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Pilote sur SM - DS/ID


La photo vous intéresse, contactez Citroën en compétition.

Verrier Guy (2)

Principaux résultats

La première photo est un copyright Chichille avec mes remerciements
Pour les résultats voir VERRIER Guy (1)

Présentation

Décédé en 2019 à l’âge de 91 ans, Guy Verrier aura consacré une très grande partie de sa vie au sport et à l’automobile. C’est d’abord dans le judo qu’il fera des étincelles dès 1946 ou après seulement trois années de pratique il décroche son premier titre de champion de France junior. Il décroche sa ceinture noire en 1947 et devient le 65ème français à l’obtenir avant de devenir l’année suivante, champion de France du judo toutes catégories.

Réputé pour sa rapidité en depuis d’une carrure impressionnante, il emmène l’équipe de France à la victoire au championnat d’Europe par équipe, glanant encore une fois le titre toute catégorie aussi bien au niveau européen que national. Il se retire du judo en 1953 après avoir obtenu son 4ème DAN et devient un peu plus tard membre de l’équipe de France de Bobsleigh. Il sera également catcheur professionnel pendant une année.

Sport et carrière professionnelle vont se croiser jusqu’à sa retraite en 1989 à l’âge de 61 ans. Il figure pour la première fois en rallye au volant d’une ID19 en 1958 aux coupes d’Automne et dès 1960 fait partie des membres de l’écurie Paris-île de France dirigée par René Cotton. Il remporte d’ailleurs dès 1960 le rallye des tulipes en compagnie de René Trautmann. Sa condition physique en fera un pilote très souvent utilisé par René Cotton pour les rallyes au long cours, plutôt que dans les épreuves de vitesse pure.

Dès 1962 il participe également aux 24 heures du Mans qu’il dispute à 9 reprises. Chargé du développement chez Alpine Renault de 1963 à 1966, il pilotera successivement les Alpines M63, M64 et A210 et franchira enfin la ligne d’arrivée en 1966 avec une 12ème place. Engagé essentiellement en catégorie tourisme de série, il se classe régulièrement dans les dix premiers, et souvent sur le podium sur le podium de sa catégorie. Il sera aussi l’un des rares à terminer l’East African Safari 1965 ou, associé à Patrick Vanson, il connaîtra une troisième étape harassante où les deux pilotes se relaieront tous les ¼ d’heures pour ne pas s’endormir.

En 1966, il aura l’opportunité tout comme Jean-Claude Ogier de tester la Panhard 24CT mais c’est encore avec une DS qu’il réalisera sa meilleure performance en remportant la catégorie tourisme du tour de Corse. Dès 1967, le programme Citroën s’allégeant il fera quelques apparitions au volant d’Alfa-Roméo. En 1969 il réalise la meilleure prestation de sa carrière en terminant deuxième du rallye du Maroc derrière Neyret et le proto raccourci. Ses apparitions se feront de plus en plus rares et seulement sur des grandes épreuves comme le Wembley-Mexico 1970 ou un bras de suspension arrière le contraindra à l’abandon près de Lima.

En 1972 il tente l’aventure SM avec un engagement au tour de France, à l’instar de celle ayant couru le Tour of Britain en Angleterre. Une modeste 25ème place et 6ème place du groupe 1 viendra récompenser les efforts, les circuits sur asphalte n’étant pas le terrain de jeu favori de la SM. Il tentera aussi avec l’ACAGI d’engager une SM aux 24 heures du Mans mais ne parviendra pas à la qualifié au temps. C’est finalement au rallye du Bandama qu’il réalisera son meilleur résultat en terminant 6ème sur une SM raccourcie.

Devenu Directeur technique général de la FFSA, Guy verrier cessera de courir pour devenir dirigeant du sport automobile. En désaccord avec Jean-Marie Ballestre il quittera le comité directeur de la FFSA en 1978 mais ne restera pas inactif longtemps puisqu’il prendra la suite de Marlène Cotton au sein du service compétition Citroën. Il sera celui qui ramènera Citroën en championnat du monde des rallyes en remplaçant la lourde CX par les Visa des trophées internationaux Citroën-Total-Michelin. Plus critiquée sera la conception de la BX4TC donc la carrière fut rapidement interrompue par l’interdiction des groupes B.

En 1989 il laissera la place à Guy Fréquelin, se retirant d’abord dans le sud de la France, puis au Mexique, souhaitant tirer un trait sur son parcours automobile et peut-être aussi sur la douloureuse épreuve de l’accident de Jean-Luc Thérier au Paris-Dakar 1985.