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Pilote sur Visa


La photo vous intéresse, contactez Citroën en compétition.

Gassend Roland

Principaux résultats

1989
Terre des Cardabelles : 53ème, 16ème groupe, 5ème classe
Terre de Provence : Abandon
Terre de Corse : 23ème, 4ème groupe, 2ème classe
Terre des Charentes : 9ème groupe
1990
Terre des Cardabelles : Abandon
1991
Terre des Cardabelles : 17ème groupe
Terre de Provence : 16ème groupe

Présentation

Peu nombreuses ont été les Visa GTi à s’aventurer sur la terre et pourtant celle dont nous avons parlé a été un bel exemple de longévité. Néanmoins le chemin aura été long entre le jeune homme qui bricolait les mobylettes et le rallyman. C’est par l’intermédiaire d’un cousin qui l’emmenait voir passer Jean-Claude Andruet, Michèle Mouton ou Jean-Louis Trintignant que s’est propagé sournoisement le virus des rallyes.

Pourtant les premiers émois automobiles, Roland va les ressentir en pratiquant les randonnées en 4x4 Toyota ou Mercedes au début des années 80. Au volant de ces lourds engins patauds, il peaufine sa technique de l’appel/contre-appel pour passer de plus en plus vite les virages, jusqu’à ce que des amis bien intentionnés lui conseillent d’aller faire ses prouesses dans un cadre plus adapté à ses envies de vitesse.

C’est ainsi que Roland se tourne vers les rallyes sur terre en 1988. Il rachète d’abord une Audi 80 Quattro qu’il remet en route mais qu’il ne gardera qu’une épreuve après de nombreux soucis de suspension. Il rachète donc ensuite une Visa GTi préparée terre mais qui a déjà beaucoup vécu au moins de René Staiano. Le moteur est fatigué, la caisse se fend mais cela n’entame pas l’enthousiasme un peu inconscient de Roland. La voiture est remise en état et c’est parti pour plusieurs saisons de rallyes.

Roland aborde le rallye avant tout comme une source de plaisir et sans ambition pour le scratch. Il y retrouve ses amis qui lui font l’assistance, enfin quand ils ne sont pas en train de regarder passer les autres concurrents, ou qu’ils arrivent au petit matin après des nuits agitées et vinicoles. Son premier rallye avec la Visa sera le terre de Provence 1989 dont il ne verra pas l’arrivée. Une freinage un peu trop tardif et appuyé, un tout droit dans un endroit qui semble accueillant si ne se cachait sous les herbes une souche sournoise qui tordra le triangle et déboitera le cardan.

Il faudra attendre le troisième rallye pour que Roland voit enfin le drapeau à damier et se sera au terre des Charentes. 1989 sera d’ailleurs une année puisque Roland termine 3 des 4 rallyes dans lesquels il s’engage et c’est au terre de Corse qui réalise son meilleur résultat en finissant second de classe. L’année suivante sera beaucoup moins glorieuse. Roland se présente au départ du rallye des Cardabelles avec un bandage autour du torse suite à une chute de moto qui a occasionné quelques dégâts du côté des côtes, et il va encore les mettre à rude épreuve.

Lors d’essais réalisés avant il casse son câble d’accélérateur et s’arrête sur la route pour acheter un câble de Peugeot 104, persuadé que ce sont les mêmes. Malheureusement la fixation n’est pas la même et dans le prologue et à l’abord d’un gauche après un pont l’accélérateur se bloque en position accélérée. La Visa file tout droit, saute un fossé et tape avec le nez dans le talas. Elle bascule par l’avant et retombe miraculeusement sur ses roues. Roland repart avec quelques phares en moins et part pour la 1ère épreuve spéciale qui n’est autre que le remake du prologue.

Soucieux de faire mieux qu’au prologue, il attaque avec le couteau entre les dents et repart pour ¾ de tonneau puisque la Visa reste sur les portes côté passager. Les spectateurs le remettent sur les roues, puis sur la piste et Roland repart de nouveau mais cette fois sans pare-brise non plus. Malgré leurs efforts pour aller au bout, la Visa ne sera pas classée. Rouler sur terre sans pare-brise et de nuit avec un seul phare restera un souvenir particulier. Voiture hors d’usage il fera l’impasse sur son épreuve fétiche du terre de Provence.

En 1991 il disputera et terminera ses deux épreuves favorites, le terre de Provence et le terre des Cardabelles avant de se séparer de la Visa qui poursuivra sa carrière aux mains de Yves Roubaud. Il reviendra au rallye en 1995 dans le rôle du coéquipier avec jean Marc Breton sur une Peugeot 106 XSI en championnat de France sur terre. En 1997, il se présente aux sélections du raid Paris-Samarkand-Moscou et réussit les pré-sélection en terminant premier de la DR de Toulon. Malheureusement pour la suite les concurrents doivent trouver un sponsor et Roland sans budget devra renoncer à l’aventure.

Il va se passer 10 ans pendant lesquels Roland se détourne du rallye jusqu’à ce qu’on vienne le chercher pour quelques courses sur terre entre 206 XS et Nissan Sunny GTi en 2007. Il fait également la connaissance de Didier Vial avec lequel ils terminent troisième du rallye de haute Provence sur une Subaru Impreza ex-usine. Il découvre avec Didier le travail des reconnaissances précises et répétées avec un sérieux à l’opposé de ses débuts. En 2008 il dispute quelques épreuves au coup par coup toujours en coéquipier, et remporte un peu par chance la victoire de classe au rallye hivernal des hautes alpes. Lorsque Didier Vial lui demandera de l’accompagner en 2014 sur BMW M3, Roland ressortira une dernière fois son casque juste pour le plaisir de rouler encore une fois sur une voiture au top même si la fiabilité ne sera guère au rendez-vous.