Vignal Michel

Présentation

Et pourquoi pas moi ? Une petite phrase qui a tourné en boucle dans l’esprit de Michel, à chaque fois qu’il se rendait en spectateur au bord d’une spéciale, avant de se concrétiser en 1982. Ce jour-là, c’est dans le baquet de droite qu’il débute comme coéquipier de pilotes du sud sur une R5 Alpine Turbo, puis une R5 Turbo et enfin une Simca Rallye 2. Ce n’est qu’en 1984 qu’il débutera à son tour au volant d’une R5 Alpine.

N’ayant pas de sponsor il dispute essentiellement des épreuves régionales telles que le rallye de Toulon, le Draguignan-Verdon, les rallyes d’Istres, Martigues ou de Bormes-les-mimosas et de temps en temps une course de côté. En moyenne il dispute une dizaine d’épreuves par an, ne s’offrant qu’une exception le rallye du Maquis en Corse.

En 1987, il achète une Visa GTi, une voiture qui l’a toujours attiré et qu’il juge plus sympa à conduire que la cousine 205 GTi grâce notamment à un train avant plus efficace. Il prépare la voiture en groupe N. Il y a peu de pièces spéciales homologuées pour la voiture ce qui en diminue le coût, et garantit une bonne fiabilité. D’ailleurs jusqu’en 1991, les seuls abandons seront sur sortie de route ou sur un problème de goujons de roues spéciaux pneus pluie oubliés lors du rallye de Bormes-les-mimosas où Michel préfèrera jouer la sécurité.

Les pneus et l’essence seront ces deux principaux budgets. Pour le copiloter il fait appel à des amis qui se relayent à tour de rôle en fonction des calendriers. Bien que disposant de peu d’évolutions possibles en groupe N face à la 205, Michel réussit à se hisser entre les 3èmes et 5èmes places de classe. Il réussira à arracher quelques victoires de classe au bénéfice de conditions météorologiques humides, mais si Michel est à l’aise sous la pluie on sait que la pluie n’est guère à l’aise dans le sud de la France.

Fin 1991, l’homologation de la Visa en groupe N prend fin et Michel n’ayant pas les moyens de la faire évoluer en F2000, va arrêter de courir avec la tête pleine de souvenirs. Des mauvais comme ce rallye d’Istres 1988 où Michel sort de la route sur une portion de spéciale rallongée à la dernière minute, ou des bons avec les week-end entre copains, et surtout l’accueil des pilotes corses et les paysages merveilleux du rallye du Maquis.

S’il n’a jamais repris le volant, Michel n’est pas resté très loin de l’automobile puisqu’il a longtemps fait partie de l’assistance du regretté Jacky Cesbron, avant d’officier en tant que speaker sur les rallyes et courses de côtes, puis de participer à la création de Phocéa Productions, une association loi de 1901 qui, depuis sa création en 1991, organise des manifestations réservées aux voitures historiques.