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Pilote sur Visa


La photo vous intéresse, contactez Citroën en compétition.

Ferrier Jean-Jacques

Principaux résultats

1993 – copilote de Denis Coulet
Terre de Provence : 9ème, 1er groupe et classe
2005 – Visa 1000 pistes
Terre de Provence : 13ème, 2ème groupe, 1er classe
Terre de Vaucluse : Abandon
2006 - Visa 1000 pistes
Terre de Provence : Abandon
Terre de Vaucluse : Abandon
2008 - ZX
Terre de Vaucluse : 25ème, 2ème groupe, 1er classe
2009 - ZX
Terre de Provence : Abandon
2011 - ZX
Terre de Provence : Abandon
Terre de Vaucluse : Abandon
20012 - ZX
Terre Ouest-Provence : Retrait après le prologue en raison de l'état des pistes

Présentation

Originaire de la région de Digne où son papa tient un hôtel-restaurant à Saint André des Alpes, Jean-Jacques va être bercé tout petit par les rallyes. Entre le Terre de Provence et le Monte Carlo ou encore le rallye Grasse-Alpin, il fait partie de ceux qui ont eu le privilège de voir encore passer les Jean-Pierre Nicolas, Michèle Mouton et autres ténors français et étrangers des rallyes. C’est ainsi que le rallye deviendra une passion plus forte que le foot dans son esprit d’adolescent.

En 1988, alors qu’il a tout juste 17 ans, son cousin lui propose de le co-piloter sur une Fiat Uno Turbo. Ce sera le début d’une longue carrière de copilote puis de pilote sous de bons auspices puisque le cousin de Jean-Jacques s’appelle Patrick Magaud. Imaginez l’aventure pour un jeune copilote pas encore au top de son art quand il prend le départ de son troisième rallye, qui n’est autre que le rallye de Monte Carlo 1989. Cela ne les empêchera pas de remporter leur classe à bord d’une AX Sport. Il dispute également son premier rallye sur terre en 1989 en co-pilotant Jean-Louis Borel sur une Visa trophée au rallye Terre de Provence.

Les deux années suivantes, Jean-Jacques va courir essentiellement avec Christian Mathieu. D’abord sur une 205 rallye groupe N avec laquelle ils obtiennent plusieurs victoires de classe jusqu’à ce qu’une sortie de route au rallye du Maquis mette un terme à leur saison. Ils repartiront en 1991 à bord d’une 309 GTi groupe N au sein du volant Peugeot, terminant régulièrement sur le podium malgré une concurrence élevée. Une seule exception lors de ces deux années avec un rallye sur terre sur la Visa 1000 pistes de Guillaume Di Gioia.

En 1992, en marge d’une saison en demi-teinte avec Christian Mathieu marquée par plusieurs abandons, Jean-Jacques réussit à boucler un premier budget pour disputer sa première épreuve en tant que pilote. Il loue une R5 GT turbo qu’il engage au rallye Grasse-Alpin avec sa soeur dans le baquet du copilote. Ce premier rallye, qui n’aura pas de suite immédiate, montre que Jean-Jacques présente de bonnes dispositions pour le cerceau puisqu’il termine deuxième de sa classe en ayant réalisé des temps juste derrière des AX sport officielles.

Côté copilotage, Jean-jacques est désormais associé à David Coulet avec lequel il roule sur asphalte à bord d’une 205 rallye groupe N. En 1993 ils disputent le rallye Terre de Provence sur une Visa 1000 pistes louée à Alain Fouque. Ils terminent à une probante 9ème place et Jean-Jacques garde un souvenir particulièrement agréable de cette épreuve. En fin d’année il effectue une pige à côté de Jacques Dubert qui a réussi à remporter la participation au rallye de Grande-Bretagne offerte par Peugeot aux meilleurs de la coupe. A l’issue de plus de 500 kilomètres de spéciales d’une épreuve marquée par une lutte de tous les instants avec Olivier Deville, ils s’inclinent pour le gain de la classe avec un écart de 3 secondes.

Entre 1994 et 1996, Jean-Jacques copilote Gilbert Renoux dans le cadre des coupes Peugeot sur une 106 XSI en championnat de France sur terre. Il renoncera provisoirement aux rallyes en 1997 pour se consacrer à une affaire de restauration qu’il vient de reprendre. Avant cette interruption il aura l’opportunité de disputer une ultime épreuve sur une 106 officielle préparée par LTB motors. Lionel Baud cherchait un copilote pour le rallye du Diois et par connaissance Jean-Jacques va se retrouver dans le baquet de droite dans une épreuve qu’ils termineront à la 4ème place du classement général.

En 2005 et 2006, après avoir stabilisé son restaurant, Jean-Jacques réussit à réunir le budget pour louer une Visa 1000 pistes à Jacques Soulié pour deux courses par an. Il dispute le Terre de Vaucluse et le Terre de Provence. Si la première sortie lui permet de briller puisqu’il remporte sa classe en terminant deuxième du groupe, la suite va être parsemée d’abandons. Parfois c’est la mécanique du lâche, les 1000 pistes se font vieilles et les mécaniques de plus en plus compliquées à entretenir, et puis parfois une mauvaise prise de note vous joue des tours.

En 2007 Jean-Jacques teste une Mitsubishi Lancer Evo 5. Plus aseptisée que la Visa, les sensations sont beaucoup moins impressionnantes qu’avec la Visa mais prendre 200 km/h sur le plateau de Valensole reste quand même un grand souvenir. Encore une fois la fiabilité de la voiture ne lui permettra pas de finir l’épreuve. La saison suivante il dispute son dernier rallye en tant que copilote avec Cédric Hennion sur une Subaru et loue à Christian Lacaze une ZX pour disputer le Terre de Vaucluse. Une fois n’est pas coutume la fiabilité est au rendez-vous et Jean-Jacques remporte sa classe en terminant deuxième du groupe.

Début 2009, le rallye Terre de Provence sur ZX s’achève avant la fin de la 1ère spéciale lorsque le moteur de la ZX rend l’âme. Elle n’est pas réparée pour le Terre des Cardabelles et un ami lui prête une 306 s16 pour ne pas perdre l’engagement déjà payé. Jean-Jacques abandonnera prématurément au premier signe de faiblesse pour ne pas abîmer la voiture. Il testera ensuite une 206 XS que la société SL2F teste pour la location. La veille de l’épreuve des tests sur goudron sont réalisés et la voiture subit un choc à l’avant gauche contre un caniveau. A priori les dégâts sont mineurs mais le lendemain dans une équerre prise en 1ère, la roue se couche et Jean-Jacques réalise le tonneau le plus lent de l’histoire.

Après deux années sabbatiques, Jean-Jacques retente début 2012, une sortie en ZX qui se soldera par un abandon dans le prologue. Il décide alors d’acheter une 206 S16 en configuration goudron qu’il teste au Rallye national de Fayence. Bien qu’il ne soit pas un expert en mécanique il entreprend la conversion de la 206 à la terre. Les débuts seront laborieux puisque lors des premiers essais un début d’incendie se déclare. Les dégâts resteront limités mais la voiture n’est pas prête pour le Terre des Causse et au Terre Ouest-Provence Jean-Jacques décide de se retirer après le prologue, comme de nombreux concurrents, vu le profil du terrain trop casse-voiture. Les deux autres épreuves disputées se solderont par des abandons.

En 2015, pour ses 45 ans, Jean-Jacques se loue une grosse Clio RS groupe F2000 avec boite séquentielle et abandonne moteur HS avant la fin de la première épreuve spéciale. Il est fort heureusement remboursé d’une partie de ses frais et s’engage au rallye Terre de Vaucluse sur une Saxo T4 de location de Jacques Soulié qui lui demande juste de ne pas la mettre sur le toit car les caisses se font rares. Pour la première fois c’est son fils qui âgé de 17 ans qui, comme jadis son papa, fait ses débuts dans le baquet du navigateur. Bien que soucieux de ramener l’auto en bon état, ils termineront deuxième de la classe.

En 2017 il ressort la 206 du garage pour courir avec son fils. Faute de fiabilisation les abandons restent courants. Il s’engage par deux fois à la ronde du Jura sans jamais voir la neige, et semble poursuivi par le chat noir qui ne le laisse pas souvent terminer un rallye. Peu importe après tout, il continuera à courir au coup par coup, y compris en 2020, ne serait-ce que pour le plaisir de partager l’habitacle avec son fils.