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Pilote sur 2CV


La photo vous intéresse, contactez Citroën en compétition.

Wambergue Annie

Principaux résultats

1964
Rallye national du Touquet
Rallye international Flandres-Hainaut

Présentation

Annie Wambergue, lointaine cousine des trois frères du même nom est née le 6 Janvier 1938 dans le département du Nord. Après s’être passionnée par le cheval dans sa jeunesse, elle obtient le précieux sésame pour conduire. Elle se rend régulièrement au Touquet pour rendre visite à son amie Claude Delcour qui a déjà une petite expérience de copilote. C’est là qu’un jour, au détour d’une discussion est lâchée cette petite phrase : et si on faisait le rallye du Touquet toutes les deux ?

Il n’en fallait pas plus pour que l’aventure démarre. N’ayant pas de voiture, c’est la 2cv de maman qui servira de bolide de course. Pour cette première épreuve les débuts sont un peu laborieux. Lors de la première épreuve chronométrée s’apparentant à un slalom sur le bord de mer Annie, peu habituée à conduire avec un casque dispute toute l’épreuve en seconde. Le moteur hurle un peu mais il résistera à ce traitement. La suite se déroulera mieux et la petite 2cv arrivera au bout du rallye. Pour ne pas l’affoler, maman Wambergue n’avait pas été mise dans le secret mais le dimanche soir la maison va retentir d’un cri –Ma voiture-, celui de la maman d’Annie découvrant sa voiture sur un reportage de la télévision.

Pour le rallye Flandre-Hainaut, la 2cv va subir une petite préparation chez Bossaert le sorcier du nord, pour gagner quelques chevaux mais c’est aussi la connaissance du terrain de sa coéquipière qui va permettre à Annie de gagner du temps. N’hésitant pas à braver les signes des gendarmes, la petite 2cv et son équipage vont s’offrir quelques petits raccourcis bienvenus et terminer encore une fois une épreuve réputée pour sa difficulté.

Après ces deux premières courses, Annie va acquérir une solide réputation au volant de diverses NSU. D’abord en 1965 sur sa NSU Prinz IV personnelle avec laquelle elle obtient de bons résultats au rallye du Touquet puis au Critérium Féminin Paris Saint Raphaël. En fin d’année elle remporte le titre de championne de France des rallyes nationaux, gagne le trophée NSU et reçoit une NSU Prinz 1000 en récompense.

En 1966 au volant de sa nouvelle voiture elle termine 3ème du rallye Flandres-Hainaut, mais ne pourra rééditer son exploit de 1965. Elle termine 3ème au Championnat de France de Rallyes féminin des rallyes nationaux et 8ème au Championnat de France des Rallyes (Toutes catégories). Elle termine 3ème du Trophée NSU 1966

En 1967 elle dispute le rallye du Mont Blanc mais, alors qu’elle était seconde du classement de la « Coupe des Dames » à 3 minutes de Marie-Claude « Beaumont », un problème mécanique la contraindra à abandonner. Elle termine 18ème du rallye du Touquet. En 1968, Outre une nouvelle participation au Critérium Féminin Paris Saint Raphaël sur sa NSU PRINZ 1000 TT, Annie dispute termine 14ème du rallye Flandres-Hainaut.

Elle devient pilote officielle CEIDA-NSU sur NSU TT 1200 en 1969. Au rallye des routes du nord, marqué par un temps exécrable, de la neige en abondance, Annie Wambergue et Claude Delcourt sont contraintes à l’abandon faute de pneumatiques adaptés pour ces routes enneigées. Dépitées elles constatent que l'assistance de l'Ecurie Ceida-NSU, avaient donné leurs pneus cloutés à un autre équipage. Elle gagnera l’indice de performance du Critérium Féminin Paris Saint Raphaël, finira 10ème du tour de l’Aisne et 12ème du rallye de la côte fleurie.

Sa carrière s'achèvera en 1970, après un rallye du Portugal, disputé en dilettante à l’instigation de sa coéquipière. Un rallye qu’Annie ne souhaitait pas disputer avec sa NSU 1200 TT mais comme les primes de départ étaient alléchantes, elle acceptera de conduire la Simca 1100 de sa coéquipière affichant allègrement 70.000 km au compteur avant le départ. Sans assistance la Simca n’ira pas au bout mais ce sera néanmoins un beau voyage.

Claude Delcour ayant par a suite décidé d’arrêter la course automobile, Annie ne souhaitera pas repartir avec une nouvelle coéquipière et raccrochera le casque après quelques années passées à -s’amuser sportivement-. Handicapée par des soucis de santé qui la rendait vite fatigable, Annie n’a peut-être pas eu la carrière qu’elle aurait méritée mais aura néanmoins laissée une trace dans le sport automobile féminin.