987, un certain Olivier Deville lui signale la mise en vente par Citroën Ecully d’une Visa GTi groupe N prête à courir. La réputation de Citroën Ecully le convainc d’investir et c’est à bord d’une Visa Gti qu’il ira désormais au travail.

Il s’engage au rallye Lyon-Charbonnières début 1988. Une épreuve enneigée le premier jour et qui lui permet de surprendre de nombreux concurrents avec ses pneus contact, se maintenant dans les 30 premiers jusqu’à ce que le sol sèche. Il finira néanmoins le rallye à la 39ème place et 2ème de la classe.

Il dispute ensuite le rallye Bresse-Bugey où il se hisse à la 28ème place et de nouveau second de sa classe. Il s’engage à la ronde de l’Ain mais juste avant le départ il apprend que son inscription au Critérium des Cévennes est acceptée. Soucieux de préserver sa monture, il fera de la ronde de l’Ain une promenade de santé, se contentant de rejoindre l’arrivée sans rien casser.

Ils sont 166 équipages engagés à ce critérium des Cévennes 1988 dont deux Visa GTi, qui feront partie des 83 rescapés à l’arrivée. Serge s’est fixé comme objectif une place dans les 50 premiers. Les conditions de course inhabituelles, sous la pluie et de nuit, et les routes si particulières des Cévennes lui permettront de regagner l’arrivée en 59ème position mais l’important c’était surtout de connaître cette ambiance spécifique et pouvoir vivre cette aventure fantastique pour un pur amateur.

En 1989, c’est décidé, ce sera l’aventure du rallye des 1000 lacs en Finlande. L’épreuve sportive tournera vite court puisque dans la deuxième épreuve spéciale la pompe à essence déclarera forfait. Néanmoins le souvenir de ces trois semaines en Finlande pour les reconnaissances et le rallye même en spectateur restent des fabuleux souvenirs.

Fin 1989, Serge dispute le rallye de l’Ain pour remercier son copilote du rallye de Finlande qui a vu son expérience écourtée et met la voiture en vente pour bâtir d’autres projets plus familiaux. La carrière de la Visa s’arrêtera là, une rencontre avec un arbre lui sera fatale. Quand à serge, s’il n’a plus remis ses gommes sur un rallye, il a quand même cédé à la nostalgie et racheté une Visa GTi.