La photo vous intéresse, contactez Citroën en compétition.
Sur GS :
1987
Terre de Provence : 99ème, 21ème groupe, 3ème classe
1990
Rallye national de Venasque : 60ème, 21ème groupe, 3ème classe
Terre de Fos : 52ème, 25ème groupe, 2ème classe
Sur BX 16s :
1992
Rallye de San Remo : 41ème, 7ème classe
1993
Rallye de l’Acropôle : 46ème, 1er classe
Terre de Vaucluse : 57ème, 3ème classe
1994
Rallye du Portugal : Abandon
Nés dans une famille de citroënistes convaincus mais non pratiquants, Eric et Marc ont été pourrait-on dire, élevés au LHM. Ayant en outre des voisins également atteints de citroënisme aigu qui courraient sur Citroën, il était fatal qu’ils succombent à l’appel de la course. Ils font partie de ces amateurs passionnés de mécanique qui n’ont de cesse de faire évoluer leur voiture et qui font leur la devise « qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse ».
Ils ont chacun leur spécialité. Eric est plutôt le spécialiste de la dérive sur terre, Marc plutôt celui du pilotage en trajectoires sur goudron. Dans les longs rallyes du championnat du Monde sur terre, ils se partagent néanmoins le volant. C’est sur une Dyane qu’ils jettent tout d’abord leur dévolu. Enfin plus exactement un châssis d’Ami 8, un moteur de GS et une carrosserie de Dyane. Ils finiront par abandonner le concept après avoir plié trop de châssis lors des essais sur les routes de l’arrière-pays.
C’est ensuite vers une Citroën GS que se tournent leur regard. Lors du premier rallye qu’ils disputent (Terre de Provence 1987), ils s’égarent dans un champ de colza en fleur. Carburateur bouché par les poussières, ils disputeront la fin du rallye en 1ère et 2ème vitesse et finiront dernier à la limite de la mise hors course. Qu’à ne cela ne tienne la GS va évoluer avec des éléments de carrosserie en plastique et le kit moteur des MEP et ses performances vont s’en ressentir notamment au terre de Fos où sur terrain plat elle passe tout près de la victoire de classe. Elle participe également au terre de Vaucluse, et à la course de côte du Ventoux.
En 1992, place à la BX 16 soupapes avec l’ambition d’aller découvrir les grands espaces et de disputer chaque année une épreuve du championnat du Monde des rallyes. La voiture est une pure groupe N mais bénéficiera de quelques pièces et conseils délivrés par Citroën sport et Solution F. Elle fera ses débuts au rallye de Vaison la romaine, puis à la course de côte du Ventoux avant d’aller disputer le rallye de San Rémo. Pour les amateurs le pari est osé puisque, faute de remorque, il faut ramener à l’arrivée une voiture capable de rentrer à la maison. La BX suscitera beaucoup de curiosité de la part des spectateurs et réussira son pari d’aller au bout ce qui suffira au bonheur d’Eric et Marc.
En 1993 c’est le rallye de l’Acropole qui est l’épreuve retenue du championnat du Monde. Face au San Remo et ses spéciales mixtes, l’Acropole est un obstacle bien plus élevé où les spéciales cassantes comme la fameuse Tarzan mesure 47 kilomètres. Mais la Grèce c’est aussi un accueil chaleureux par une population enthousiaste et le prêt inattendu d’une maison bien plus confortable que la tente pour la période des reconnaissances. Et puis se retrouver au Parthénon pour la remise des médailles, rentrer en vainqueurs de classe au bout de cette épreuve ô combien éprouvante pour les mécaniques, ça n’a pas de prix.
L’année 1994 sera moins fructueuse car un carter crevé mettra un terme prématuré au rallye du Portugal. Néanmoins avoir le privilège d’être escorté par la police jusqu’au départ de la spéciale, reste un grand souvenir. Ce sera la dernière course de la BX version groupe N qui va évoluer petit à petit. Elle disputera deux épreuves en configuration groupe A, le terre de Vaucluse et la traditionnelle course de côte du Ventoux courue pour ainsi dire dans le jardin familial.
A l’aide des conseils de Jean-Luc Pailler, de pièces provenant de chez Ricci compétition, des conseils de Michel Parrot, Eric et Marc, toujours en possession de leur BX 16 soupapes continuent de faire évoluer leur voiture. Elle dispose aujourd’hui d’une mécanique préparée par Brunetti développant 236 cv au banc, pour 1927 cm3, de circuits séparés freins et suspension avec frein à main hydraulique et de toute une batterie d’astuces pour optimiser le réglage des suspensions. Il ne lui manque plus qu’une boite 6 qui est prévue dans un prochain avenir. On ne la reverra peut-être pas tout de suite sur les rallyes mais Eric et Marc auront réussi à prouver qu’avec peu de moyens, une voiture inattendue mais une volonté de faire et du travail, on pouvait assouvir sa passion et vivre des aventures inoubliables.