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Pilote sur Visa


La photo vous intéresse, contactez Citroën en compétition.

Barthalais Charly

Principaux résultats

1985 (Visa chrono 1440)
Terre de Provence : 30ème, 20ème groupe, 13ème classe
Terre de Crau : 11ème, 7ème groupe, 4ème classe
Terre de Castines-Quercy : 23ème, 17ème groupe, 13ème classe
Rallye des 1000 pistes : Abandon
Rallye du Var : Abandon
1989 (Visa 1000 pistes)
Terre de Corse : Abandon
1990
Terre des Charentes : Abandon
Terre de Provence : Abandon
Lavandou – Terre varoise : 4ème, 4ème groupe et classe
Terre du Dauphiné : Abandon

Présentation

Avant de venir s’installer dans le sud de la France, Charly Barthalais est originaire de l’Isère. Dès son plus jeune âge il a été émerveillé par les concurrents de la coupe des Alpes qui passaient dans le village de ses grands-parents où la place du village servait de point d’assistance. Plus tard quand il a eu son permis, il a très vite appris à apprivoiser la glisse sur neige ce qui va avoir une influence sur ses choix plus tard.

C’est pourtant par le sponsoring que débute son implication dans le sport automobile. Un ami lui présente un jour un certain Roger Raous, 11ème pilote des visa groupe 5, avec qui le courant passe et qui bénéficiera du soutien de la société qui dirige Charly, Béotoit. En 1984, Citroën sort la Visa 1000 pistes et, afin de permettre à Roger Raous de financer ce nouveau véhicule, Charly décide de racheter l’ancienne Visa chrono 1440cm3 de Roger pour se faire plaisir.

Faute de temps à consacrer aux reconnaissances, il décide de courir en championnat de France sur terre, ce qui correspond également à son goût de la glisse. Il dispute le Terre de Provence, le Terre de Crau, le rallye des 1000 pistes et le Terre de Castines-Quercy avant d’achever sa saison au rallye du Var. Il réalise qu’une deux roues motrices ce n’est quand même pas l’idéal sur les chemins de terre et se souvient du regard inquiet de Guy Verrier, dans la boue du Quercy, se demandant si la Chrono résisterait aux incessantes touchettes liées au manque d’adhérence. Il se rend également en assistance de Roger Raous au rallye des 1000 lacs et se promettra de revenir un jour en tant que concurrent.

Au bout d’un an la voiture est revendue pour permettre à Charly de se consacrer à ses activités professionnelles, et il faudra attendre 1988 pour le retrouver au départ d’un rallye. Il rachète cette fois-ci une quatre roues motrices, une Lancia delta HF 4WD groupe N qui vient de remporter son groupe au rallye de Monte Carlo aux mains de Bertrand Balas. Avec cette auto il va pouvoir disputer le rallye des 1000 lacs, épreuve mythique où il faut vraiment avoir un gros cœur, et où l’on peut avoir la chance de cotoyer les plus grands.

La règlementation interdit de reconnaître avec la voiture de course. C’est donc au volant d’une modeste Golf que Charly découvre la terre finlandaise qu’il n’a jamais pratiqué. Cette terre a la particularité d’être très bien entretenue et d’offrir un grip surprenant, ce que découvrira Charly lorsqu’il se fera dépasser par une sexagénaire locale passant pied au plancher avec sa vaillante Trabant. La course démarre par une spéciale « d’essai » autour de Jyväskylä, qui comporte une portion très rapide où trois bosses s’enchaînent avec un dernier jump où seuls les plus costauds ne lèvent pas le pied.

Avec la présence de l’équipe d’assistance parmi les spectateurs, Charly va passer à fond, mais se souvient encore du coup de stress à l’atterrissage pour se présenter à la bonne vitesse dans le virage suivant. Autre image marquante de ce terrible rallye, tout au long des spéciales, des voitures de concurrents malheureux plantées dans les arbres, qu’il vaut mieux éviter de regarder pour continuer à attaquer. Charly finira lui aussi par abandonner au début du dernier jour de course.

Il conservera deux ans cette voiture mais n’en conservera pas un souvenir impérissable. Au cours de ces deux saisons il ne réussira à terminer qu’un seul rallye, le terre du Vexin normand où il remportera néanmoins son groupe. Peu puissante car engagée en groupe N, la Lancia s’avèrera pataude à exploiter sur les petits chemins, peu fiable et fragiles au niveau des rotules et triangles de suspension.

Fin 1989, il revient faire un tour en visa en louant la Visa 1000 pistes de Gérard Ah-Mouck (pilote réunionnais) qui reste en France lorsque celui-ci ne s’en sert pas. Autant Charly avait eu du mal à s’adapter à la Chrono, autant il découvre avec plaisir une – trottinette, au comportement incroyable, capable de passer partout avec une aisance étonnante-. Du coup il se repique au jeu et va disputer quatre épreuves en 1990, avec des fortunes diverses mais réalisera son meilleur résultat au Lavandou – terre varoise en finissant 4ème du classement général.

En 1991, Charly considère qu’il a atteint les limites qu’il s’était fixé, à la fois en terme de disponibilité et en terme de bilan financier. Il raccroche gants et casques mais reste un amoureux des belles mécaniques. Après avoir roulé dans des Porsche diverses et variées, qu’il finira par trouver trop aseptisées, il s’est offert une belle italienne nommée Maserati. Il retrouve à son volant le plaisir d’un moteur rugissant et confesse parfois, pour se détendre, aller démarrer sa voiture juste pour écouter la musique des cylindres.