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Pilote sur Visa - GS


La photo vous intéresse, contactez Citroën en compétition.

Dussert Christian

Principaux résultats

1986 (Visa GT)
Rallye de Suède : 40ème, 3ème classe
1988 (Visa 1000 pistes)
Grand prix du Mont-Blanc : 8ème
1989 (AX sport)
Artic Rally (Finlande) : Terminé, classement non connu
2014 (GS)
Rallye de Monte Carlo Historique : 26ème
2016 (GS)
Rallye de Monte Carlo Historique : 172ème

Présentation

Naître et résider à Uriage à la grande époque des rallyes en Chartreuse présente un risque élevé d’attraper le virus du rallye. Neige et glace, Monte-Carlo autant de noms mythiques qui passent devant la maison des Dussert dont les voisins sont pour certains des personnalités du monde du rallye. D’ailleurs, lorsqu’après deux années de karting il dispute son premier rallye, c’est sa voisine Renée Guyon Wagner qui lui offrira ses premiers Oscar qui équiperont sa Simca Rallye 2.

Il n’existe à l’époque pas ou peu de rallyes régionaux si ce n’est quelques épreuves cartographiques. C’est donc au Rallye Neige et Glace 1976 que Christian fera ses débuts, avant de disputer le rallye du Mont Blanc, le critérium des Cévennes et le rallye des Dauphins. Il poursuit son apprentissage en 1977 mais explose assez tôt dans la saison la rallye 2. Il se décide donc à suivre une école de pilotage afin de participer en 1978 aux coupes de l’avenir. Cette formule qui s’est disputée pendant une quinzaine d’année se disputait sur des barquettes équipées du moteur Simca 1300 cm3. Celle de Christian sera une Geri RB4.

La suite logique pour Christian aurait été d’évoluer vers la formule Renault, mais faute de sponsor il s’engage comme moniteur sur le circuit sur glace de Serre-Chevalier. En fin de saison il rachète une des 104 ZS de l’école de conduite avec comme objectif de disputer à son volant la coupe 104 sur terre. En fin de saison il est invité par Esso, avec plusieurs autres concurrents de la coupe, à disputer le Tour de Corse pour promouvoir le nouveau pneu Aquastable. Une opération commerciale qui se terminera en eau de boudin puisque tous les concurrents équipés de ces pneus seront éliminés.

A partir de 1979, Christian va courir peu, mais surtout dans des grands rallyes comme le Tour de Corse, le rallye de l’Algarve ou le rallye de Suède. Avec son mariage, le budget course est limité et les organisateurs de rallye offraient des conditions particulièrement avantageuses aux équipages étrangers comme la gratuité des frais d’engagement, l’hébergement gratuit en famille d’accueil, et parfois une prime de départ pour les frais sur place. L’accueil des familles suédoises était tellement chaleureux qu’encore aujourd’hui, plus que 35 ans après sa première participation, Christian entretient toujours des relations amicales avec eux.

En 1984, Christian dispute son premier rallye de Suède sur une petite Samba Rallye groupe N. Des 66 équipages engagés il n’en restera que 41 à l’arrivée. A son grand étonnement Christian franchit l’arrivée à la première place de sa classe mais surtout du groupe dans épreuve du championnat du monde. Du coup il revient en 1985 avec la même voiture. Ils sont 115 à s’élancer cette année-là, 56 à terminer, et sur Christian remporte encore sa classe, il doit s’incliner pour le gain du groupe face à la Golf GTi d’un pilote norvégien.

En 1986 Christian s’est séparé de sa Samba pour des raisons familiales mais pas de sa passion automobile. Chez Citroën Ecully il traîne une vieille Visa GT et les responsables de l’écurie accepte de la prêter. Il part donc par la route avec une galerie sur le toit rejoindre Joël Moine et Jean-Luc Capette qui sont également engagés dans l’épreuve. Il achète quelques pneus neige sur place et pour la troisième année consécutive fait partie des 62 chanceux (sur 107 engagés) qui terminent l’épreuve même si c’est à une modeste 40ème position.

Le programme de Christian en Suède va connaître une interruption de deux années au cours desquelles la seule apparition de Christian aura lieu au Grand prix du Mont-Blanc 1988 où il partage le volant de la Visa 1000 pistes d’Alain Froment. Ils terminent à une modeste 8ème place. En 1989, toujours grâce à Citroën Ecully, il bénéficie du prêt d’une AX sport groupe N avec laquelle il décide de partir grand nord vers la Finlande, disputer l’Artic rally. Sans remorque, il effectue le voyage par la route avec les pneus sur le toit, dispute le rallye avec prudence pour ne pas casser la voiture, et rentre en France par la route auréolé d’une dernière place.

En 1991 Christian investit dans une 205 rallye bénéficiant d’une préparation Brozzi. Il peut enfin reprendre ses participations au rallye de Suède de façon plus sereine puisqu’il déplace désormais sa voiture sur une remorque. Il connaîtra ses premiers abandons mais aura le plaisir de se livrer de sévères peignées avec les pilotes locaux du trophée Suzuki Swift qui courent dans la même classe. Il finira par raccrocher le casque en 1995.

En 2005 il a l’opportunité d’essayer la GS de Claude Laurent qui court en régularité. Il juge la voiture plaisante mais encore le coût des épreuves trop onéreux. Du coup il faudra attendre 2014 pour, qu’en compagnie de son fils, on le retrouve au départ du Monte-Carlo historique 2014. Pour leur première participation ils terminent 26ème et 2ème de leur classe. Leur seconde participation en 2016 sera moins glorieuse puisque des problèmes de pompe à essence les redescendront à la 172ème place du classement général. Pour autant Christian n’a pas dit son dernier mot, entre la GS, une Saab 96 à restaurer et une Samba rallye au moteur hors d’usage, le garage offre de belles possibilités de revenir s’amuser sur les routes.