Grandcolas Sébastien

Présentation

Inutile de chercher l’origine de la passion pour le sport automobile de Sébastien, puisqu’elle figurait par hérédité dans son ADN. En effet son papa (commercial chez Citroën) déjà avait couru en courses de côtes et slaloms à bord d’Austin Cooper ou de R8 Gordini. Il devra néanmoins ronger son frein jusqu’à son retour de l’armée en 1991 pour débuter dans le baquet de droite d’une 205 GTi puis dans une AX sport en compagnie de Philippe Mougel.

En 1993 il décide de se lancer à son tour dans le grand bain. Il récupère la Visa GT de maman dont le moteur est hors d’usage. Son patron, le garage Citroën Gravier à Vagney lui prête l’outillage et le matériel pour changer la mécanique et faire une petite préparation maison à son bolide. Un petit équilibrage moteur, un arbre à cames spécifiques et deux carburateurs double-corps se chargeront de délivrer quelques 110 chevaux. Pour le reste, un arceau et la récupération d’éléments en Makrolon de visa trophée, seront les seules modifications majeures de la voiture.

Les débuts auront lieu à la ronde ruppéenne 1993. Des débuts souvent contrariés par des problèmes moteur dont l’origine provenait d’une sonde de pression d’huile trop longue, mais dont le diagnostic fut difficile à faire. Néanmoins Sébastien pouvait commencer à faire ses armes dans les épreuves proches de chez lui, la course de côte de Saint Nabord (dans son jardin), mais aussi les rallyes régionaux ou nationaux tels que la ronde ruppéenne, le sprint de Saint Bresson, le Rallye vosgien, Le rallye Stanislas, le sprint du 14 juillet ou la ronde de la Bresse. Dans le baquet de droite il fait appel à des amis Jean-Claude Robert, David Cottet, Fabien Fleurot ou Olivier Petitjean.

Avec un petit 1360 cm3 en classe 1600, difficile de viser les hauts du classement et cependant Sébastien réussira à arracher une victoire de classe au rallye Vosgien 1994. Les conditions sont exécrables, pluie, brouillard, feuilles tombées et spéciales de nuit. Qui plus est la tringlerie de boite de vitesse fait des siennes et doit être réparée avec du fil de fer après toute une spéciale courue en seconde. Persuadé que la réparation ne tiendra pas, Sébastien joue le tout pour le tout et franchit l’arrivée en vainqueur.

En 1999, Sébastien décide de raccrocher car des projets familiaux nécessitent la mobilisation de tout l’argent disponible. Il roule une dernière fois à domicile au rallye Stanislas en espérant faire un bon résultat. Sur la route humide dans un long virage gauche qui était pourtant bien passé en reconnaissances, la voiture décroche, met une roue au fossé et se pose sur le toit dans le champ voisin, heureusement sans bobos ni trop de dégâts.

Après une petite remise en état et un long séjour au garage, la Visa sera finalement revendue mais ne fera qu’une brève apparition en rallye. Quand à Sébastien il copilote désormais en VHRS un ami possédant une Porsche et se verrait bien retaper une AX GT simplement pour le plaisir de disputer quelques montées historiques